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Le président de la Fédération des Associations d’Ecrivains, Gens de Lettres et Assimilés du Bénin, Florent Hessou
Représentés par Florent Eustache Hessou, certains administrateurs au Fonds d’Aide à la Culture étaient, hier Dimanche, face aux journalistes pour révéler au grand jour certains dysfonctionnements qui mineraient la gestion faite de l’institution. C’est la salle de cours de l’Ecole supérieure des métiers d’art et de la culture (Esmac-Hwendo) de Cotonou qui a abrité la conférence.
Un bras de fer oppose désormais les administrateurs à la Directrice du Fonds d’Aide à la Culture, Mme Solange Soumanou. Pour commencer, les conférenciers ont affirmé qu’ils seraient victimes depuis un certain temps, d’une « pression » et d’une « persécution » de la part de la directrice. « On nous a dit de collaborer avec le système en place, et nous, nous avons dit non, qu’on ne peut pas collaborer à n’importe quel prix », a laissé entendre le président de la FAEGLA (la Fédération des Associations d’Ecrivains, Gens de Lettres et Assimilés du Bénin), Florent Hessou.
Ceci disant, il évoque un problème qui, selon ses dires, est loin de connaitre une résolution. Il s’agit d’une rumeur qui fait état de ce que « Florent Eustache Hessou, administrateur représentant des écrivains au Fonds d’aide serait devenu un arnaqueur des artistes. En outre, sa structure Oriproduction ferait des prestations aux artistes, toutes choses qui relèveraient d’un délit d’initié ».
À cette situation que le collectif qualifie de « montage », Florent Hessou apporte quelques clarifications avant de formuler, en complicité avec ses pairs, des recommandations à l’endroit du ministre de la culture, Jean Michel Abimbola. Selon leurs explications, tout est parti d’un jeune écrivain dont les conférenciers ont préféré d’abord taire le nom parce que, selon eux, il est « neutre ».
Pour promouvoir ce jeune, aux dires de Florent Eustache Hessou, la FAEGLA a effectué toutes les dépenses pour ce qui concerne les démarches. C’est alors que quelque temps plus tard, le jeune, après avoir reçu un chèque délivré par le fonds en son nom, aurait commencé par adopter un comportement bizarre. « Il a commencé par réfléchir autrement », a dit Florent Hessou.
Et c’est justement cette situation qui aurait été à la base de l’arnaque dont serait l’auteur Eustache Hessou. Au nombre des dysfonctionnements, le collectif a rebondi sur le rapport du 11 Avril 2012 de l’IGE (Inspection Générale d’Etat) qui a stipulé par exemple en son troisième point que « la pratique de surfacturation (surcoût) est systématique. Les prix sont multipliés par 2,3 voire 4. Ensuite en son point six et sept, il y est mentionné qu’il « n’existe pas de comité de réception des commandes, il n’y a ni registre, ni fiche d’entrée et de sortie de stock ».
Tout ce qui, selon le collectif, est effectif et perdure encore. Il importe de souligner que ledit rapport est établi en 25 points. Au regard des irrégularités qui y sont mentionnées, le collectif a formulé des doléances à l’endroit du ministre de la culture, Jean-Michel Abimbola. Ils ont souhaité que le ministre convoque un débat contradictoire sur une des chaînes de télévision de la place sur l’affaire. Que le ministre autorise la directrice à participer aux débats.
Que le ministre publie l’intégralité du rapport de l’IGE pour n’évoquer que ces doléances. Au regard de ces dénonciations, toutes les tentatives pour joindre la Directrice du Fonds mise en cause dans cette affaire afin de recueillir sa version des faits ont été infructueuses. Affaire à suivre donc.
Teddy GANDIGBE (Coll.)
