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L’UN réclame la tenue d’assises nationales
Les membres de l’Union fait la Nation (UN) sont montés au créneau à travers une conférence de presse pour dénoncer la tension socio-politique qui règne en ce moment au Bénin. Et pour y remédier, ils pensent qu’il y a urgence de tenir des assises nationales, soutenant ainsi cette proposition récemment faite par le Front citoyen pour la sauvegarde des acquis de la démocratie. « Pour l’UN, il devra s’agir d’un moment important de réflexion et de confrontation des idées afin de poser les balises idéologiques, politiques, programmatiques et méthodologiques, d’une alternance pacifique au sommet de l’Etat », a précisé hier Théophile Montcho, désigné pour lire la déclaration préliminaire, à cette conférence de presse. Les assises nationales, poursuit-il, doivent également permettre aux forces sociales et politiques opposées aux « errements de l’Etat, FCBE et ses alliées » de se concerter et de poser les nouvelles balises de la restauration de la démocratie et de l’Etat de droit, des libertés publiques les plus étendues, la liberté d’entreprise et de la sauvegarde des principes républicains de l’égalité de tous et respect de la dignité humaine. L’UN n’exclut pas pour autant la participation de ceux qu’ils qualifient de patriotes sincères membres de la majorité présidentielle actuelle et qui adhérent à l’initiative parce que désireux d’apporter leur contribution à restaurer la dignité de la nation béninoise et créer les conditions minimales, pour la paix, la stabilité et une véritable prospérité partagée. « L’UN en appelle aux jeunes, aux femmes, aux travailleurs agricoles, aux producteurs de tous ordres, aux artisans et aux intellectuels patriotes, afin de faire des semaines et des mois à venir, un moment d’éveil et d’organisation pour mener avec succès les combats qui s’imposent à ce carrefour essentiel de notre histoire », dit par ailleurs, Théophile Montcho.
«Rien que le chômage massif des jeunes et la masse des jeunes qui quittent l’école, et qui n’ont aucune formation, survivant d’expédients et grossissant la masse des Béninois pauvres et extrêmement pauvres, rien que cette problématique pouvait nous occuper de manière utile, mais hélas, l’incurie politique, nous distrait et nous impose des combats dont on pouvait faire économie », constate aussi l’UN. Elle pense qu’il faut, aujourd’hui, accélérer les conditions de la création d’une alternative véritable pour restaurer la crédibilité de notre pays, sa démocratie, la sécurité des personnes et des biens, la confiance à nos institutions.
L’UN a annoncé aussi à cette conférence qu’elle retire sa revendication du dialogue politique national, constatant que la vision et la pratique du gouvernement en place lui enlèvent toute crédibilité pour discuter et rechercher des solutions à la misère généralisée.
« Si le gouvernement et son chef choisissent la rue pour marcher et pour imposer ses points de vue, il faut qu’ils sachent aussi que nous sommes prêts. Nous n’allons plus nous taire », prévient, pour sa part, Bruno Amoussou, président de l’UN.
Des syndicalistes, des responsables d’Ong, des mouvements de jeunes, plusieurs hommes politiques et autres invités étaient nombreux hier à cette conférence de presse.
Christian Tchanou