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Le triomphe de la vérité

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CAN Af’Sud 2013: Le peuple béninois toujours dans l’euphorie de la Can sans les Ecureuils


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Les Ecureuils du Bénin ne sont pas à la 29ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations. On s’interroge sur le comportement adopté par les Béninois vis-à-vis de matches qui se jouent en Afrique du sud et diffusés sur les écrans de télévision. Des descentes dans certains coins de Cotonou et ses environs élucident mieux.

Force est de constater qu’aux heures des matches, contrairement à ce que laisse voir la circulation sur les artères de Cotonou et ses environs, nombre de Béninois sont toujours scotchés à leurs postes téléviseurs. Ainsi, dans leur maison, ou dans des lieux publics érigés pour la circonstance, dans les cafétérias, les bars et buvettes, bref tout endroit où il y a les images de la Can qui passent, ils n’hésitent pas à prendre position. Vendredi dernier, au Parc des Princes à Godomey alors qu’il sonnait 15h30, les tables et chaises bien disposées sont presque sans occupants.

C’est alors que nous débarquons. Surpris par l’atmosphère plutôt calme, nous nous sommes dirigés automatiquement vers un responsable des lieux et déclenchons une petite discussion. « Vous ne montrez pas le match du Nigeria et de la Zambie (ndlr 1-1 à l’arrivée)». « Si », a répondu de la tête le caissier qui l’ouvre par la suite. « C’est par rapport au vide que vous dites çà ? C’est toujours comme çà. Les clients vont venir bientôt », a-t-il rassuré. Quelques minutes plus tard, avant que le match ne démarre, sa prévision devient réelle. Et comme on pouvait s’y attendre, les lieux sont bondés de monde. Et ça y est.

«On est là pour soutenir nos frères du Nigeria », lance un jeune homme. Et à un autre de répondre « si la Zambie perd, elle peut dire adieu à sa coupe» pendant que le Parc de Princes faisait son plein, un regard jeté de l’autre côté de la voie Godomey-Ouidah, actuellement en construction, permet de voir un attroupement de zemidjans devant une cafétéria juste en face du Parc des Princes.

La Can une affaire des fous du football au Bénin

Là aussi, le match intéresse. «On ne peut pas, à l’heure là suivre la rencontre à la maison. C’est pourquoi vous me voyez ici.», a confié un cadre venu de Lokossa qui a voulu garder l’anonymat. «Que le Bénin participe ou pas à la Can, les sportifs, surtout les férus du football, vont toujours suivre les matches tant qu’ils sont diffusés à la télé. Ce sont des équipes africaines qui s’affrontent et je crois qu’il est de bon ton qu’on regarde leurs prestations pour voir si elles ont évolué dans leur jeu», a-t-il poursuivi.

Ce qu’a renchéri Hervé Dènon, étudiant que nous avons rencontré à l’université d’Abomey Calavi, précisément au African Village Foot, où les matches sont projetés sur écran géant. L’affiche au programme était la rencontre Burkina Faso#Ethiopie (4-0). «Je suis ces matches pour mon propre apprentissage. Car, je suis un pratiquant de foot qui a envie d’évoluer», commente-t-il visiblement heureux d’avoir assisté à quelque chose de merveilleux. « Ici, comme vous le constatez, nous sommes venus nombreux et c’est comme cela tous les soirs depuis le début de la Can».

Une information qui s’est avérée quand nous nous sommes rapprochés des initiateurs de ce projet. Selon Parfaitia Agboton, l’une des membres du comité d’organisation de ce projet qui se réalise sur le campus d’Abomey Calavi, les étudiants suivent massivement tous les matches comme elle l’aurait imaginé. « La foule est encore plus importante quand la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Nigeria, la Zambie et le Mali jouent». C’est tout simplement le signe que la jeunesse béninoise aime le football.

Les matches de la Can suivis au tri

A Zongo, précisément à la gare du Mali, l’intérêt est le même, même si certains férus pensent qu’il ne faut pas trop s’attarder sur cela. Car, «ces joueurs qui font le spectacle en ont déjà trouvé pour leur compte» comme le pense Abdoulaye Hancoufou, couturier et brodeur à Zongo. «Je ne suis pas du genre à laisser mon travail pour suivre un match de football. Néanmoins, je suis quelques matches que je sélectionne.» Comme lui, beaucoup de Béninois sélectionnent les matches, surtout ceux qui mettent en jeu des équipes qui sont parmi les favorites de cette Can. « La vente y est, mais pas comme l’année dernière.

C’est seulement pour certaines affiches : Zambie # Nigeria, Cote d’Ivoire # Togo, Ghana # Mali qu’il y a eu une grande affluence ici». Selon lui l’ambiance observée vendredi dernier était moindre par rapport à celle de l’année dernière (ndlr Can Gabon-Guinée équatoriale remportée par la Zambie). Ce qui ne veut pas dire que les Béninois ont boycotté la compétition puisque chez eux, ils regardent aussi ces matches. «Je ne viens pas nécessairement pour suivre les matches de la Can.

Je suis là pour prendre un pot. Mais comme il y a le match qui passe et que tout le monde suit, je suis aussi», a déclaré, Constant Feliho, un ex-international béninois croisé toujours au Parc des princes de Godomey. Et à Eugène Mensah, Ivoirien en mission au Bénin d’apprécier : «Les Béninois sont sympathiques et vraiment amoureux du football. Ici, je les vois nombreux à suivre les matches malgré que le Bénin ne soit pas partie prenante dans la compétition.

Mais malheureusement, il y a trop de coupures d’électricité». « La demande est très forte ces derniers jours. C’est la preuve qu’au Bénin on adore le football », affirme Christian Dégbé, étudiant à la Flash qui ajoute : « nous voulons inviter ceux qui gèrent notre football à mieux faire pour que nous puissions être au rendez en 2015, où l’enthousiasme sera encore plus grand».

Anselme HOUENOUKPO (Coll.)

 

 

 

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