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Le triomphe de la vérité

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Incident à la centrale énergétique de Mariagléta: Le PDG Mukund Kavia clarifie et rassure


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L’incident du 07 janvier dernier ne porte aucune atteinte à la centrale énergétique de Mariagléta. Au détour d’une rencontre avec la presse le samedi 26 janvier dernier, le PDG de la société CAI s’est voulu rassurant. La centrale se porte bien, selon lui, et devrait être définitivement livrée à l’Etat béninois d’ici un mois. Au sujet de l’incident proprement dit, Mukund Kavia révèle que les causes sont désormais connues. Désireuse d’améliorer la technologie disponible, la société CAI avait conçu un accumulateur du système hydraulique de démarrage des turbines, un accumulateur qui fonctionne grâce à l’azote.

Mais ce gaz a été rechargé dans les appareils au Bénin par une société béninoise. Le PDG Mukund Kavia pense que la société en question n’a pas chargé de l’azote mais un autre gaz inflammable qui a fait exploser l’appareil. Au total, la turbine 3 elle-même n’a subi aucun dommage. C’est l’accumulateur en question, dispositif non essentiel, qui a été endommagé, quelques câbles ayant été arrachés, sans plus. Il a été convenu d’enlever tous les accumulateurs de démarrage installés simplement pour accélérer le démarrage de la turbine. En clair, à la date d’aujourd’hui, toutes les sept autres turbines fonctionnent à merveille.

Un retard normal

Harcelé de questions sur la qualité de l’infrastructure en cours d’achèvement, Mukund Kavia a indiqué que la construction de la centrale de Mariagléta a souffert de retard du fait de problèmes qui ne dépendent en rien de sa société. Il indique, par exemple, qu’aucun assureur béninois ni africain n’a accepté assurer les phases d’essai et de mise en service de l’infrastructure. Ceci est dû, selon Mukund Kavia au manque d’expérience des compagnies d’assurance en matière de centrale énergétique. Ce qui a obligé la CAI à recourir à la plus grande compagnie d’assurance au monde, la Lloyd qui n’a eu aucun problème pour donner son aval.

Mais ce problème d’assurance seul a duré huit mois. De même, les discussions autour de l’interconnexion avec les installations de la Communauté électrique du Bénin (CEB) ont duré neuf mois, avant qu’un consensus ne soit trouvé. Il faut ajouter également que l’Etat béninois a commis le cabinet ivoirien BENET pour donner son approbation à toutes les acquisitions et toutes les réalisations sur le terrain. Résultat, le moindre vis à acheter, le moindre câble à placer attend l’approbation de ce cabinet, y compris le gazon ainsi que les manguiers plantés sur le site. Tout ceci a constitué des facteurs de ralentissement du projet, alors que l’usine elle-même a été installée en un an et demi par CAI.

Un équipement sans problème

« Nous produisons déjà de l’énergie depuis plusieurs mois », a indiqué Mukund Kavia. L’énergie produite est directement déversée sur le réseau de distribution de la CEB. Répondant à la question relative à la qualité des turbines, le constructeur américain a indiqué en substance que toutes les turbines dans le monde entier sont des moteurs d’avion. D’une vingtaine d’années d’âge, celles du Bénin ont été remises à zéro, ce qui lui donne la même performance qu’une turbine neuve.

Au demeurant, selon le PDG de CAI, l’âge de la turbine montre qu’il s’agit d’un équipement déjà suffisamment rôdé, étant entendu que si elle était neuve, il faudrait au minimum deux à trois ans pour l’adapter aux besoins du Bénin et obtenir pleine satisfaction. Déjà des dizaines de techniciens béninois sont initiés au fonctionnement de la centrale. Avec un équipement de toute dernière génération, la centrale de Mariagléta devrait produire 80 mégawatts, ce qui correspond à une capacité de 10 mégawatts par turbine.

Olivier ALLOCHEME

 

 

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