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Le triomphe de la vérité

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Célébration de la 30ème journée nationale à Porto-Novo: Les responsables du projet « Zoungbotché » et du club Nature et sport mettent en terre 40 plantes médicinales


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La 30ème édition de la journée nationale de l’arbre au Bénin célébrée le dimanche 1er juin dernier n’est pas passée sous silence au Jardin des Plantes et de la Nature de Porto-Novo (JPN). En effet, sacrifiant à la tradition de plantation d’arbre, les responsables du projet « Zoungbotché » en cours de réalisation au JPN, appuyés par les membres du club sportif du JPN « Nature et Sport » ont joint l’utile à l’agréable en mettant sous terre 40 plantes médicinales. Il s’agit, pour l’essentiel, de l’iroko, l’hysope, le palmier à huile naturel, le Niébé,  le « Fadé » en langue locale goun ainsi que des graines de Coton naturel qui sont apportées pour la pépinière.  Ces différentes espèces végétales très précieuses mais en voie de disparition ont été mobilisées par le groupe de tradithérapeutes travaillant pour la réalisation du projet « Zoungbotché ». Ce fut également une occasion pour les responsables du projet « Zoungbotché », de sensibiliser les participants à cette cérémonie sur la nécessité de préserver les arbres, donc la nature. Car, selon eux, plusieurs parmi ces plantes sont très utiles pour la guérison de diverses maladies. Il est important de rappeler que le projet « Zoungbotché » comme le nom l’indique est un projet de repeuplement du Jardin des Plantes et de la Nature de Porto-Novo avec plus de 350 espèces végétales très utiles dans la médecine traditionnelle.  Il s’exécute en plusieurs phases. La phase de pépinière, la mise en terre et le suivi
etc… Il y a également une phase de sensibilisation des populations sur l’importance et les bienfaits des plantes et pourquoi il est important de ne pas couper les arbres n’importe comment. Lancé depuis 2012, ledit projet suit son court et a déjà permis de mettre sous terre plus de 140 espèces végétales rares. « Nous sommes venus mettre en terre des plants en voie de disparition. Les plantes médicinales sont de plus en plus introuvables. Avant, nos parents allaient chercher des plantes très loin. Ils passaient de village en village pour les planter. Mais, aujourd’hui, l’ignorance nous amène à les détruire pour des raisons qui ne tiennent pas à coté de l’utilité sanitaire de ces plantes », a déclaré Sessinou Fagninou Adjobignon, chercheur, tradithérapeute, géomancien et membres du groupe des tradithérapeutes intervenant dans le projet « Zoungbotché ».  Selon les explications du président de ce groupe de tradithérapeutes, Alfred Odo, il n’a pas été facile pour les tradi-thérapeutes de mobiliser ces 40 plantes médicinales. C’est grâce à des fouilles minutieusement menées à travers plusieurs villages et communes que son groupe a réussi à mobiliser lesdites espèces qui deviennent de plus en plus rares.  << C’est ainsi que nous avons réussi à trouver des espèces précieuses, mais en voie de disparition telles que « sang de Jésus »,  Néré, pois d’angole, le gingembre, « Késsoukéssou », « Akpakoun » souvent utilisé dans les sacrifices par les Bokonon… », s’est-il réjoui avant d’exhorter les autorités à divers niveaux et surtout les populations, en général, à aider son groupe dans la recherche de ces genres de plantes rares partout où elles se trouvent. La recherche, la plantation et la conservation des plantes médicinales ne sont pas aisées. C’est pourquoi le président des tradithérapeutes, Alfred Odo remercie très sincèrement le coordonnateur du JPN, Franck Comlan,Ogou, d’abord pour avoir pris cette initiative ainsi que par rapport à tout le soutien qu’il apporte au travail des tradithérapeutes, notamment, le recrutement  des gardiens pour assurer la sécurité, l’arrosage des plantes et le dessouchage des mauvaises herbes, dans le but de combattre les oiseaux ravageurs qui perturbent  les plantes et les pépinières. « Au-delà de la grande importance que revêt le 1er juin, la journée de l’arbre, c’est  une nécessité pour nous de pouvoir conserver les plantes et toutes les espèces végétales que nous avons au JPN et assurer chaque jour leur pérennisation.  Le 1er juin constitue une journée très importante pour nous au JPN. Nous ne pouvons pas passer cette journée sans mettre des arbres sous terre », a déclaré le comptable du JPN, Hervé Crinot. Parlant du projet « Zoungbotché », il a affirmé qu’après deux ans d’exécution, il continue de faire son petit bonhomme de chemin et les résultats se font déjà sentir.

Hugues PATINVOH

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