Perspectives de 2026 : Lors d’un entretien à la télévision, l’ancien député et Coordonnateur du collège des ministres conseillers, Janvier Yahouédéou s’est prononcé sur la présidentielle de 2026, les propos de Me Adrien Houngbédji et l’affaire de complot contre la sureté de l’Etat. Au sujet des élections de 2026 même s’il reconnait que la loi ne peut pas au Chef de l’Etat de se représenter, il a fait de ses regrets de le voir partir laissant les avancées impulsées dans le pays remises en cause par un autre système. A cet effet, il apprend que le Bénin doit choisir son modèle de gouvernance un peu comme les Chinois. « Tant que le pays avance quel est l’intérêt de changer le système ? Chaque peuple doit adapter sa constitution en fonction d’une orientation de développement. On ne peut pas continuer et respirer par rapport au colon. Quand le président de la République fait bien, pourquoi il faut le changer ? », s’est-il interrogé. Selon ses explications Patrice Talon n’est pas demandeur d’un nouveau mandat. « Je regretterai amèrement son départ. J’aurais souhaité vivement que même si le président Talon partait que le système qu’il a mis en place perdure. Le Bénin aujourd’hui est exactement dans la position d’un avion qui décolle. Si vous ne laissez pas cet avion se stabiliser et vous demandez au pilote de redescendre, ça va crasher », a-t-il dit. Pour lui, l’opposition ne peut pas ravir le pouvoir parce qu’elle n’est pas organisée, car la chance de la mouvance, c’est d’avoir « un chef charismatique ».
Propos de Me Adrien Houngbédji : S’agissant des déclarations de Me Adrien Houngbédji, il a déploré « l’inconstance » dans ses démarches, car dit-il, la loi sur le numérique a été votée sous sa présidence au parlement alors qu’il vient décrier cette loi aujourd’hui. « Adrien Houngbédji a la facilité de revenir sur ses propos. Même dans trois mois, il est capable de dire le contraire. Ça ne sert à rien du tout à prendre ses propos au sérieux. Le défaut de Adrien Houngbédji, c’est l’incapacité à être stable », a affirmé Janvier Yahouédéou. Interrogé sur la possibilité qu’il pourrait se retirer de la mouvance, l’invité de la télévision nationale a souhaité que l’intelligentsia qui entoure Houngbédji le conseille. « Son parti n’a pas pu avoir 10%. Aujourd’hui qu’il prenne le risque de quitter, ça ne l’arrange pas. Et même avec ses 5% qu’il rejoignait l’opposition, il n’y aura pas d’issu. La malchance de Houngbédji et de l’opposition, c’est l’évidence de la réussite du mandat du président Talon », soutient le ministre conseiller.
Affaire complot contre la sureté de l’Etat : Pour ce qui est de l’affaire de complot contre la sureté de l’Etat, il trouve que les 20ans, c’est peu au vu de la gravité des faits. « Ce qui est arrivé, c’est d’une monstruosité rare. Si ce coup d’Etat avait marché, Patrice Talon serait assassiné. C’est obligatoire parce que le coup d’Etat aurait été organisé et c’est le commandant de la garde républicaine qui aurait pris le pouvoir. Si le Chef de l’Etat survivait, le Chef d’Etat-major de l’Armée va réagir et va s’en sortir si le Chef de l’Etat est vivant », a-t-il expliqué. Revenant sur l’intransigeance de Talon, il fait savoir que le pardon lui est facile s’il s’agit de sa personne, mais s’il s’agit des questions liées à la République, il se met plus rigoureux. « Tous ceux qui insultent le président Talon aujourd’hui sont à 80% auteurs des malversations. Parmi ceux qui s’agitent, les villas à la CENSAD, les terres n’ont pas été achetées. Elles ont été distribuées aux copains », a déploré le ministre conseiller.
Suivant ses explications, au lendemain de la conférence nationale, Nicéphore Soglo en 5ans a redressé le pays. Le coton est passé de 90.000 tonnes en 1990 à plus de 350.000 tonnes en 1996. Il s’est demandé par quel phénomène, les Béninois ont chassé un président du genre pour ramener la mafia au pouvoir. « Quand ces gens ont pris le pouvoir, c’était comme un scénario d’un film fantastique qu’on aurait pu titrer la mafia. Sous Soglo la SONAPRA contribuait au quart du budget national. En leur temps, les copains du Chef de l’Etat prennent le coton à zéro pour vendre et retourner les sous après. Mais il y a un parmi eux qui a acheté pour 14 milliards qu’il n’a jamais payés. Et pour sauver la campagne, le président Yayi Boni a dû débloqué 11 milliards du trésor public pour pouvoir payer les transports et autres. Pour couvrir le vol, le bureau du ministre a été incendié, le bureau du directeur financier également au ministère de l’agriculture. C’est un passé honteux », a dénoncé l’invité de la SRTB.
A propos du poste de ministre conseiller : Avec la création des postes de ministres conseillers, Janvier Yahouédéou trouve que le président Talon a envie de finir son mandat en beauté. « Il s’est divisé en 12 pour faire une évaluation du travail accompli, recevoir en retour les doléances et éventuellement réajuster le tir. Les ministres conseillers sont dans les ministères pour évaluer les politiques des ministres sectoriels, leurs stratégies et réajuster les choses. On n’est pas là pour la censure », a-t-il martelé. Il dit n’avoir pas porté la candidature de Talon en 2016, malgré cela, ce dernier lui a fait appel pour travailler à ses côtés.
La polémique lancée par Maître Adrien HOUNGBEDJI lors de la présentation des vœux à ses militants du PRD et qui secoue la classe politique, a fait réagir le député Assan SEIBOU. Dans son analyse, le parlementaire se demande si le patriarche n’a pas en vue une migration politique. Il pense qu’après avoir épuisé les possibilités du côté de Talon, Me Adrien HOUNGBEDJI « voudrait charmer les Ouéménous en montrant qu’il est préoccupé par la situation de AÏVO et pourrait ressusciter le PRD avec ses rêves ». « Le patriarche ne digère pas la percée de l’équipe de AÎVO dans l’Ouémé, qui a positionné les siens dans les LD. Et pire, il n’a pas le contrôle sur la Mairie de Porto-Novo. Il veut simplement baisser la température de son opinion publique », a-t-il analysé. Assan SEIBOU estime que l’intention derrière cette polémique est d’« imploser le système qu’il a fortement contribué à mettre en place pour se repositionner par rapport à l’avenir ». Lire ci-dessous l’intégralité de son analyse :
LES PROPOS DE Maître Adrien HOUNGBEDJI :
UNE MIGRATION POLITIQUE EN PERSPECTIVES ?
A l’occasion de la présentation des vœux des militants du PRD à Maître Adrien HOUNGBEDJI à son domicile le 02 Février 2025, ce dernier a, dans son adresse, fait certaines déclarations de portée hautement politique, sur lesquelles il est indispensable de revenir.
Je voudrais, avant d’aborder cette analyse, reconnaître à Maître HOUNGBEDJI des qualités dont j’ai souvent fait mention publiquement. Je n’ai jamais été son militant, mais sa témérité durant plus de trois décennies au devant de la scène politique béninoise m’a impressionnée. La qualité de ses discours m’a souvent fait penser qu’il comptera beaucoup pour la postérité. Mais, je dois le dire, ses récents propos m’ont bouleversé et j’ai tenu à réagir pour éviter que dans ma propre conscience et estime, il ne perde cette place de haute estime.
Il s’agira d’identifier les thèmes abordés, et les examiner sur la base de ses propres commentaires.
Les Coups d’Etat
Après avoir annoncé, parmi les points du rêve du PRD au moment de sa création, qu’ils voulaient dire “non aux coups d’Etat”, dans la suite, il trouve de justification au complot en vue de perpétrer un coup d’Etat contre le Président Talon Patrice.
Cette contradiction entre le Principe annoncé et la réalité ne pourrait provenir que de 2 raisons :
Le rêve politique du PRD sur les coups d’Etat n’était pas sincère ; car pour un démocrate vrai, aucune raison au monde, ne peut justifier un quelconque coup d’Etat. Aucune !!!
Sa longue expérience du jeu démocratique au Bénin aurait amené Adrien HOUNGBEDJI à changer sa conception d’un coup d’Etat. Il devrait préciser lesquels sont de bons ou de mauvais coups d’Etat.
Dans tous les cas, avec cette position, il sera difficile de classer HOUNGBEDJI parmi les vrais démocrates au Bénin et ce qu’il appelle son combat pour la démocratie se vide de sa quintessence.
Faux complot et vrai complot
HOUNGBEDJI laisse très clairement (pour celui qui l’écoute), le sentiment que le complot contre la sûreté de l’Etat en vue de perpétrer un coup d’Etat contre le Président TALON, jugé il y a une semaine, est un faux complot.
Venant d’un éminent avocat, ancien magistrat, c’est perturbant. Ni plus, ni moins, cette appréciation du dossier jugé, signifierait que ce qui a été dit dans ce procès était faux ; il n’y aurait pas de complot contre la sûreté de l’Etat.
C’est d’ailleurs pour cela qu’il qualifie les auteurs du complot, de “victimes”. Il faut alors nécessairement, que HOUNGBEDJI situe cette fameuse nation qui a suivi les détails de ce procès public, sur la vérité, sur ce qui est faux dans les informations versées ou livrées dans ce procès. Il doit en savoir quelque chose.
De même, il justifie ce complot de coup d’Etat contre le Président TALON, par l’exclusion dans la gouvernance de ce dernier. Cela signifie que les auteurs se sentaient exclus de la Gouvernance de Talon. C’est le comble de la surprise! Olivier BOKO et HOMEKY exclus de la Gouvernance de TALON!!! Quand même !!!
L’Exclusion
L’expression “exclusion” par la Gouvernance sortie de la bouche du Président HOUGBEDJI parlant de celle de TALON, est bouleversante pour toute personne de la mouvance. Et c’est pour cela qu’il faut s’attarder là-dessus.
La première question qui vient à l’esprit de celui qui l’entend, est celle de savoir si HOUNGBEDJI se sent exclu ? Un oui en réponse, devait déclencher à l’unanimité, une huée de désapprobation et de sérieuses interrogations sur l’équilibre du raisonnement actuel de notre patriarche bien aimé Hagbè HOUNGBEDJI de Porto-Novo.
Et pour cause, s’il y a eu quelque réforme dans ce pays sous le régime du Président Patrice TALON, elle a eu pour socle les discours éloquents de HOUNGBEDJI et les initiatives soutenues et conduites par lui, dans la position de Président de l’Assemblée de la septième législature. Par la suite, bien que son Parti n’ait pu siéger à l’Assemblée pendant la 8è législature (pour raison de la mise en œuvre des lois qu’il a fait voter), il a opéré une fusion de son Parti avec le Parti l’Union Progressiste et placé ses militants, tant au niveau du Gouvernement que des institutions de la République. Donc il était, depuis toujours, intimement lié à la gestion du pouvoir de Patrice TALON.
On peut comprendre un opposant qui clame l’exclusion, c’est normal; cela fait partie du jeu, puisque contrairement au passé, l’appel de pied de certains opposants prêts à monnayer leurs positions avec des avantages de tout genre qu’offrirait le gouvernement, ne peut plus avoir cours.
Mais venant de Maître Adrien HOUNGBEDJI, il y a de quoi susciter une indignation.
Les lois décriées
Toutes les lois que l’opposition, les syndicats et la presse qualifient de liberticides ont toutes été adoptées avec la collaboration ou sous la houlette de HOUNGBEDJI. La loi sur le numérique en est une illustration. On n’a jamais entendu Maître HOUNGBEDJI élever la voix sur une seule loi en étude à l’Assemblée. Au fait, comment celui qui a appelé à la réduction du nombre de Partis politiques à 3 ou 4, peut-il vouloir s’accommoder aujourd’hui, des situations antérieures ? Alors que des voix s’élevaient pour lui donner la paternité politique et conceptuelle du plan de réduction des partis, voici qu’il sort une prise de distance vis-à-vis des réformes, car c’est le non respect des règles de réforme qui a conduit certains à parler d’exclusion et de limitation des libertés politiques.
Si Maître Adrien HOUNGBEDJI n’a absolument aucune raison d’évoquer son exclusion ni celle de BOKO Olivier de la gouvernance de TALON, alors il ne reste que les réactions inspirées de celles de l’opposition dont il embouche la trompette. Dans ce cas plausible, ce serait une attitude politiquement infamante.
Il aura participé aux votes des lois réformatrices, participé à la gouvernance, tiré des avantages de sa proximité avec le pouvoir, et faire volte-face pour condamner ce qu’il a contribué à mettre en place.
Je me demande pourquoi ferait-il cela ?
En tout cas, sur ce point, il donne raison à ses détracteurs de tout le temps ou ses proches qui le peignent en une image ubuesque, couverte de salves puantes, pour crier : c’est sa nature çà!!!. Ici encore, HOUGBEDJI doit clarifier ce qu’il veut signifier.
Les prisonniers politiques
C’est curieux que Maître Adrien HOUNGBEDJI n’en parle que maintenant. Il aurait cité des exemples, qu’il édifierait mieux le peuple. Fait-il allusion à Joël Aïvo ou Reckyatou Madougou que l’opposition brandit comme étant des prisonniers politiques ? Elle l’en a d’ailleurs immédiatement félicité.
Si c’est cela, il n’y a plus de doute, il cherche une nouvelle virginité à Porto-Novo. Sinon pourquoi d’une part, un homme du sérail du droit comme lui, joue à ne plus savoir ce qu’on appelle prisonnier politique ? Et d’autre part, depuis que AÏVO est en prison, on ne l’a jamais entendu protester ni rejeter la gouvernance de TALON, son associé. C’est sans doute parce qu’il savait qu’un prisonnier politique, est celui qui est en prison du fait de son opinion politique, et non celui qui, même personnalité politique, aurait été là du fait d’une procédure suite à une infraction punie régulièrement par la loi, ou condamné lors d’un procès tenu en règle. Ici encore, il rendrait services en doigtant les personnes qu’il vise ou désigne comme prisonniers politiques, car il n’y en n’a pas au Bénin.
En vérité, on ne cache pas le soleil avec un doigt. Le feu qui produit cette fumée est que le patriarche ne digère pas la percée de l’équipe de AÎVO dans l’Ouémé, qui a positionné les siens dans les LD. Et pire, il n’a pas le contrôle sur la Mairie de Porto-Novo. Il veut simplement baisser la température de son opinion publique.
Et maintenant qu’il semble avoir fini de tirer le jus du côté de Talon, il voudrait charmer les Ouéménous en montrant qu’il est préoccupé par la situation de AÏVO et pourrait ressusciter le PRD avec ses rêves. Non !!! HOUNGBEDJI était peut-être trop joyeux ce soir là, et il s’est pris l’envie du vieux footballeur de croire qu’il peut encore jouer et soulever des foules. C’est sûr qu’il ne réussira, sur le terrain, après cet échauffement d’esprit, qu’à attirer qu’un rictus de mépris et de pitié.
Les exilés politiques
Exilé politique, HOUNGBEDJI l’a été avant 1990 à la suite de sa condamnation à mort par la cour dirigée par le Magistrat Moucharaf GBADAMASSI qui est devenu plus tard son compagnon politique. Il était certes un fugitif de la prison civile de Cotonou d’où il s’est évadé, mais il était classé parmi les pupilles d’Emile Derlin ZINSOU. Il a connu les affres que vivent tous ceux qui se retrouvent à l’étranger, exilés volontaires ou pas, sans pouvoir rentrer dans leur pays. Il faut comprendre qu’en 1990, malgré la belle vie qu’il a pu avoir dans son sort à l’étranger, il ait été meurtri notamment, par le fait de n’avoir pu assister aux obsèques de sa mère. Il était compréhensible qu’il ne puisse le souhaiter à personne et que cela eut figuré dans les objectifs de son PRD.
Cependant, dans le contexte actuel, ses propos sur les exilés politiques, offrent l’occasion de clarifier ce qu’il convient d’appeler un exilé politique.
Tout comme le prisonnier politique, cela devrait paraître une injure de croire que Maître Adrien HOUNGBEDJI ne connait pas réellement le sens d’un exilé politique. C’est simplement celui qui s’est réfugié à l’étranger pour échapper aux violences ou poursuites du fait de son opinion politique.
Avant 1990, il y avait ceux qu’on appelait des réactionnaires qu’il fallait abattre. Il suffisait d’exprimer votre position contre le pouvoir pour que cette raison soit suffisante pour vous emprisonner ou vous persécuter. Et pour y échapper, il fallait quitter le pays. Il y avait aussi ceux qui étaient identifiés comme instigateurs de l’agression du 16 janvier 1977. Tous ces gens n’étaient coupables que de délit d’opinion politique. Avec d’autres cas similaires, on avait de vrais réfugiés politiques. Ce sont ces cas qui illustrent les exilés politiques.
Le motif de son opinion doit être le seul fondement de l’exil de la personne. Donc, si quelqu’un a fui un procès ou son emprisonnement dans une affaire de délit ou crime de droit commun, il n’est pas un exilé politique même si c’est un éminent homme politique opposant ou non.
Il faut maintenant prier HOUNGBEDJI de sortir la liste et le motif au plan national, du non retour au pays, de ces compatriotes. Je parie qu’il ne trouvera personne !!! Certes des hommes politiques du Bénin vivent à l’étranger et ne veulent pas rentrer pour de raisons diverses. On se rendra compte que pour certains, ils ne sont poursuivis par personne, mais ils profitent du statut de réfugiés qui leur est accordé par les autres, pour faire leurs affaires.
Et pour d’autres, ils sont poursuivis ou condamnés dans des dossiers d’infractions établies par le code pénal du Bénin. Ils le sont pour divers motifs. Donc ils s’évitent la prison. On devrait les appeler plutôt des “exilés de droit commun” et non des exilés politiques. HOUNGBEDJI sait tout ça.
Alors pourquoi au lieu de nous sortir, en vieux juriste, une formule juridique exploitable pour les faire rentrer, il soulève à quelques mois de la fin du mandat de TALON, un problème auquel il ne propose aucune solution ?
La réponse est unique : il veut imploser le système qu’il a fortement contribué à mettre en place pour se repositionner par rapport à l’avenir.
Le doute exprimé sur la fusion avec le Parti Union Progressiste
La plus grande surprise est moins une sortie du PRD différente de celle du Parti UPR, que l’affichage du doute de HOUNGBEDJI, sur la fusion avec l’UP. Il l’a dit clairement. Tout observateur de la politique au Bénin n’a pas manqué d’être fortement surpris par ces propos : “je ne suis même pas sûr que le PRD ait fusionné”. D’où vient ce doute ou alors qu’est-ce qui fait douter le patriarche HOUNGBEDJI de l’acte qu’il a posé officiellement ?
Il apparait certain que le juriste Président du PRD a donné le mouton mais il garde fermement la corde qui le tient en laisse. La fusion aurait été une farce, si le PRD ne s’est pas dissout et si DJOGBENOU n’état pas en possession de l’acte de dissolution avant la fusion. Elle fut peut-être une acrobatie pour ne pas faire la politique de la chaise vide, en vue d’éviter l’annonce de la mort naturelle du PRD, car la loi qu’il avait faite voter prévoyait une dissolution suite à l’absence à deux élections successives.
Manifestement, le PRD est désormais différent de l’UPR. Et j’ai la conviction que les propos de Adrien HOUGBEDJI en cette soirée, ne sont pas prononcés en l’air, ils seront suivis de quelque chose qu’il faut avoir la patience d’attendre. C’est un premier pas dans la nature même de HOUGBEDJI Adrien, selon certains.
CONCLUSION
Il faut retenir que dans ses propos à ses militants, HOUNGBEDJI a voulu se démarquer de la gouvernance du Président TALON et rechercher à faire peau neuve. Le moment qu’il a retenu pour sortir ces déclarations est judicieusement choisi et autorise des spéculations politiques :
Le fait qu’elles interviennent une semaine après le procès de complot contre la sûreté de l’Etat, pourrait paraître une réponse à l’appel d’Olivier BOKO dans sa dernière phrase à la fin de procès : “…le contraire de la justice, ce n’est pas l’injustice, mais l’indifférence”. Ce qui parait comme un appel à une coordination dont la réaction est attendue. Cela laisse spéculer aisément et faire croire à une réponse de HOUNGBEDJI par obligation.
On entre dans la dernière ligne droite de la mandature présidentielle et de la législature parlementaire. Les propos de Maître HOUNGBEDJI, ancien Président du PRD, apparaît simplement comme un bain de jouvence et un repositionnement du PRD. Il pourrait s’extirper de l’UPR et sa nouvelle migration vers d’autre pôles politiques (pourquoi pas vers l’opposition) pourrait être envisageable.
En réponse à la question concernant les récentes déclarations de Me Adrien HOUNGBÉDJI, le porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre HOUNGBÉDJI a fait savoir que la démocratie fonctionne et même quand on est de la mouvance, l’on exprime librement ce qu’on pense. Il s’est exprimé, le mercredi 05 février 2025, à l’issue du point de presse du Conseil des ministres. « Cela rassure que le pays soit une belle démocratie qui fonctionne et quand on est de la mouvance, on peut à un moment à l’autre dire ce que l’on pense », a réagi Wilfried HOUNGBÉDJI. Il dit avoir compris les interrogations de part et d’autre suite à cette déclaration de Me Adrien HOUNGBÉDJI. Si certains cherchent à condamner ses propos, Wilfried Léandre HOUNGBÉDJI précise que Me Adrien HOUNGBÉDJI fait partie des tout premiers ayant fait le diagnostic et osé publiquement affirmer la nécessité de faire des réformes d’envergure. « Je comprendrais si vous ne le jugez pas exclusivement sur ses propos parce qu’il a de meilleures choses plus que ça » a-t-il dit avant de poursuivre qu’« il est le tout premier parmi la classe politique à avoir fait le diagnostic et osé publiquement affirmer la nécessité de faire des réformes d’envergure, notamment au plan de la vie partisane. C’est encore lui qui avait fait le constat que le Bénin que le président Patrice TALON avait hérité était « un Bénin fragmenté, descendu de son piédestal, pour lequel il fallait un Etat fort afin d’engager des réformes et des actions nécessaires à sa réhabilitation. C’est lui, par ailleurs, qui avait indiqué que la situation dans laquelle se trouvait le Bénin nécessitait des réformes audacieuses, afin de le redresser ». Cependant, le porte-parole du gouvernement rappelle que « ce n’est pas parce qu’il serait apparu des mélancolies sur le chemin que les réformes auraient perdu de leur substance ».
Dans une analyse publiée le 1er février 2025, l’Ambassadeur Jean-Pierre EDON, Spécialiste des questions internationales a donné les raisons de l’intérêt de Groenland pour les Etats-Unis. Selon ses explications, la fonte des glaces en Arctique où se situe Groenland a ouvert de nouvelles routes maritimes plus courtes pour le transport entre l’Europe et l’Asie. Positionné stratégiquement sur cette nouvelle voie, le Groenland est devenu un point focal critique. « La possession de l’île par Washington lui offrira les moyens de contrôler ou au moins de perturber les flux commerciaux chinois et russes. Les nouvelles routes maritimes favorisées par la fonte des glaces, apparaissent comme des alternatives aux passages traditionnels comme le détroit de Malacca et le canal de Panama. On peut dire sans risque de se tromper que tout ceci fait partie de la stratégie d’endiguement face à la montée en puissance de la Chine et de la Russie », a-t-il écrit.
L’INTERET DU GROENLAND POUR LES ETATS-UNIS
Au cours de sa campagne électorale, le président américain Trump a évoqué avec force la convoitise de son pays sur l’île de Groenland, et aussi sur le canal de Panama. Il est bon et opportun de savoir les raisons d’être de cette idée politique, dont la claire expression par l’homme fort du monde, mérite une attention particulière, et reste tout de même, inquiétante.
Immense, l’île de Groenland située dans l’Arctique au pôle Nord proche du Canada, est d’une superficie de 2,16 millions de km2 dont les 80% sont couverts de calotte glacière. Elle compte une faible population de l’ordre de 56.865 habitants (Banque mondiale 2023), et jouit du statut de territoire autonome du Danemark. Les Etats-Unis l’ont toujours considéré comme une entité territoriale intéressante du point de vue de son potentiel économique, de sa position géopolitique et géostratégique.
Vieux projet américain et intérêt économico-sécuritaire
En réalité, la convoitise américaine sur cette ile, ne date pas d’aujourd’hui, elle est ancienne. Par le passé, les dirigeants des Etats-Unis, ont toujours cherché à l’avoir, soit par l’achat, soit par d’autres moyens. Le président Trump n’a fait que dire tout haut ce que ses prédécesseurs mijotaient tout bas. Ce qui choque et surprend, c’est la façon brutale dont la question a été évoquée, et ce n’est pas la première fois qu’on en parle.
Pendant son premier mandat, le sujet était déjà abordé. Dans le cadre de sa politique de Grand Etats-Unis, les discussions publiques avaient eu lieu en 2019 sur l’achat de l’ile dont l’importance économique et sécuritaire se passe de commentaire. Son acquisition, cruciale pour la défense des Etats-Unis, lui donnerait le pouvoir de mieux assurer son contrôle, et d’empêcher l’influence de la Russie et de la Chine qui s’y intéressent également.
En effet, la fonte des glaces due au changement climatique, entrainant en conséquence l’échauffement des océans, permet de nos jours l’exploitation facile de ses nombreuses ressources naturelles.
Le territoire de Groenland regorge en quantités considérables de ressources naturelles parmi lesquelles on compte : le zinc, le plomb, l’or, le fer, les terres rares lourdes et légères, le cuivre, le pétrole, l’eau sous toutes ses formes, l’uranium, les pierres précieuses, le charbon, le graphite etc…
Sur le plan sécuritaire, Groenland a toujours été considéré par les Etats-Unis, comme un territoire vital pour sa sécurité nationale. Pendant la deuxième guerre mondiale, en fonction de la doctrine du président Monroe (l’Amérique d’abord, l’Amérique aux Américains), ils ont occupé l’île en vue d’empêcher l’Allemagne de l’utiliser après l’occupation allemande du Danemark. Depuis longtemps ils participent régulièrement aux exercices de l’OTAN sur les eaux groenlandaises, et y disposent d’une base militaire. A cet aspect sécuritaire, s’ajoutent les considérations géopolitiques et stratégiques.
Intérêts géopolitiques et géostratégiques
On aurait cru que c’est par un coup de tête que le président Trump évoque la question du Groenland. Il n’en est rien. Bien pensée depuis très longtemps, l’acquisition de l’ile participe de l’objectif de longue date des Etats-Unis, d’éliminer les puissances concurrentes et de consolider leur statut de superpuissance mondiale.
La fonte des glaces en Arctique où se situe Groenland a ouvert de nouvelles routes maritimes plus courtes pour le transport entre l’Europe et l’Asie. Positionné stratégiquement sur cette nouvelle voie, le Groenland est devenu un point focal critique. Le contrôle des eaux sur cette île, suscite l’intérêt des puissances telles que les Etats-Unis, la Chine et la Russie.
Les vastes ressources inexploitées de l’ile et sa position stratégique de défense, renforce encore son importance géopolitique. L’objectif visé est de monopoliser les ressources stratégiques et maintenir le contrôle sur les routes maritimes commerciales.
Dans le même temps, une pression sera faite sur Groenland pour qu’il rejette les investissements chinois dans l’exploitation des terres rares essentielles aux technologies modernes et au système d’armement, la course aux armements étant de nouveau à l’ordre du jour, en dépit des efforts des Nations-Unies pour y mettre fin.
Ce dispositif permettra d’isoler la Chine des ressources cruciales et stratégiques de ce territoire danois. En définitive, ces mesures contribueront à moyen terme à empêcher la réalisation du projet chinois de la << nouvelle route de soie>>.
La possession de l’île par Washington lui offrira les moyens de contrôler ou au moins de perturber les flux commerciaux chinois et russes. Les nouvelles routes maritimes favorisées par la fonte des glaces, apparaissent comme des alternatives aux passages traditionnels comme le détroit de Malacca et le canal de Panama. On peut dire sans risque de se tromper que tout ceci fait partie de la stratégie d’endiguement face à la montée en puissance de la Chine et de la Russie.
En effet, malgré les sanctions économiques et les pressions diplomatiques, la Russie est toujours solide et a diversifié ses relations en les orientant vers l’Asie, l’Afrique et l’Amérique latine. Quant à la Chine, son influence s’accroit par ses lourds investissements et ses initiatives de la << nouvelle route de la soie>>.
Aux Etats-Unis, le seul point d’accord entre les démocrates et les républicains, reste l’hostilité, la lutte contre l’influence et la montée en puissance de la Chine et de la Russie. Il s’ensuit que malgré leurs divergences de vue sur le plan politique, social et économique, les Américains sont unanimes pour compliquer la tâche aux nations qui menacent leur puissance. Ils tiennent à demeurer la superpuissance mondiale.
De ce point de vue, le peuple américain s’identifie bien à travers Trump dont il partage majoritairement et entièrement les sentiments hégémoniques et de superpuissance de premier rang.
Brève appréciation de la situation
La visée américaine sur le territoire groenlandais est très stratégique. Elle s’inscrit dans le cadre de la compétition entre les grandes puissances, les Etats-Unis cherchant à maintenir sa place de superpuissance à laquelle aspirent la Chine et la Russie. Toutefois le virage nationaliste et protectionniste amorcé par la nouvelle administration, risque d’isoler le pays et de compromettre l’ordre mondial.
Le nationalisme trop poussé de Trump est grave en ce sens qu’il met de côté le droit international et ignore tout le travail qui a été fait depuis la deuxième guerre mondiale. Pour lui, les institutions du système des Nations-Unies (OMC, OMS, ONU, Accord de Paris sur le climat…) qui ont permis de préserver globalement la relative paix mondiale et de promouvoir le développement depuis 1945, ne comptent pas. Or les conséquences d’une telle politique sont imprévisibles.
La vision Trumpiste bouleverse les normes internationales sans aucune considération du reste du monde, ni de l’Europe, alliée traditionnelle, encore moins le Canada. Elle ramène tout à sa nation qui ne peut pourtant pas vivre en autarcie dans un monde globalisé, quelle que soit sa puissance.
Il en découle l’enseignement qu’au lieu de s’accrocher aux Etats-Unis, les pays européens ont intérêt à mieux s’organiser et penser à la Grande Europe dont parlait le General de Gaulle qui s’étendrait du Portugal à la Russie. Dans un grand ensemble continental du genre, capable de forcer le respect de Washington, les intérêts de l’Europe négligés par l’Amérique, seront mieux défendus et la coopération avec la Russie serait plus rentable. Il en est de même de l’Afrique qui est loin d’être sa préoccupation.
Certes, la vision de la nouvelle administration américaine relative à l’affirmation de l’autorité des USA sur les plans technologique, économique, financier et monétaire dans le monde, surtout à l’égard de la Chine en pleine puissance économique et technologique, est compréhensible. Toutefois, elle risque de créer des divergences sur la gestion des défis géopolitiques, ce qui provoquerait des tensions entre Washington et ses alliés traditionnels. La conséquence serait la fissure dans la cohésion de l’Occident qui ne serait plus en mesure de répondre aux menaces globales.
Le Danemark et sa province autonome Groenland, étant membre de l’organisation continentale, l’Union Européenne ne restera pas inactive au cas où la menace d’acquérir coûte que coûte cette île sans l’accord de Copenhague, devenait effective. Selon un sondage réalisé par l’agence Verian, publié le mercredi 29 janvier 2025, une majorité écrasante de Groenlandais (85%) refusent d’être américains. Les pays scandinaves (Norvège, Suède, Finlande) sont solidaires avec le Danemark pour s’opposer à l’acquisition ou annexion américaine de l’île.
Les puissances émergentes qu’on cherche à affaiblir, profiteront des dissensions que suscitera ce projet de Trump, pour s’organiser, voire s’imposer et favoriser l’apparition rapide d’un monde multipolaire qui n’est pourtant pas, du goût des USA. L’évolution inconnue du nouveau virage américain, interpelle les G7, G20 et surtout les Nations-Unies chargées de veiller au respect des normes internationalement admises, et à la préservation de la paix et de la sécurité internationale. Voilà que la nouvelle politique américaine affaiblit l’ONU.
Jean-Pierre EDON,
Ambassadeur, Spécialiste des questions internationales.
Les anciens présidents béninois Nicéphore Dieudonné Soglo et Boni Yayi sont actuellement à Lomé, où ils participent aux commémorations des 20 ans du décès du président togolais Gnassingbé Eyadéma. Invités spéciaux par le président Faure Gnassingbé, les deux anciens chefs d’État béninois ont quitté Cotonou le 4 février 2025 à bord d’un avion spécialement affrété pour l’occasion. Les manifestations officielles marquant cet anniversaire se dérouleront le 5 février 2025 à Kara. La manifestation principale se tiendra le 5 février au Palais des Congrès de Kara, où une prière œcuménique sera célébrée pour le repos de l’âme du président Eyadéma. Ce rassemblement important sera marqué par la présence de Faure Gnassingbé, ainsi que de plusieurs autres personnalités politiques togolaises et internationales, dont les anciens présidents béninois Nicéphore Soglo et Boni Yayi.
Lors de la présentation de vœux, le 1er février 2025 à Porto-Novo, aux militants du Parti Renouveau Démocratique (PRD), Me Adrien Houngbédji avait appelé à la libération des prisonniers politiques, au retour des exilés et à un dialogue inclusif pour résoudre les différends. Ce discours a suscité une réaction du ministre conseiller, Rachidi Gbadamassi qui a critiqué ces propos. En effet, Rachidi Gbadamassi reproche à Me Adrien Houngbédji de faire preuve « d’inconsistance » dans ses discours. Il a rappelé que, en 2018, Me Adrien Houngbédji avait décrit l’État comme étant fragilisé et avait appelé à la construction d’un État fort pour attirer des investisseurs et rassurer les partenaires financiers. Rachidi Gbadamassi estime qu’il y a contradiction de critiquer aujourd’hui la gouvernance qui a permis de bâtir cet État fort. Selon lui, sa déclaration de conviction. De plus, le ministre conseiller a rappelé que Adrien Houngbédji a été président de l’Assemblée nationale lorsqu’un certain nombre de réformes comme le Code du numérique ont été adoptées. « Il n’y a rien à prendre au sérieux dans ses propos. Entre sa déclaration de janvier 2018 et celle de février 2025, il y a manque de conviction. C’est à lui de nous dire laquelle des déclarations n’est pas fondée », a laissé entendre l’invité de BL TV.
Acteur politique et membre du Bloc Républicain, Distel Amoussou était dans l’émission de BL TV intitulée “Confidences dans le noir”. Il a partagé ses regrets sur le procès impliquant l’ancien ministre Oswald Homéky, l’homme d’affaires Olivier Boko et d’autres acteurs.
Ce que vous devriez comprendre : Au cours de cette émission, Distel AMOUSSOU a exprimé ses regrets et a demandé pardon pour avoir soutenu l’idée de faire non seulement adhérer Olivier Boko au BR, mais aussi de le soutenir pour la continuité des actions de Talon. « Je suis victime de poursuivre mon engagement pour ce qui concerne la sécurisation des réformes structurelles et fonctionnelles lancées depuis 2016. » Il a ajouté que dès le début de cette affaire, il avait l’intime conviction qu’il était face à un “mauvais film”. Un jeu politique visant à accuser à tort ses frères Oswald Homéky et Olivier Boko. Ce n’est qu’après sa participation lors des interrogatoires, qu’il s’est rendu compte de la gravité des faits. Arrivé à l’audience du personnel de sécurité privé de Homéky, il aurait entendu qu’il l’aurait chassé sous prétexte qu’il va recevoir des invités qu’il ne devrait pas voir. Ils y étaient, mais l’un a appelé leur patron pour rendre compte. Il dit aussi qu’il ne pouvait pas penser que Homéky pouvait payer un véhicule à crédit. C’est ce véhicule, il a envoyé ôter les plaques d’immatriculation. Pour Distel Amoussou, « le jeu politique n’est pas un jeu d’assassinat ni de criminel ». « Il faut avoir le génie pour jouer. Le pouvoir ne se donne pas, ne se confère pas, il s’arrache », dit-il avant de poursuivre : « Je ne peux pas accepter qu’on puisse s’asseoir sous un arbre, manger à satiété, boire et qu’on puisse se déterminer à couper cet arbre. Je suis déçu de vivre cela ».
Entre les lignes : Selon lui, cette affaire soulève des questions de loyauté au sein de la mouvance politique, de franchise militante et de la véracité des engagements politiques. Il a pointé du doigt un problème moral et a suggéré qu’il serait pertinent de faire appel à des sociologues pour analyser cette situation. « Cette histoire convoque la loyauté au sein de la mouvance, la franchise militante, la véracité de l’engagement politique. C’est un problème moral qui se pose à nous. Nous devons appeler les sociologues pour nous analyser ce fait », fait-il savoir. L’invité de BL TV a dit son scepticisme quant à son soutien futur aux hommes politiques : « Je mettrai un bémol à soutenir les hommes désormais. Je vais continuer à soutenir ce qui m’a amené en politique ». Il a également présenté ses excuses au président Patrice Talon et aux Béninois, parce qu’il avait cru en un projet politique mais qu’il venait de découvrir qu’il avait été trompé. « Pardon au président Patrice Talon. J’ai cru en ce projet, je me suis engagé dans la logique d’un jeu politique, et aujourd’hui je découvre que le diable était dans ce projet. » a regretté Distel Amoussou.
À l’occasion de la cérémonie d’échanges de vœux du nouvel an 2025 à ses compagnons politiques, l’ancien président de l’Assemblée nationale et leader du Parti du Renouveau Démocratique (PRD), Me Adrien Houngbédji a adressé, le 1er février 2025 à Porto-Novo, un message porteur d’espoir. Dans ses propos, il a réaffirmé son engagement envers la construction d’un Bénin uni et démocratique. Il appelle à la libération des prisonniers politiques, au retour des exilés et à un dialogue inclusif pour résoudre les différends. Lire ci-dessous l’intégralité de son message:
MESSAGE DE Me ADRIEN HOUNGBEDJI A L’OCCASION DE LA CEREMONIE D’ECHANGES DE VOEUX DU NOUVEL AN 2025 AVEC SES COMPAGNONS POLITIQUES
Mes chers amis,
Je ne veux pas faire un discours. Je veux juste vous aider et m’aider à emprunter quelques pistes. Quel était notre rêve ? Nous avions créé le Parti du renouveau démocratique (PRD) en 1990. Cela fait trente cinq (35) ans. Nous rêvions de tirer leçon du passé récent de notre pays. Nous rêvions d’un Bénin de liberté. Nous rêvions d’un Bénin où l’Etat de droit est respecté. Nous rêvions d’un Bénin où la démocratie est le mode de gouvernement. Nous rêvions d’un Bénin dont tous les fils et toutes les filles sont rassemblés. Démocratie, liberté, rassemblement, Etat de droit. Voilà le rêve que nous avions. C’était ça le rêve ! Quand on dit Démocratie, liberté, rassemblement, Etat de droit, qu’est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire que nous voulions que désormais, la transmission du pouvoir se fasse démocratiquement par les urnes. Nous voulions dire non aux coups d’Etat. Nous voulions dire non à l’autocratie. Et quand nous disons non aux complots, nous disons en même temps non aux faux complots, car on ne peut pas être derrière moi sans savoir qu’il y a de faux complots. On ne peut pas être derrière moi sans savoir qu’il y a aussi de vrais complots. Nous avions dit non à tout complot. Nous avions dit que nous voulons que les Béninois vivent libres grâce à la démocratie et grâce à l’Etat de droit. Si quelqu’un fait une faute, bien sûr qu’il sera puni. Nous ne voulions plus voir des Béninois en exil. Nous voulions qu’ils reviennent tous. Nous ne voulions pas que des Béninois soient en prison pour des délits d’opinion. C’est ça notre rêve. Nous voulions aussi dire non à la misère. Nous voulions dire non aux salaires impayés. Nous voulions dire non au Programme d’ajustement structurel. Nous voulions un pays riche par sa production et nous voulions que si nous obtenons la richesse, tous les Béninois partage cette richesse. C’était ça le rêve. Les jeunes ne savent pas que c’était ça notre rêve, mais nous, nous ne pouvons pas oublier. C’était un rêve que, pour ma part, je défends depuis l’âge de vingt cinq ans. Ce n’est pas maintenant à quatre vingt trois ans que je vais oublier ce rêve, que je vais tourner le dos à ce rêve. J’interpelle donc la conscience de chacun d’entre vous. Nous avions fait un rêve. Sommes-nous toujours fidèles à ce rêve ?
Chers amis,
Beaucoup d’entre vous m’appellent et me pressent de faire le bilan de notre rêve. Je leur réponds Non ! On ne fait pas le bilan d’un rêve. On poursuit un rêve. Comment voulez-vous faire le bilan de quelque chose que vous ne maîtrisez pas ? Nous devons poursuivre notre rêve. Nous devons faire en sorte que partout où nous passerons, ce rêve puisse devenir une réalité. C’est ça notre combat d’aujourd’hui. C’est la poursuite du rêve que nous sommes en train de faire. Poursuivons notre rêve.
Chers amis,
Nous avons créé l’Union Progressiste le Renouveau (UP-R). Nous sommes membres de l’UP-R. Je vous l’ai dit plusieurs fois. Nous ne sommes pas rentrés dedans pour en sortir. Nous sommes rentrés dedans pour y rester, mais pas pour disparaître. C’est au prix de lourdes négociations que nous avions réussi à avoir ce logo-là. N’avez-vous pas vu qu’il y a l’arc-en-ciel sur l’arbre ? L’arc-en-ciel n’est pas venu là par hasard. N’avez-vous pas vu qu’on a mis le Renouveau ? Le Renouveau n’est pas venu là par hasard. C’est parce que le rêve que nous poursuivions, nous avions voulu qu’on ne l’oublie pas. Voilà pourquoi au moment de nous mettre ensemble avec nos amis de l’Union Progressiste (UP), nous avions fait en sorte que l’arc-en-ciel reste et que le Renouveau soit mis. Ça nous oblige. Quand on dit que le PRD a disparu, les idées ne disparaissent pas. J’ai dit dans un discours il n’y a pas si longtemps que la démocratie ne disparaît jamais. On peut lui tordre le cou, elle finit toujours par trouver un moyen de sortir et de triompher. C’est le rêve qui s’accomplit. Nous devons continuer notre rêve. Ah ! Ce n’est pas un chemin facile ! Nous avons reçu des coups et nous en recevrons encore. N’ayez pas peur des coups. Moi qui suis là, quatre vingt trois ans, j’en reçois encore. La dernière fois, j’ai pris l’armagnac des anciens présidents du Bénin et des anciens présidents de l’Assemblée nationale. Je me dis que je suis un privilégié. Il n’y a pas beaucoup qui ont atteint l’âge que j’ai atteint aujourd’hui. Je voudrais dire à nos amis qui ont réussi à avoir une place quelque part, c’est toujours au nom du parti que vous l’avez eu. C’est au nom d’un rêve que vous l’avez eu, que vous pouvez le perdre à tout moment, mais que nous ne disparaîtrons pas. Quand je vous vois ici tous ensemble aujourd’hui, j’ai la conviction que le rêve ne disparaîtra pas. Beaucoup sont partis, mais nous sommes toujours là et beaucoup reviennent. Pourquoi ? Parce qu’ils ont compris que ce rêve-là est un bon rêve. Les gens qui nous martyrisaient, parce qu’ils sont à leur tour martyrisés, disent que ce Monsieur avait raison. Ça n’arrive pas qu’aux autres. Je ne veux pas aller dans les détails parce que si je vais dans les détails, il y a de vieux souvenirs qui vont faire mal à certaines personnes. Je ne veux pas. Mais je suis persuadé qu’aujourd’hui, il y a des gens qui disent que les gens de ce parti-là avaient raison. Les victimaires d’aujourd’hui deviendront peut-être eux aussi demain des victimes. Si c’est l’Etat de droit et on respecte la démocratie, personne n’ira en prison et personne ne sera obligé d’aller en exil.
Chers amis,
Quand nous avions fait la conférence nationale, Kérékou 2, est-ce que vous avez appris que quelqu’un est allé en prison ou que quelqu’un est allé en exil ? Et pourtant, c’est le même Kérékou du PRPB. Quand il a changé, il est devenu un vrai démocrate. Le pays est resté en paix. Je vous dis par là que c’est la méthode du gouvernement que vous employez qui entraîne la forme d’opposition que vous avez. Si vous faites un gouvernement de liberté, qui va se lever pour aller dire qu’il va faire un coup d’Etat ? Je voudrais dire qu’avec ce que nous avions vu cette semaine ; il faut être franc et honnête, c’est la conséquence de l’exclusion. La victime n’est pas mon ami et vous savez pourquoi il ne peut pas être mon ami. Donc, ce n’est pas la personne de l’intéressé qui me préoccupe. Ce qui me préoccupe, il ne faut pas qu’un jour, quelqu’un rentre par la droite et l’autre sorte par la gauche. Nous devons restés toujours rassemblés pour construire ensemble le pays. Donc ma conviction forte, c’est que les prisonniers politiques, il faut les sortir. Ma conviction forte, c’est que ceux qui sont en exil, il faut qu’il revienne. C’est comme ça que nous avions fait la Conférence nationale. J’en appelle de mes vœux à ce que nous nous retrouvions sous l’arbre à palabre, que nous mettions tout sur table, que nous discutions de ce qui nous oppose les uns aux autres, que nous trouvions les solutions qui permettent à tous les enfants du Bénin de rester ensemble pour construire le Bénin. Voilà mon rêve et voilà le rêve du PRD.
Mes chers amis,
Quand on vous dit que le PRD a disparu, que le PRD a fusionné, dites que le PRD n’a pas disparu. Le PRD, nous le portons dans nos cœurs. Le PRD a fusionné. Je ne suis même pas sûr que le PRD ait vraiment fusionné. Mais dites que le PRD est une sensibilité au sein de l’Union Progressiste le Renouveau et c’est parce que nous avions voulu que l’opinion publique et le peuple sachent que nous sommes une sensibilité que nous avions tout fait pour que notre logo demeure et que le Renouveau soit écrit. Je vous souhaite encore une fois une bonne et heureuse année 2025. Une année de paix, une année de joie, une année de bonne santé, une année de prospérité et une année de succès et de bonheur.
Le porte-parole du président de l’Assemblée nationale, Vitali Boton a présenté aux professionnels des médias lors de son traditionnel diner de presse le jeudi 30 janvier 2025 dans les locaux de la villa ‘’Reynette’’ sise à Porto-Novo, le bilan de la deuxième session ordinaire de l’année 2024. Dans sa présentation, il a mis l’accent sur la production législative et le contrôle de l’action gouvernementale sans oublier les autres activités menées ayant entre autres rapport à l’adoption du rapport d’activité du Président et le message sur l’état de nation.
Face aux professionnels des médias, Vitali Boton, porte-parole du président Louis Gbèhounou Vlavonou a dressé le bilan des activités parlementaires au cours de la deuxième session ordinaire encore appelée session budgetaire.
Au plan de production législative, le porte-parole du président de l’Assemblée nationale a indiqué que l’Assemblée nationale, à travers ses sept (07) séances plénières tenues, s’est une fois de plus affirmée comme un véritable moteur du progrès législatif au Bénin. Ses travaux au cours de cette session ont impacté des domaines sensibles, comme l’organisation des professions médicales et paramédicales ou encore l’encadrement de la concurrence, ce qui renforce l’attractivité et la compétitivité de notre pays. Pendant la période de référence, il ressort de l’exposé du porte-parole que huit (08) dossiers ont été examinés et adoptés. Ils sont scindés en deux (02) catégories à savoir les lois ordinaires et celles portant autorisation de ratification ou d’adhésion. La loi n°2024-33 portant règlement définitif du budget de l’État pour la gestion 2022 et celle n° 2024-34 portant loi de finances pour la gestion 2025, définissant un budget de 3 551 005 000 000 FCFA ont été mises en vedette. Le Porte-parole du Président Louis Gbèhounou Vlavonou a également précisé que ce budget est marqué par l’absence de nouveaux impôts, la stabilité des taux d’imposition et des mesures fiscales incitatives. Il consacre 42 % de ses ressources à des interventions sociales majeures, confirmant ainsi sa vocation résolument axée sur le bien-être des populations et la réduction des inégalités. Ainsi des interventions à caractère social, telles que l’assurance maladie obligatoire, le projet GBESSOKE, le programme d’alimentation scolaire, le projet de supplémentation nutritionnelle pour les 1 000 premiers jours des enfants, le projet d’accès universel à l’eau potable, le programme de microcrédits Alafia, ainsi que la construction et la réhabilitation de 688 centres de santé seront réalisés au cours de l’année. la Loi n° 2025-01 relative à l’organisation de l’exercice en clientèle privée des professions médicales et paramédicales de santé humaine en République du Bénin; la Loi n° 2025-02 portant organisation de la concurrence en République du Bénin qui aligne notre pays sur les standards modernes en matière de droit de la concurrence, en corrigeant les lacunes de la loi de 2016, sont des lois ordinaires adoptées au cours de la session.
Plusieutrs autorisations de ratification ou d’adhésion
Au niveau des autorisations de ratification ou d’adhésion, le Porte-parole du Président a détaillé: “L’Assemblée nationale a pris acte de (04) instruments internationaux ratifiés par le Président de la République conformément aux dispositions de l’article 145 nouveau alinéa 2 de la Constitution. Il s’agit de l’Accord de prêt avec la BADEA pour le financement du Projet d’augmentation du capital de la BOAD (31 juillet 2023); de l’Accord de prêt avec le FAD pour le financement de la première phase du Programme d’Appui à la Gouvernance Économique et au Développement du Secteur Privé (14 décembre 2023); de l’Accord-cadre avec la BID pour le Projet de Développement des Infrastructures Agricoles et de Désenclavement de la Basse et Moyenne Vallée de l’Ouémé (3 mars 2024); de l’Amendement à l’accord de financement avec le FIDA pour le Projet d’Appui au Développement Agricole et à l’Accès au Marché (21 février 2024).”
Au plan du contrôle de l’action gouvernementale, Vitali Boton a souligné que les actions de la neuvième législature ont gagné en dynamisme et en efficacité: 《 Sous la neuvième législature, le contrôle parlementaire de l’action gouvernementale a gagné en dynamisme et en efficacité. Les députés ne se limitent plus uniquement aux simples questions adressées au gouvernement lors des séances en plénière. Désormais, ils multiplient les missions de contrôle parlementaire sur le terrain, une démarche qui leur permet d’aller au contact des réalités vécues par les populations et de vérifier concrètement l’exécution des projets et programmes gouvernementaux.》
Poursuivant son développement, le porte-parole est revenu sur les initiatives prises comme la descente des députés de la commission des finances et de l’équipement dans les villes de Glazoué, Savè et Dassa-Zounmè sans oublier la récente descente des députés sur le terrain pour évaluer la mise en œuvre du projet de renforcement du système d’alimentation en eau potable. Une autre mission de contrôle parlementaire est réalisée par les députés membres de la commission des lois sur le découpage territoriale pour se pencher sur des pétitions en la matière.
En ce qui concerne les autres activités, Vitali Boton a rappelé le vote du rapport d’activités du Président de l’Assemblée nationale, la présentation du discours sur l’état de la nation, les audiences du président de l’Assemblée nationale, les missions statutaires et non statutaires sans perdre de vue les séminaires et les ateliers de renforcement des capacités des députés et du personnel parlementaire.
Au terme du procès, qui s’est déroulé du 21 au 30 janvier 2025, la CRIET a condamné Olivier BOKO et Oswald HOMEKY. Contrairement au parti Les Démocrates qui dénoncent des irrégularités, le Bloc Républicain prend acte de ce verdict, salue l’impartialité de la justice ainsi que sa pédagogie visant à dissuader toute velléité de remise en cause de l’ordre républicain. « Le verdict rendu, témoigne de la gravité des actes reprochés et de l’ampleur du projet déjoué, qui aurait pu aboutir sans l’intervention d’un officier supérieur loyal et animé par un profond sens du patriotisme », lit-on dans le communiqué du parti. Le Bloc Républicain félicite à nouveau les Forces de défense et de sécurité pour leur engagement indéfectible envers la République. Il exprime également son soutien au Chef de l’État, dont la confiance envers certains de ses collaborateurs a été trahie. Dans ce contexte, le Bloc Républicain appelle l’ensemble des citoyens à se tenir à l’écart de telles entreprises subversives, à signaler toute tentative de déstabilisation et à promouvoir en tout temps les valeurs de paix, de justice et du patriotisme.