Visits: 227
À Jean -Térez DESCOLLINES
Ainsi, vous voulez des génies
Qui geignent sous les faisceaux
De vos feux étouffant leur fine énergie
Quand ils viennent s’abreuver à vos eaux !
Vous muselez la Muse d’espérance
D’un petit esprit qui s’élance
Au sommet visionnaire
Qui sort de votre ordinaire…
***
Joseph rêvant d’un grand empire
Mais ses frères, lui en voulant le pire,
Accaparant son plus beau vêtement
Puis, le mirent dans un trou de tourments.
Vendu comme une bête de somme
Marchant, corde au cou, derrière les marchands
Vers une destination, toute somme
Inconnue, mais qui va éclore ses talents.
Vous muselez la Muse
Puisque vous êtes les scribes de la ruse…
Et Potiphar, sa femme, devant ce charme, irrésistible,
Céda à ses penchants, tenta l’impossible.
Mais, comme un habile oiseau
Joseph s’échappa belle du filet tendu
Des mains tremblantes d’une Dame déçue
Par-devant cet étranger de roseau
Et ses amours manquées
Mettront notre esclave du jour au violon.
Mais là encore, Providence décidée
Le dépôt toujours en lui, ses rêves se rêveront
Un élan de générosité couvé à l’occasion
Profite, tôt ou tard, à l’éclosion
Puisqu’il est une semence perdue
Qui au temps opportun sera rendue
Et le voilà du violon à la cour impériale !
Le serf, longtemps oublié derrière les fers
Se pointa comme un piquet seigneurial
Pour le roi, dissipa de ses esprits ses enfers
Vous muselez la Muse
Mais en vain, cette œuvre, vous la faites
Quand la Nature vous amuse
Vous verrez de vos yeux la Muse au faîte
De sa gloire, de sa joie…
Même si pour vous, pas de foi
Mais qu’elle se hisse malgré vos mauvais alois
Ah, de quoi vous ronger votre foie !
Donc, laissez éclore ces talents rêveurs
Qui paraissent à vos yeux aujourd’hui inouïs
Comme une graine sans lueur
Mais demain, dans les ombres enfouies
Pousseront à la lumière du jour
Enfonçant leurs racines dans les nuages du sol
Braveront tempêtes, ouragans et sales tours
Puis, dans vos forêts désertes, votre console
Qu’on vous abaisse, il sera pour un temps.
Mais quand s’éclot votre temps
Aucun vent ne peut vous ravir
Ce que la Providence a voulu vous servir
Vous muselez la Muse
Mais la Nature tient bien sa Muse.
Tempêtez ! Chavirez en crise
Mais jamais ne sera perdue la matière grise.
Poème de KLOUÉ Sunday Alexis
UAC, 16 février 2020
Cette phrase personnellement m’inspire confiance <>. Plusque vainqueur et rassuré suis-je par la grâce de Dieu.
Avançons seulement, c’est Dieu qui dirige ✍️🔬🦟.
Impatient de lire tout le recueil un de ces quatres 🤜
Merci
Waouh on parlerait du miel coulant en lieu et place de la sueur d’un Molière à l’œuvre. Bravo à vous cher aîné, cher grand frère.