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Le triomphe de la vérité

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Au nom de la vérité: Le gouvernement entre le marteau et l’enclume


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La FIFA à travers une correspondance en date du 27 avril 2016 vient d’autoriser le Comité de normalisation à organiser le congrès électif au plus tard le 4 mai 2016. Et ceci, avec les candidatures retenues. Ce faisant, l’instance faitière balaie du revers de la main une décision de la justice béninoise et lance la balle dans le camp du gouvernement dont la réaction est désormais très attendue. Si le Conor, l’«interlocuteur de la FIFA » au Bénin se trouve dans l’obligation de faire respecter cette décision, l’Etat Béninois quant à lui s’interroge encore sur ce qu’il doit faire ; entre accepter de faire respecter la décision de la FIFA au détriment de la décision de la justice béninoise ou vice versa. Ainsi, on se demande si le nouveau président, Patrice Talon, et son jeune ministre, Oswald Homéky, vont baisser pavillon devant « la machine à broyer » qu’est la FIFA. Si on s’en tient au fait que l’Etat est une continuité et aussi que le Bénin se retrouve dans une bonne position dans les éliminatoires de la CAN Gabon 2017 doublé de la folle envie des Béninois de participer à cette grande messe footballistique et surtout avec cette menace de sanction qui plane en cas d’ingérence du pouvoir, aucune réponse ne peut exister excepté un « Oui ». Puisque sous le président Yayi, dans un passé récent, dans le même cas, il n’a pas été question d’outrepasser les injonctions de la FIFA quand des décisions du tribunal de Porto Novo étaient en cours et allaient contre ces injonctions. Le gouvernement s’est plié pour laisser place à l’instance faitière. Ce qui a fait que malgré toutes les tentatives de certains acteurs du football béninois, le comité que présidait Anjorin Moucharafou avait eu sa légitimité et était allé à la fin de son mandat. Mais, si on s’en tient au fait que le football béninois a besoin de l’apport de toutes les forces vives de la nation, c’est-à-dire, procéder à la réconciliation de tous les acteurs et essayer d’ouvrir la gestion à tout autre béninois que ceux qui sont actuellement en course, on est tenté de répondre par la négation. Dans ce cas, le Bénin sera exposé à des sanctions qui auront de lourdes conséquences, à savoir, le retrait d’office de l’équipe nationale A des éliminatoires de la CAN 2017, le retrait des équipes nationales des compétitions de catégories d’âges, la mise à l’écart des activités de la FIFA, la coupure systématique des subventions et autres… Pour ce qu’on sait, la fédération internationale de football et association ne veut  laisser personne lui résister, surtout en ce qui concerne l’application de ses textes. Et c’est d’ailleurs ce qu’elle tente déjà d’expliquer à travers les deux articles (les articles 14 et 19 des statuts et règlement de la FIFA) qui sont cités dans le courrier qui a annoncé l’injonction. Il est alors clair que la FIFA ne veut plus perdre du temps avec la situation du football béninois. Elle serait prête à passer à l’action, c’est-à-dire, sanctionner le Bénin au cas où le gouvernement s’ingèrerait dans ses affaires.

Anselme HOUENOUKPO 

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