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Depuis la CAN 2010, les Ecureuils du Bénin ne se sont plus qualifiés à une autre phase finale de cette grande messe du football africain. Et pour cause, ils sont victimes des malentendus entre les responsables de la Fédération de football. Au regard des agissements, rien ne montre que les Ecureuils A vont échapper à la disqualification, comme c’est le cas avec leurs jeunes frères. Ce qui sera synonyme d’une quatrième absence consécutive à la phase finale de la CAN après celles de 2012, 2013 et 2015. En effet, à ce jour, les dirigeants se font la guerre pour des intérêts personnels et inavoués.

Alors que les joueurs des autres sélections savent avec précision qu’ils jouent leur match des éliminatoires de la CAN ce week-end et peaufinent sereinement leur plan de bataille, les Ecureuils du Bénin continuent d’être dans le doute. Ni la visite du ministre, encore moins la levée de l’ordonnance du juge ne leur enlève ce doute. Le Bénin a été suspendu et ne sera rétabli qu’à condition que les élections soient organisées et qu’un bureau du comité exécutif soit installé. Or, connaissant les conditions pour qu’un congrès se tienne, il est impossible que tout entre dans l’ordre avant le jour du match. Les Ecureuils qui semblent avoir fait le plus dur peuvent en cas d’une victoire lors de leur prochain match, ne jamais aller au bout de leur rêve puisque la sanction de la FIFA reste en vigueur.

Même si on souhaite que le match soit sauvé afin d’encourager les efforts, le bon sens aidant, on estime que seul un miracle dans les négociations annoncées par les autorités pourra amener les Ecureuils à retrouver le terrain dimanche. Le cas échéant, dans quel état seront-ils ? Stéphane Sessegnon et ses coéquipiers semblent être maudits depuis leur retour de la CAN 2010, où, les dirigeants avaient commis la grosse bourde de leur vie en annonçant la dissolution de l’équipe. En tout cas, la disqualification et la non-participation aux derniers matches des éliminatoires de la CAN 2017 sont plus sûrs que tout autre chose. Alors, perdants, ils étaient. Perdants ils le seront encore.

Par Anselme HOUENOUKPO