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Le triomphe de la vérité

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Recueil de poèmes: ONDES CIVIQUES


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Sunday Alexis KLOUE

À

Nos gens,

Dirigeants

À

Tous les patriotes

Et compatriotes

Copyright© 3e trimestre 2023 KLOUE Sunday Alexis

BP 823 Calavi, République du Bénin

Tél. +2299 96 635 365

Email : alex7kloue@gmail.com

« Dieu de nos pères, Dieu des innocents,

nous te confions ce Peuple que tu as réveillé :

c’est vers Toi qu’il marche, en marchant vers son destin.

Dans ce nouvel exode, arrête tout bras vengeur,

éloigne tout imposteur, retiens tout criminel.»

Les actes de la conférence nationale,

Cotonou, du 19 au 28 février 1990,

ONIP, 1994, pp. 61-62.

1.     La Muse vous amuse

Au palais des vers

Nous allons vers les vers

Vers tous ceux qui ont du sens au sens large

Sans pourtant cesser de nous encenser, et enchanter

Et nous voici au palais des vers sans envers

Palais de vos legs non laids

Nom de vos noms qui parfument

Et fumant la suave sensation de nos maux

Nous chérissons les maux sans mot

Mais les beaux habits en baux, c’est le bail !

Des maux en bail, les gens baillent la misère

Mais les mots en bail, les sens s’éveillent.

Au palais des vers,

Vers un voyage sans âge,

Nous allons vers les vers

Sans se verser dans les ténèbres  

Sans pourtant vouloir mettre

Sous le pot, le chandelier des mots

Et nous voici au palais des vers

Palais laid de nos règles non réglées

Parlons libre, loin de nos normes ornées

Qui encore voulant la Muse asphyxier

Ah la Muse, musée de nos amusements

Et fort heureusement d’une massue

Nait un nain !

Nain dont les mains et l’esprit illuminés

Inondent l’humanité d’étoiles aux cheveux blancs !

Et sur ces toiles de nos toits

Taisez-vous de vite les dents ouvrir

Car au palais des vers

Des verres cassés encore étanchent la soif

Que de verres sur nos tables entourées de bonnes gens

Et point d’envers au milieu de nos efforts communs

Que de joie pour vous et point d’angoisse !

Car au palais des vers la Muse vous désopile.  

2.     Vous muselez la Muse…

À Jean -Térez DESCOLLINES

Ainsi, vous voulez des génies

Qui geignent sous les faisceaux

De vos feux étouffant leur fine énergie

Quand ils viennent s’abreuver à vos eaux !

Vous muselez la Muse d’espérance

D’un petit esprit qui s’élance

Au sommet visionnaire

Qui sort de votre ordinaire…

***

Joseph rêvant d’un grand empire

Mais ses frères, lui en voulant le pire,

Accaparant son plus beau vêtement

Puis, le mirent dans un trou de tourments.

Vendu comme une bête de somme

Marchant, corde au cou, derrière les marchands

Vers une destination, toute somme

Inconnue, mais qui va éclore ses talents.

Vous muselez la Muse

Puisque vous êtes les scribes de la ruse…

Et Potiphar, sa femme, devant ce charme, irrésistible,

Céda à ses penchants, tenta l’impossible.

Mais, comme un habile oiseau

Joseph s’échappa belle du filet tendu

Des mains tremblantes d’une Dame déçue

Par-devant cet étranger de roseau

Et ses amours manquées

Mettront notre esclave du jour au violon.

Mais là encore, Providence décidée

Le dépôt toujours en lui, ses rêves se rêveront

Un élan de générosité couvé à l’occasion

Profite, tôt ou tard, à l’éclosion

Puisqu’il est une semence perdue

Qui au temps opportun sera rendue

Et le voilà du violon à la cour impériale !

Le serf, longtemps oublié derrière les fers

Se pointa comme un piquet seigneurial

Pour le roi, dissipa de ses esprits ses enfers

Vous muselez la Muse

Mais en vain, cette œuvre, vous la faites

Quand la Nature vous amuse

Vous verrez de vos yeux la Muse au faîte

De sa gloire, de sa joie…

Même si pour vous, pas de foi

Mais qu’elle se hisse malgré vos mauvais alois

Ah, de quoi vous ronger votre foie !

Donc, laissez éclore ces talents rêveurs

Qui paraissent à vos yeux aujourd’hui inouïs

Comme une graine sans lueur

Mais demain, dans les ombres enfouies

Pousseront à la lumière du jour

Enfonçant leurs racines dans les nuages du sol

Braveront tempêtes, ouragans et sales tours

Puis, dans vos forêts désertes, votre console

Qu’on vous abaisse, il sera pour un temps.

Mais quand s’éclot votre temps

Aucun vent ne peut vous ravir

Ce que la Providence a voulu vous servir

Vous muselez la Muse

Mais la Nature tient bien sa Muse.

Tempêtez ! Chavirez en crise

Mais jamais ne sera perdue la matière grise.

UAC, 16 février 2020

3.     Tes Entrailles

Mère, de tes entrailles naissent les nations.

De ton sein germe un nourrisson aux sons d’avenir.

Et ta sève nourricière, sauce naturelle au goût inégalable.

Pour t’avoir sondée à fond, te voilà descendue !

Ces deux arbres que je grimpais nuit et jour,

L’un entre ma bouche édentée et l’autre entre mes doigts.

De gazelle que tu étais, deux boules solides et pointues,

Te voilà descendue comme un torrent aride…

Mais dans tes courants asséchés, taris et déserts,

Apparait à l’horizon l’arbre fruitier de tes entrailles.

D’où les racines ont puisé de ton sang inépuisable,

Pour braver opprobres et pierres des maraudeurs.

Les rides de ta peau, témoins de tes valeureux labeurs,

Les blancs de tes cheveux, signes de ta sagesse expérimentale,

Et tes dents qui ont voyagé et qui ne reviennent jamais,

Douleurs et joies des temps qui ont raison sur ton jardin sculpté !

Proclamez à tout venant l’amour des entrailles qui vous ont porté.

Chantez aux quatre vents la gloire de celle qui vous a mis au monde.

Honorez, et honorez à tous égards celle qui vous enfante, oui vous enfante !

Car :

En tout être repose un parchemin inaltérable,

Voulu et écrit de la main habile d’une mère ;

Sur tout visage qu’on croise se lit un avenir qui se précise,

Nectar déposé par le soin d’une visionnaire, parfois sous les coups de férule.

Où irai-je, sans avoir toujours sous mes regards tes horizons ?

Où fuirai-je, loin de ta face protectrice, mon miroir et mon école ?

Même si je traverse l’océan, ta chaleur ne me choit point, ta voix s’entend.

Et quand je prendrai des ailes de l’aigle, à la cime des monts,

Voici, tes courants d’eau d’amour irriguent encore mes veines !

Cieux, comblez celle-là de vos grâces !

Et qu’elle jouisse encore du fruit de ses entrailles !

8 mars 2020

4.      L’invisible sera vaincu !

Et cela dure… depuis un long moment.

La terre et ses habitants vivent un tourment.

Il est affreux, il est terrible…

Il dégage, partout, un vent horrible.

Cet invisible, puisqu’il ne faut pas le nommer…

Sévissait, emballait tout dans ses mailles.

Les nations dandinent, du jour au violon amer,

Quand rien ne semble fermer la gueule de ses pagailles.

L’univers en colère, débordé de ses veines,

Ou les humains butés dans un affront vain ?

Un fleuve de nouvelles, à chaque instant, sans la Nouvelle.

Alors que chaque jour, inquiet du lendemain, se révèle,

La peur et l’anxiété remplissent les esprits.

Le souvenir de cet invisible hante la maison.

Subtile, il brise les cœurs, de paix épris,

Sans trompette ni tambour, il brise l’horizon.

La psychose s’installe, sans cause.

De loin qu’elle était, elle force la porte,

Dégaine comme un torrent qui ose

Bouleverser l’accalmie, ici dans la cohorte.

Matin et soir, espérant un miracle, en vain.

Faisons vinaigre vers le divin !

Levons nos regards vers les cieux

D’où nous viendra le secours précieux,

Pour remettre l’univers à son logis.

Car, ici et là, tout tristement gît.

Le secours viendra de la Sagesse,

Sagesse qui a tissé les lois de son univers,

Vers qui tous les cœurs doivent s’élever.

La sagesse habitera les âges sages.

Le secours viendra de la Vérité,

Vérité qui montre le salutaire chemin.

Celle qui délivre des calamités les plus âpres.

La vérité éclairera les cœurs écœurés.

Le secours viendra du Divin

Qui, en de pareilles occasions,

Envoie son van, de mémoire d’humain,

Pour purifier la terre de ces contagions.

Ô, Ciel !

Puisses-tu sentir la souffrance de ton univers

Et tendre envers nous tes divins regards ouverts !

Puisses-tu voir les calamités,

Ici et là, les énormités,

Répandues dans notre conscience,

Pour venir en aide à notre faible science !

Puisses-tu inspirer nos cervelles

De tes voies nouvelles

Pour calmer nos douleurs

Dans cette longue langueur !

Que nous réserve encore l’avenir ?

On l’ignore encore, mais non Toi,

Toute l’omniscience omnipotente des âges.

Pour certains, peut-être, l’impossible.

Mais toutes bonnes grâces descendent du Ciel !

Ou, est-ce déjà, pour nos cieux, la Fin ?

Nous attendons, cet invisible, son imminente fin.

Et en fin… sauve-nous de cette faim.

Viens, Enfin !

Mars 2020

5.     Elle s’appelle…

Dieu l’ayant bénie avant la fondation du monde

Et la dota d’une sensibilité à nulle autre pareille

Nuit et jour, elle se dévoue aux siens et à ses occupations

Ici et là, partout bravant pluies et soleils, injures et mépris…

Soumise, vaillante, se souciant de tout en tout ; Ô

Eternelle, console chaque jour une si belle créature de tes grâces !

Naquit ce jour quelque part, là-bas

La nature lui a déjà tracé ses voies

Mais alors, elle sera pleine de peines et douleurs

Quand, à chaque fois, elle doit les emprunter

Se plaignant de tout, en tout

Mais elle finit toujours d’une issue inattendue.

Pleurez, gémissez avec elle maintenant

Et vous serez surpris de son sort

Agréablement, du bout du tunnel trouvé !

Quelqu’un là-haut tient sa destinée bien estimée

Bien qu’elle, souvent frustrée des réconforts humains

Bien qu’elle, souvent soucieuse de son avenir rassuré

Bien qu’elle, souvent insatisfaite des estimes humaines

Puisses-tu savoir et reconnaitre, oh, Ma Dame !

L’infinie puissance divine habitant dans ton temple,

Tes sourires pacifiques t’enivreront chaque jour

Et tes environnements règneront en douce nature.

Puisses-tu t’efforcer à communier avec cette force intérieure

Au quotidien, tu braveras encore monts et vallées en paix.

Cieux, couvrez-la de vos plus beaux habits !

Qu’elle rayonne dans vos lumières gardées !

25 mars 2020

6.     Bain nuptial

À tous les vilains

Qui tissent leurs lins

À la sueur de leur front serein !

Mais voilà que nous nous sommes rendus

Chacun dans son logis, les membres tendus,

Cherchant fugitif ce sommeil perdu…

D’un jour ardent à une nuit des braises répandues.

Dans ces ombres opaques où nous, tous presque nus,

Sommes étalés dehors, comptant les étoiles nues…

Sans nous avertir, le ciel, avec fracas, s’est fendu

Perça ses poches des eaux férues

Déversa sur toute l’étendue

Ses premières gouttes très longtemps attendues.

Des torrents d’eau maintenant chantent en chœur.

Entendez-les ! Hurlant, roulant des tonneaux d’eaux.

Sur la terre abimée et asséchée jusqu’aux os

Une chaleur odoriférante aussitôt mêlée de fraicheur.

L’atmosphère reçoit, cette saison, son premier bain céleste.

La terre, morte de soif, depuis longtemps, s’en déleste.

Goulument, elle avale les ruisseaux de larmes versées,

Respire en profondeur, bouillant ses lambeaux les plus desserrés.

Tard dans la nuit, alors que ce sommeil doucement revient

En profondeur, d’un coup, la ballade cessa !

Comme si une main impériale

D’un geste, ferma les écluses…

Un calme royal s’installa

Tout ici maintint son souffle

Comme pour saluer le bain nuptial.

Soudain, un vent léger balaya nos hameaux

Posés telles des bêtes isolées dans la savane.

Une vie nouvelle reprit de ses cendres mouillées.

Devançant l’aurore, pressés de savourer la rosée

Les bêtes des champs, les oiseaux du ciel

Nul ne voulait se faire conter la visitation…

Les champs ayant été préparés

Dépouillés de leurs vieux habits, couchés dans un lit ouvert

Comme l’épouse, étendue, attendant son cheval de labour.

Bientôt, tôt le matin, iront

Nos bras valeureux saluer la terre

Maintenant lavée et saupoudrée de parfum

Laissant les mains stimuler son corps charnu.

De ces amours labourées naitront des sillons

Et buttes dressés sous les haillons

Inondés de sueur sous les rayons à fleurons.

Avec espoir, nos femmes, sur les dos dressés, dansant,

Enterreront nos plus précieuses graines dans le sanctuaire

D’où sortiront, des antres de la terre couchée par la rosée odorante,

De jeunes plantes aux soins salutaires.

Et quand la Providence aura voulu

Et que l’Univers aura été en concert

Et que le sol n’aurait pas été avare ;

Et les champs seront velus

Et les fleurs jauniront

Et nos efforts ne seront point un avatar

Et nous nous éclaterons.

La joie reviendra sur nos visages ridés

Des temps de vaches maigres…

Nos mains pourront saluer les graines nouveau-nées.

Nos dents riront des épis grillés

La maisonnée pourra chanter à nouveau

Dans ces lieux de nos refuges au pied des collines.

Et pilons, et mortiers seront

En compétition aux sons de leur rythme

Aux côtés de nos entrepôts.

Vive la terre !

Vive la nouvelle saison !

Vivent les Pays-ans !

Souvenirs des vacances

dans les Collines du Bénin

7.     D’ores et Déjà…

D’ores et déjà, bien patriotiques soyons

Sans pour autant griots de verbigération devenir

Pour nos libertés acquises au prix de notre avenir ;

Sans relâcher, toujours conquérant, victorieux soyons !

L’oiseau habile s’échappant du filet de l’oiseleur

Bat très fort ses propres ailes

Prend de l’altitude vers les lointaines hauteurs

Pour ne plus avoir du plomb dans l’aile

Unité, Liberté, des Slogans

Qui plus encore doivent mettre des gants ?

Démocratie, Déconcentration : des Doctrines

Qui ne doivent pas être endocrines.

Patriote n’est pas pétrir la Patrie

Compatriote n’est pas combattre la Patrie

Et Citoyen, ni scier la branche pour ses moyens

Et Concitoyen ne doit jamais contrister les citoyens

Ô con-patriotes, verbeux !

Jusqu’à quand serons-nous laborieux ?

Ô con-citoyens, démagogues !

Jusqu’à quand serons-nous vertueux ?

Sans continuer à trotter les oiseaux analogues !

Et voici encore venu un moment

Où notre Patrie sera à votre cou

Mettez-la à vos côtés, doucement…

Pour être entourée de vos bras, sans un coup…

Enlevez la Patrie de votre pied

Elle n’est pas votre marchepied

Vous serez alors appelés

Filles et Fils de la Nation édifiée !

Bénin, le 17 mai 2020

8.      Ondes civiques

Bénin, ce pays dont nous sommes citoyens.

Ô Dieu, créateur du ciel et de la terre,

Bénis ce pays que tu nous as donné en partage

Et ne lui refuse aucune de tes grâces !

Accorde aux gouvernants ta pure sagesse,

Afin qu’ils dirigent selon ton cœur

Pour ne pas se laisser emporter par un gain

Qui ferait fléchir les genoux innocents !

Bénis cette nation dont nous sommes fils.

Et ne permets à aucun loup ravisseur

De semer de l’ivraie dans ses champs

Pour en perpétuer une race contagieuse !

Bénis ce territoire dont nous sommes héritiers

Et ne donne aucune occasion aux enfants prodigues

D’en disposer à leur guise à la merci des usurpateurs

Et freiner l’élan des bâtisseurs pour l’avenir.

Ô Dieu de paix,

Apprends à mes concitoyens ton équité et ta miséricorde

Afin qu’ils se pardonnent les uns les autres

Pour construire davantage, dans la différence et l’unité voulues !

Donne aux travailleurs de jouir du fruit de leurs mains.

Que les leurs soient heureux de les voir sortir et revenir.

Chaque jour et partout, que chacun se sente citoyen de ce pays.

Car, il sera une onde où scintillent bonheur, grâces et paix divins.

Bénin, ce pays dont je suis citoyen ;

Que de ses cendres enfouies émergent de gens patriotes

Qui s’illustrent par leur labeur et la crainte divine

Pour que notre nom soit l’étoile des mages !

Tout peuple qui travaille, qui s’aime et qui craint le Très-Haut

Trouvera toujours dans la nuée de chaque époque

L’astre radieux qui guide et inspire pour la gloire.

Béninois bénis. Pax supra Bénin !

13 février2020

En souvenir de la Conférence nationale

des forces vives de la nation de février 1990

9.     Sonnette d’Afrique

À

Nos gens,

Dirigeants

Entouré d’hommes dont d’opposants téméraires ennemis du juste Jérémie ;

Bien qu’étant un roi, mais sans la parole devant des proches collaborateurs réunis.

Et voulant plaire à ses hommes, et aussi faire du bien en secret au divin prophète.

Dieu sachant et jugeant tout, oh Grand Sédécias, ton empire, une calebasse d’Euphrate !

Mais voilà que surgit par la providence cet Africain, l’Éthiopien de justice.

Et il sortit de votre citerne remplie de boues, l’homme qui, vos fers, brave.

Levez vos yeux et voyez sur ce continent de rois pareils à Sédécias épave !

Ébed-Mélec, dans cette maison, ayez du cran, sonnez la trompète contre ces injustices !

Car, que de pauvres et de marginalisés n’avons-nous dans nos empires déchus de Loyauté !

Ah, comme le bon sens n’a ni couleur ni sang ; et ce n’est point un pitre !

Faire gémir ses sujets, oh rois de la terre, tel n’est point votre titre.

Rendre le droit et faire la justice, n’est-ce pas le chemin d’avenir ?

Il fera beau, sur ce continent, si maintenant les menteurs et moqueurs se taisent en chœur.

Qu’il fera doux, de se baigner dans ses eaux, si des ondes civiques scintillent tous nos cœurs.

Ultime conviction, la mienne : craindre Dieu, diriger avec amour, et aimer la vertu !

Et ainsi, serons-nous les fils et les filles de ce continent nanti longtemps tu.

      Ébed-Mélec, Afrique

10.  Sir Maréchal

Si la vie terrestre était une corde

Ils voudront à eux seuls la tisser

Rien ne restera quand ils s’éteignent…

Mais hélas ! L’on s’éteint comme la fleur

Au moment où vint le soir l’heure,

Rois et vilains, chacun s’en va tout seul

Et sans rien emporter, mon œil !

Car, quand le Ciel a voulu aux

Hommes une parcelle de force accorder

Ah, ils se croient alors s’y accrocher pour

Longtemps, sans vouloir la rendre.

Disons-le sur la cime des monts, débiteur

Et intendant est tout individu ayant

Bu la coupe de la vie. On nous l’a prêtée

Il faut savoir la chérir

Toute notre existence durant

Nous ne sommes jamais sûrs de dompter

Ô Mort, tes rayons dans nos ombres fugitives 

Il nous faut donc vouloir

Dans cet espace où la Nature nous loge

Rien s’arroger à vie

Il est près de notre nez la limite du

Souffle divin à nous prêté. 

11.  Quand on prend les armes…

Nos haines sans amour

Dans un engrenage sans détour

Nous enlacent, bientôt

Si Sagesse refuse la raison, si tôt

Quand on prend les armes,

Armes qui la maison percent,

Pères et fils, l’âme contrite,

Se séparent en larmes…

Quand on prend les armes

Alors, la suite, on s’alarme

Quand on perd les pédales

Bienvenus donc les dédales !

Et l’on s’en va en couille                                

Les mains, en vain, mouillent

Sans arriver à se départir

Des sangs qui ont fait la patrie périr

Vite, vite l’oiseau s’échappe

Vite, vite le moineau frappe

Quand le filet s’ouvre

Quand l’oiseleur sa main rouvre

Maintenant donc, citoyens

Gens à qui obéissent les moyens  

Investir dans la ruine de l’humanité

Voilà la pire des velléités

Maintenant donc, con-citoyens

Servir de tremplin à la bestialité

Voilà la voie de pure animalité

Dont s’écartent les moyens citoyens

Si la Nature a voulu nous rassembler

Quand bien même nos chemins s’écartent

Et que nos destins sont à combler

Par nos mains qui s’assemblent

A quoi bon dans le sang sombrer ?

5 mai 2021

12.  Nous n’avons qu’une seule Terre

Nous n’avons qu’une seule Terre

Loin donc, pas on se désaltère

Au fond d’une fontaine austère

Si nos propres eaux se répandent sur terre 

On se réconcilie avec les autres et soi

Pour nos querelles enterrer sous nos toits

Mettons au-devant l’intérêt supérieur

Pour ne pas en vouloir à nos membres inférieurs

Dialogue, Médiation, Négociation

Faut-il maintenant les éjecter

Pour retrouver nos membres en distorsion

Afin qu’aucune brindille ne soit brisée ?

Nous n’avons que cette seule Terre

Que nous ont léguée nos aïeux

Eux qui ont su enfin taire

À toutes fins utiles leurs contentieux

Pardon, Paix, Réconciliation

Faut-il en faire des cérémonies

Quand bien même règne l’hégémonie 

Et après reprendre de futiles négociations ?

Nous n’avons que cette seule Terre

Elle nous observe et imprime dans ses landes

Les sillons que couche chaque locataire

Pour, enfin, nous faire une honorable amande 

Les houes faisant œuvre utile ici et là 

Les dabas enchanteresses de bonheur

Qui bientôt s’accrochent au mur à l’heure

Car, ayant déjà déposé leur fusil, hélas las !

Les coupe-coupe élargissant les plaies

Or nos forêts encore à l’étape de nature

Refusent de laisser passer la roue de relai

Pour enfin nous jouir des fruits des champs

Nous n’avons que la seule Terre

Qui, impartiale, dans sa Justice

Accorde, sans détour, aux complices

Le vrai verdict de leur semence austère 

Nous n’avons qu’une seule Terre

Qui, Elle, ne passera pas, oui pas

Mais nous nous en allons avec nos pas

Quand tout notre égo gît sous terre

Nous n’avons qu’une seule Terre

Dont la mémoire désaltère,

Couvant nos actes comme une graine

Nous révèle sur la grande scène

Notre Terre est un radar

Dont rien n’échappe à son regard

Ses rayons capturent les oiseaux hagards

Quand dans leur furie ils s’égarent

Notre Terre est un fleuve

Les gouttes de nos vies y affleurent

Chaque onde en révèle les fauves

Conjure les félins, donnant à ses enfants la vie sauve 

Ô notre Terre, Patriote Silencieuse

Ton charmant spectacle nous titille

Quand la haine, son venin, nous distille 

Tu nous veux revenir à notre vie précieuse

Ô notre Terre, aujourd’hui encore

Tu appelles tes entrailles de toutes les terres

À savoir leur guéguerres taire

Pour un avenir radieux, avec Toi, en Accord !

Puisse le Ciel conjurer ceux qui se conjurent !

Puisse le Ciel affermir les fruits 

Puisse le Ciel nous inonder de ses vives eaux

Je vous en conjure donc, soyons Terriens !

7 mai 2021

13.  Devoirs de Liberté

Notre Liberté doit s’affranchir

De toutes ces vicissitudes nuisibles à notre survie

Qu’engendrent des esprits hostiles à l’Élixir.

Une liberté oisive, poison corrosif, n’est pas une vie

Notre Liberté doit s’acquérir

Encore plus par nos efforts individuels

Qui résident dans la tâche bien à accomplir.

Une liberté contemplative n’est que pauvreté cruelle

Notre Liberté doit se libérer

D’une traditionnelle griotique

Osseuse, paresseuse et délibérée

Au service de parvenus patriotiques

Pour construire un modèle empire.

Une liberté laudative est une vampire    

La Maison se construit avec la Sagesse

La force et l’énergie bien réglées

Propulsent les rênes du royaume aux largesses

Avec une braie bien scellée

Le travail, n’est-ce pas, procure bienfaisance

Quand l’homme y consacre ses mains ?

Mais un peuple assoiffé d’aisance

Voit son chef, pingres, ses mains

Une foule hardie dans la précipitation

Voit, en mal, la perspicacité des serviteurs en action.    

Le sceptre, chers souverains, n’est pas éternel !

La royauté même connait la fin.

La sagesse met fin à son panel

D’aventures par ses propres mains.

Le feu qu’on éteint soi-même

Ravage moins

Mais si Danger crie déjà au loin

Les détails iront plus loin eux-mêmes

Quand on ne veut pas être libre

Quand Liberté encore livre

On est maintenant prisonnier

Soit de soi, soit des autres sans rien nier  

La gloire est-elle éphémère,

La puissance devient-elle amère ?

Alors Liberté doit servir !

Liberté doit se libérer !

14.  Je le jure !

Devant Dieu et devant vous

Moi, votre serviteur, prends l’engagement

D’être votre esclave, dévoué à vous

Et de respecter ce serment pleinement

Et je le jure ! (coup de canon)

Devant l’adversité la plus intime

Que nos entrailles voudront nous trahir,

Si l’égo voudra nous tenir tout de go

Nous nous élèverons sur les ailes ; ébahir

Je le jure ! (coup de canon)

Ô Ciel,

Tu connais les desseins de ce peuple

Celui-ci te demande ta pure clarté

Quand bien même nos lumières jaillissent, souples

Celui-ci se veut être devant ta face bien éclairée

Car nous serons au-devant de la scène

En notre sein, construire une maison saine   

Je le jure ! (coup de canon)

Ô Toi,

Qui garde les brebis sans aucune perte

À ta compagnie d’archers

Nous suspendons nos troupes, certes

Quand bien même nos efforts sont chers

À nos yeux bien osés

Mais toi tu es là à nos côtés

Je le jure ! (coup de canon)

Quand je paye d’audace, tiens-moi encore fort.

Quand l’instinct hostile

À ceux que tu m’as remis se profile

Sur ta voie, tiens-moi toujours très fort

Par ton bras droit

Pour tout adroit.

Je le jure ! (coup de canon)

Dans cet envol vers les ailes audacieuses

Quand battent Vents contre notre commune altitude

Si nous voudrions nous trahir par habitude

Si nos égos voudront éventrer nos terres précieuses 

Que l’intérêt suprême nous anime

D’un cœur patriotique magnanime

Je le jure ! (coup de canon)

Dans cet élan salvateur

Équité et Loyauté nous tiendront en Hauteur

Quand le Pain et l’Eau seront au rendez-vous

Que chaque citoyen se désaltère devant vous

Qu’aucune gorge ne soit sèche

Quand à côté brûle, solitaire, la mèche

Je le jure ! (coup de canon)

Peuple, Vaillant laborieux,

Nos épars efforts

Doivent s’unir autour des vœux pieux

Et voilà ce qui nous rendra plus libres et forts !

Je le jure,

Je le jure ;

Et Je le jure.

(Chauds applaudissements)

15.  Pour quoi vivre ?

Qu’il m’en excuse, Monsieur de Molière

Contraint, je ne veux plus dormir dans sa fourmilière 

Qu’il n’en déplaise à Monsieur Voltaire

Je ne peux plus, un instant, me taire

La corde épuisée quitte la roue

De peur qu’à force de la tirer du puits

Elle se casse, et l’outre, désœuvrée, se noie   

Quand déjà règnent la soif et la nuit

Ah, la gloire terrestre !

Ah, l’honneur humain !

Qu’on se méfie du tertre,  

Car, il s’éclipse comme un éclair d’airain

Mais le service demeure

Les mains secourues en son heure

Se souviennent des cheveux disparus

À dieu beauté, richesses et parures !

Et quand il coulera de l’eau sous les ponts

Avant que Conscience ne lâche Sottise

Les mages auraient tourné en rond

Sans pouvoir offrir la myrrhe qui ôte Bêtise  

Le temps s’échappe tel un pet

La force abandonne comme une lâche

Tout s’enfuit ; l’on devient enfant

Quand la Nature nous voulut encore ces moments

Soudain, l’on passe d’ici à la longue vie

On aurait encore voulu mil ans

Pour quoi en faire ?

Le bonheur ici-bas et au-delà

Réside dans le service rendu, dit le Sage !

Ceux à qui Providence encore prête son souffle

Restent encore devoir service à leur semblable.

Tout le reste n’est que vanité et poursuite du vent.

Qu’il plaise à la Sagesse de vous émouvoir

C’est pour servir, pas se servir !

16.  Bois l’Eau de ta Citerne

Biche de tes amours immenses

Gazelle dans tes déserts intenses

Source de tes eaux pures incolores

Oasis de tes soifs avides, inodores !

Bois l’eau de ta citerne

Ne laisse personne la troubler

Pourquoi mettras-tu du feu dans ton sein ?

Là, tout près de toi, sa source s’étale sans finir,

Émet ses ondes dans tes rayons fins

Pour toi des jours merveilleux définir

Construire, garantir et embellir sans freins

Bois l’eau de ta citerne

Qu’elle inonde tes os

Pourquoi écourteras-tu les beaux jours de ta vie ?

Pourquoi ta rivière va-t-elle couler ailleurs

Sous les ponts et sur les chemins des voleurs

Et se répandre dans la cour des étrangères ?

Pourquoi partager avec les volatiles étrangères,

Ces inconnues, l’eau de ta citerne interne

Pour l’offrir à tout venant et être en berne ?

Pourquoi abandonner ton amour, premier

Pour mourir aux appâts aux yeux de fiel

Et laisser tomber les graines de malte dans ton miel ?

Pourquoi raser les murs de ces nocives Sirènes

Pour te détourner de la voix de ta sublime Gazelle

Pour ne voir après que piments dans tes yeux ?

Pourquoi abandonner ton jardin aux suaves vents,

Laisser tes progénitures aux intempéries,

Et aller voguer sur les eaux nauséeuses de l’étrangère ?

Pourquoi quitter les parvis de ton pur empire

Garnis de prés légers et flottants   

Pour aller choisir dans les antres de l’enfer

La passante aux yeux de Lucifer ?

Pourquoi sauter de billons en sillons

Toi, la gloire impeccable de Sion

Pour essuyer à l’esclave ses talons ?

Pourquoi négliger ton Archer

Dont la corde molle et solide

Puise les profondeurs de ton puits ?

Pourquoi penser que la paix est facile

Ailleurs sans forêt débarrasser

Et abandonner le royaume dont tu es la Reine ? 

Maintenant donc, regarde droit dans ses yeux,

La Biche de ton amour, l’oasis de tes soifs

Fais ouvrir son puits sous ton toit

Que tes doigts frôlent la Gazelle de ta romance

De ses orifices, dégage l’élixir de longue vie

Que tes mains labourent ses monts et vallées

Et que ton épée fouette les profondeurs obscures…

D’où viendront des cris, soupirs, inexprimables !      

Bois l’eau de ta citerne seule

Enivre-toi du vin de tes propres champs

Ils seront pour toi source de vie paisible !

17.  Mes Dames et Mes Sieurs

Toutes ces promesses ne doivent point devenir volatiles

Puisque vous vous êtes accordés pour le pire et le rire

Au vu et au su de tout le monde, vos deux familles

Ont donné leur accord, et votre Amour, votre mire

Devrait être toujours là, à chaque fois, qu’il fera beau

Comme un feu qui vous ranime, pendant le froid

Et quand vos entrailles vont vouloir être en lambeau

Il sera la corde à trois fils qui vous retire de l’effroi

Ce n’est point donc une chaussure

Que l’on jette quand elle desserre ou serre

Il n’est guère une orange qu’on s’en sert  

Et voilà jetée sa peau après usure

Loin aussi de le voir telle une plante

Qu’on déterre de son pot

Quand ne se collent pas vos peaux

Et vous vous refusez d’arroser vos plantes

Les liens de l’Amour-le-vrai sont forts

Quand ils vous triturent l’un contre l’autre

Des eaux ne pourront inonder votre conjugal fort

Et même aux plus hautes cimes des antres

Vous revenez prendre un pot

Sans vouloir déchirer votre peau.

Les grandes eaux peuvent-elles éteindre l’Amour,

Et les fleuves le submergeront-ils et enfouir ses pas ? 

Ses feux seront-ils éteints sans détours 

Et ne jamais renaitre pas à pas ?

« Je te promets Fidélité-», vous l’avez chanté en velours

Et vous avez consenti, esquissé vos pas

Vous vous êtes promis pardon-confiance-respect-sacrifices

Et que rien ici-bas ne saurait déparer votre édifice !

Maintenant où est l’excuse, l’assurance, considération et concession

Quand tous ces ans passés semblent accoucher votre scission

Il n’en sera pas gai, il n’en sera point sans effusion, sans plaie

Car cette épée que vous vous jetez vous salira toujours avec ses traits  

À quoi bon vouloir partir assuré

Quand le meilleur n’est point ailleurs ?

À quoi bon se parjurer

Quand les tors ne sont pas ailleurs meilleurs ?

A force d’abandonner son logis pour un tintamarre

On finit papillon nocturne dans une vallée sans mare

Voici que les langues et dents

Dans leur symphonie sempiternelle

Restent chez leur hôte, dedans

Malgré, par moments, des vents criminels

Car ayant compris et accepté que vivre

Ensemble est une continuelle cour à revivre 

Donc, chacune se plait à se réjouir de la vérité

Elles sont patientes en toute sincérité

Elles sont pleines de bonté

Pour vous rappeler leur refrain

À chaque fois que, diantrement

Cette soi-disant liberté de partir librement

Vous tient tendrement dans ses mains

Chantez avec entrain :

L’amour excuse tout

L’amour croit tout

L’amour espère tout

L’amour supporte tout !

18.  Brins du bonheur !

Le bonheur est une chaude goute

Lâchée dans la gourde de la mer ;

Qui s’en va, perdue dans les flots, sans doute,

Mais qui nous revient fraiche et moins amère.

Le bonheur est une graine de semence

Enfouie dans les ténèbres de la terre

Qui disparait dans le sol, sans sentence,

Mais qui nous revient en fruits doux qui nous désaltèrent.

Le bonheur est un parfum de joie, une fois

Sur les inconnus à nos portes  répandu

Ils s’en vont par des chemins à nous inconnus,

Mais que nous empruntons demain par la foi.

Je suis heureux, car j’ai tout.

Tout avoir, je donne sans garder tout,

J’ai tout, mais je n’amasse rien.

Je n’ai rien, mais je ne manque de rien

D’après Psaume 41.1-4

5 avril 2020

19.  Comme les oiseaux

Quand l’aurore s’amène

Quand la nuit s’enfuit

Et que je me réveillai

J’entendis le chœur des oiseaux

Leur mélodie envahissait toute l’atmosphère

Leur concert dominait la rosée

Ils chantaient de toute leur force

Une chorale angélique là-haut dans les arbres.

Je les eu écoutés un bon moment

J’ai cherché à comprendre les sons

J’ai cherché à les interpréter

En vain, c’est un mystère pour moi !

Soudain, comme si un lead conduisait leur chœur

Après ce concert matinal

Un bon moment mélodieux

La chorale des oiseaux cessa

Chaque bête s’en va à son aise !

Quelle harmonie !

Quelle symphonie !

Et je n’entendis plus la chorale

Mais leur concert loin d’être un jogging

C’est une adoration, cette la louange à l’archet divin

Et alors, moi aussi, aussitôt, connaissant que :

Ces êtres ne pouvant devancer l’aurore au hasard

Ni se donner à un simple jeu ce beau matin

Mon cœur s’éleva vers le Ciel

Que puis-je lui dire, tout ici m’émerveille

La lumière qui s’éclaire, majestueuse

Le vent léger qui m’effleure d’un parfum doux

Et le ciel qui enlève son manteau !

Et mes sens tous retrouvés

Moi qui étais couché ignorant

Alors que l’œil de l’Éternel

Comme une sentinelle veillait.

La famille qui s’éveille

L’enfant qui crie sa mère

Et la ville qui grouille pacifique

Un jour heureux et voulu du ciel…

Je chanterai ton nom, grand Dieu tout au long du jour

Je proclamerai tes bontés

Comme les oiseaux les matins

Je dirai à ceux qui doutent encore

Que tu es là près d’eux chaque jour

Avant que nous nous réveillons

Je dirai à tout venant

Que jamais tu ne te fatigues

De me renouveler ton amour

Dès le matin et à chaque instant.

Afin qu’ils élèvent leur voix vers toi comme les oiseaux !

20. Où allez-vous ?

Ce jeudi matin au bord de la voie

A ce carrefour brouillant de la ville

Que de multiples mouvements je vois

Chacun court dans sa direction sur ses béquilles

Nul n’a l’aire de laisser place à l’autre

Les piétons, les motocyclistes, les véhicules

Tout bouge dans tous les sens

Les moins imprudents handicapent les plus pressés

Par inadvertance, par inconduite

Et voici que d’un coup, tout est au ralenti

L’on découvre maintenant que les plus polis

Les plus impatients de la vie se dévisagent.

Le spectacle montre l’indiscipline populaire

Car un obstacle vient saluer la course effrénée

Malgré tout cela, au soir du jour

L’âme toujours insatiable et insatisfait

L’esprit sans tranquillité aucune

Et la pensée volatile d’un avenir sans vie

Où courez-vous si tant, chers Hommes

Alors que vous ne pouvez point

Malgré vos vitesses, la terre, ses limites dépasser ?

La course n’est point aux habiles

Le succès n’est point aux forts

Mais en tout, arrêterez et sachez que Dieu est l’Éternel.

Reconnaissez-le dans toutes vos voies

Et il aplanira vos chemins !

Courrez-vous bien

Devancer chaque jour l’aurore

Battez- vous pour vous faire une place

Mais n’oubliez point l’Éternel

Ceux qui se confient en lui

Courent sans se fatiguer

Ils s’envolent comme l’aigle

Et ramènent leur proie

Courez bien

Mais n’allez jamais contre Dieu

Ni dépasser ou déplacer ses bornes.

Sunday Alexis KLOUE

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