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Reçu sur Radio Tokpa ce dimanche 21 avril 2024, le président du Front des organisations nationales contre la corruption (Fonac), Dr Jean-Baptiste Elias, s’est prononcé sur la victoire de l’opposition sénégalaise à la présidentielle de 2024, qui a fait de Bassirou Diomaye Faye le cinquième président. Selon ses dires, la transparence qui a caractérisée ce vote témoigne de la vitalité de la démocratie au Sénégal.
Assise
Ce qu’il faut comprendre : La détermination, l’abnégation et la volonté du peuple sénégalais doivent être un exemple à suivre pour les pays de l’Afrique. Au cours de l’émission, il a fait l’historique de la situation politique survenue au Sénégal. A l’en croire, tout a commencé en 2021 avec le soulèvement du peuple, le limogeage, l’exclusion de certains membres de l’opposition et autres velléités. Ainsi, le premier aspect qu’il a noté est la radiation de la fonction publique de Ousmane Sonko et de Bassirou Diomaye ainsi que d’autres. Aussi malgré l’exclusion des titulaires sur la liste des élections législatives, Jean-Baptiste Elias affirme que l’opposition sénégalaise n’a pas baissé les bras puisque l’objectif qu’elle s’est fixée doit être atteint.
De leçons à tirer : « La première leçon à tirer c’est que la politique de la chaise vide ne prospère pas dans nos pays en Afrique parce que les juridictions ne sont pas prêtes pour accompagner tous ceux qui vont protester. C’est une leçon qu’ils ont donné à toute l’Afrique pour ne jamais penser de faire la politique de la chaise vide », a-t-il souligné. Il a apprécié les modalités au Sénégal et note que la transparence est de mise. « Le respect scrupuleux des votes des électeurs, les résultats sortis des urnes le sont, il n’y a pas d’annulation de vote par endroit, copie du procès-verbal de vote donnée aux représentants de parti, les médias sont autorités à rendre public les résultats sans attendre un quelconque organe. Aucun des 19 candidats n’a pas attendu pour dire qui a gagné et qui a perdu. Pour l’invité de l’émission, « le jeu de la transparence a été joué à plein. C’est rare. Le candidat du pouvoir a reconnu sa défaite. Il n’y a pas eu de recours. Le candidat Diomaye Faye n’avait pas 30 millions pour donner con caution. On le lui a donné ».
Quid de la lutte contre la corruption : Dans la poursuite de ses explications, Dr Jean-Baptiste Elias a souligné que dans la page 12 du programme du candidat Diomaye qui est un programme du PASTEF dissout, il est écrit la réédition de compte. « Nous renforcerons la transparence dans la gestion des affaires publiques et instaurerons une culture de gestion axée sur les résultats avec le détachement immédiat des corps de contrôle de la tutelle exécutif et la nomination d’un procureur financier indépendant. Nous renforcerons la loi 2012-30 du 28 décembre 2012 portant création de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC) qui ne sera plus rattachée à la présidence de la République. Le mode de désignation du président de l’OFNAC se fera par appel à candidature et le mode de désignation des 12 autres membres sera également révisé. Nous accélérons la mise en place du parquet financier doté de la prérogative de poursuite des infractions relevant de la grande délinquance en matière économique et financière », lit-il dans le document. Au-delà de ces engagements de campagne, l’invité de l’émission s’est réjoui de la décision du premier Conseil des ministres, qui a dit que les audits et les rapports durant les cinq dernières années, doivent être rendus public. Car, selon Dr Jean-Baptiste Elias, le principe de la démocratie exige la transparence. Il invite les autres pays et surtout le Bénin à mettre également et à la lettre les recommandations, afin qu’il n’y ait plus de contestation lors des élections.