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Le triomphe de la vérité

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Témoignage de l’écrivain et chercheur  GBEMASSE Cyprien: « Mes hommages au Professeur Paulin HOUNTONDJI… »


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GBEMASSE Cyprien

Mes hommages au Professeur Paulin HOUNTONDJI,

le plus grand philosophe du Bénin indépendant

Scan10220                                                                  Par

GBEMASSE Cyprien

                                                       -Ecrivain et Chercheur

                                                     –Téléphones :50 -07- 11- 27

                                                                           97 -08- 18- 89

Introduction

        Depuis 1978, principalement à partir de 1989, j’ai publié dans la Presse plus de 100 (cent) articles de réflexion sur presque tous les sujets sensibles de l’actualité nationale et internationale.

Après mes hommages au Doyen Jérôme Carlos, voici ceux consacrés au Professeur Paulin HOUNTONDJI.

      Beaucoup vont se poser la question de savoir si c’est vrai tout ce qu’il dit et tout ce qu’il écrit. Cet Ecrivain prétend connaître tout et tout le monde.

En réalité, dans ma vie, Dieu m’a souvent mis au carrefour des grands hommes et m’a conféré l’intelligence nécessaire pour appréhender beaucoup de choses.

      Mes analyses s’étaient solidifiées par la souffrance qui est la véritable source de la richesse spirituelle.

       J’ai donc contribué de façon positive à la mise en place de beaucoup d’événements, ceci de manière ouverte ou dans l’anonymat.

Bref, lisez plutôt mes hommages.                                

Paulin HOUNTONDJI, le digne successeur de HOUENOU Tovalou Kodjo.

         Le Béninois Tovalou Kodjo HOUNENOU avait présenté sa thèse de Doctorat en Philosophie à Paris en 1921. Le titre : « L’involution des métamorphoses et des métempsychoses de l’univers ». Cette thèse avait été dédiée au Roi Béhanzin.

Le respecté Tovalou Kodjo était aussi le premier Agrégé en philosophie de l’Afrique francophone.

Après cette grande figure, c’est le Professeur Paulin HOUNTONDJI. C’est le plus grand philosophe du Bénin indépendant. Il est aussi incontestablement à son époque le plus grand philosophe de l’Afrique noire.

                       Paulin HOUNTONDJI et son  livre« Libertés ».

           Le Professeur Paulin HOUNTONDJI a été l’un des précurseurs de la Révolution Africaine.

          En 1972, il avait publié un livre qui avait pour titre « Libertés ». Dans ce livre, il a parlé de Monsieur Amos, un célèbre philosophe ghanéen et son apport dans l’évolution de la philosophie  africaine et dans le monde.

          Il a parlé de l’inégalable biochimiste Béninois SETONDJI Jacques. Il avait assisté à Paris à la présentation de sa thèse. Dans son rapport, il avait précisé que malgré l’aéropage d’intellectuels présents dans la salle, personne ne comprenait rien de la formule scientifique qu’il a inventée. Deux personnes seulement comprenaient la substance de la thèse. Il s’agissait de son Professeur de thèse et Jacques SETONDJI lui-même.

          Toujours dans ce livre, le Professeur Paulin HOUNTONDJI avait déjà prédit à la lettre les difficultés qu’avait connues le Bénin à partir de 1988 et à la veille de la Conférence Nationale des Forces Vives de Février 1990.

Il faut préciser en passant, qu’a l’instar de Mirabeau qui avait demandé de force aux Etats Généraux la démission du Roi de France, le Professeur Paulin HOUNTONDJI a été le plus dur et le plus exigent   à l’encontre du Général Mathieu KEREKOU à la Conférence Nationale. Ceci, au nom de l’Association qu’il avait représentée, l’Association Chrétienne pour l’Association de la Torture (ACAT).

Au moins, deux tiers des conclusions de la Conférence sont contenus dans le document de l’ACAT.  L’Avocat émérite Jean Florentin Fêliho était aussi membre de l’ACAT. Il avait même déjà publié avant l’ouverture de la Conférence dans le Journal «Echos d’Afrique » de Léandre KOUESSAN Djagoué les propositions de l’ACAT qu’il avait baptisées«Les dix commandements du Maître Fêliho ».

 Toujours dans son livre « Libertés » le Professeur PaulinHOUNTONDJI avait mis l’accent sur de possibles déviations du socialisme scientifique. Son avertissement, il ne faut pas se glisser du socialisme au capitalisme d’Etat.

Notre première rencontre

       Elle remonte en Décembre 1990. J’avais écrit un livre  encore en manuscrit. Son titre : «Bénin 17 ans après : la grande riposte ».

      Je voulais qu’il écrive la préface. Ce qu’il avait accepté volontiers. Quant à sa publication, il m’a dit qu’il n’y avait pas au Bénin une maison d’édition crédible  capable de la prendre en charge. Si j’ai de l’argent pour le publier à compte d’Auteur, c’est bon. Dans le cas contraire, il m’avait conseillé de le publier par tranches comme articles dans la Presse.

     Heureusement ! J’avais rencontré le vieux Salomon GOUSSANOU de l’Imprimerie ABM à Cotonou. C’était le 7 Février 1990.

    Il accepta publier le livre et tenait à ce qu’il paraisse avant l’ouverture de la Conférence Nationale le 19 Février 1990.Il a donné des consignes fermes  à ses employés qui avaient travaillé nuit et jour. Le livre fut donc sorti précisément le 17 Février 1990. Le livre a été distribué à la Conférence Nationale par les bons soins du syndicaliste émérite Léopold DOSSOU.

Le 10 Avril 1990, le Doyen Eustache Prudencio, à travers son émission hebdomadaire « plaisir de lire », avait présenté le livre au peuple à la Radio Nationale. C’était une très grande publicité qui avait vraiment réjoui un PAPA et un ami, le très Respecté Bruno AMOUSSOU.

 Le Doyen Prudencio avait fortement mis l’accent sur des citations de Paulin HOUNTONDJI à         aux quelles j’avais fait allusion dans mon livre.

       Il  faut noter qu’avant le jour de cette émission de grande écoute, ma photo fut mise à la une et en grand sur «  Flash Hebdo » qui était un petit journal appendice du journal d’Etat «  La Nation »

Paulin HOUNTONDJI et le Musée de Dako-Donou

     En 1991, la vedette des chansons traditionnelles, Monsieur HOUNDEFO Anatole dit Allokpon avait présenté une composition tendancieuse sur le Roi Dako-Donou.  Le digne fils de la panthère, le très Respecté Prince Dako wégbé Nestor avait riposté. Alerté, j’avais  écrit un très long article dans la Presse d’Etat «  La Nation » en soutien à Dako wégbé Nestor qui était secondé par l’Enseignant Aoutchémé Germain. Mis au courant, la vedette Allokpon m’avait présenté des excuses sur fond de peur dans l’enceinte de la Radio Nationale. Ceci devant le très Respecté Albert KINHOUANDE, le plus grand promoteur de la langue Fon du Bénin indépendant.

        Le Professeur Paulin HOUNTONDJI était à cette époque le Ministre de la Culture et des Communications sous le Président Nicéphore Dieudonné Soglo. Il travaillait tous les jours sauf les Dimanches. C’était donc un Samedi qu’il m’avait reçu dans son bureau non loin de la Direction Générale de la Sonacop. Je lui avais offert l’article.

        Après avoir lu entièrement l’article, il connaissait le Roi Dako-Donou. Mais, il ne savait pas du tout qu’il possède un Musée à Bohicon. Alors, quelques temps après, il avait envoyé une Mission  d’Identification et de Topographie de 3 jours à Houawé-Zounzonsa. Cette Mission fut commandée par Madame Rachida et l’architecte Gonçalves.

        Avant leur départ, les membres de la Mission nous avaient fait des recommandations. Pour eux, les structures traditionnelles des Musées sont trop lourdes pour des travaux efficaces. Il est donc très difficile pour l’Etat de travailler avec elles. Il fallait donc créer une Organisation Non Gouvernementale.

         Ainsi, dans l’Arrondissement de Misséssin non loin de la Place Lénine à Cotonou fut créé le Conseil pour la Rénovation du Musée de Dako-Donon (CRMD). J’ai été élu à l’unanimité  et par acclamation premier Président. C’était en présence de nombreux invités comme le représentant du Président   Emile Deerlin ZINSOU et le représentant du Maître Adrien HOUNGBEDJI  à travers le 2eme vice- Président du Parti  du Renouveau Démocratique, le Très respecté Jean- Marie ZINZINDOHOUE.

C’est à cause de la question de représentativité que j’avais volontairement cédé ma place. Le très Respecté Dako WEGBE  Nestor est devenu Président et  moi vice-Président et chargé des Relations Extérieures.

      La mission d’identification et de topographie envoyée à Houawé-Zounzonsa et la naissance du CRMD, sont les deux facteurs importants en amont et qui donnent aujourd’hui le visage actuel du Musée du Roi DAKO-DONOU.

    Il est inutile de revenir ici sur mon suivi striet du programme d’Investissement public (PIP), ceci avec l’aide du seul et premier Député du Parti Communiste du Bénin, le Respecté Noël KOUSSE devenu  plus tard Ambassadeur du Bénin au Niger.

Conclusion

         Pour finir, le Professeur Paulin HOUNTONDJI avait exercébrièvement le métier de journaliste. Il créa le célèbre  Journal « L’Opinion » qui avait pour devise : vaincre la peur.

  Il fut animé par des intellectuels de valeur comme les historiens Félix Iroko,Karl Emmanuel August et le doyen Thomas Megnassan qui était le lecteur de presse de l’Homme du 18 juin 1940, le Général Charles De GAULE.

 Comme pour le Doyen Jérôme CARLOS, je m’incline très respectueusement devant la mémoire du Professeur Paulin HOUNTONDJI.

    Paix à son âme, l’âme de l’érudit et du génie.

    C’est grâce à lui que le premier Musée du Danhomè, le Musée du premier Roi du Danhomè, Sa Majesté DAKO-DONOU 1er a été sorti de l’anonymat et rénové. N’en déplaise à  ceux qui avaient encore à l’époque quelques raisons, pourtant fallacieuses, d’influer sur l’historiographie des Alladahonous venus de Tado.

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