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Le triomphe de la vérité

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Travaux scientifiques sur la problématique des ‘’rythmes du Bénin’’: Le Professeur Placide Clédjo expose le rôle des Laboratoires de recherche


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A l’initiative de l’Institut national des métiers d’art, d’archéologie et de la culture de l’Université d’Abomey-Calavi (INMAAC/UAC) et de l’Ecole doctorale pluridisciplinaire « espaces, cultures et développement », les universitaires ont pris part à un rendez-vous d’échanges dénommé « mercredis scientifiques ». Cette session de discussion s’est tenue le mercredi 06 décembre 2023 dans l’amphi ex-FLASH de l’Université d’Abomey-Calavi et était centrée sur la problématique des rythmes de la musique traditionnelle béninoise.

Le présidium de cette rencontre scientifique

Qu’est-ce qui est important : L’objectif de cette rencontre « mercredis scientifiques » est de présenter les résultats des travaux de recherche effectués au sein des laboratoires de l’Université d’Abomey-Calavi sur les rythmes du Bénin. En présence d’éminentes personnalités culturelles, d’enseignants-chercheurs, de musicologues, de têtes couronnées, des responsables d’associations culturelles ainsi que des étudiants de l’INMAAC, quatre conférences sont développées sur différents thèmes. Le Directeur de l’Ecole Doctorale Pluridisciplinaire « Espaces, Cultures et Développement », Professeur Placide Clédjo a animé la conférence sur le thème : « Rôle des Laboratoires de recherche dans la problématique des rythmes du Bénin ».

Ce que dit le Professeur : Dans son développement, le Professeur Placide Clédjo a montré l’utilité de la recherche dans ce domaine. « La recherche scientifique est conçue pour être le véritable moteur de recherche culturelle, sociale et économique de tout pays. L’Etat porte le développement à travers l’élaboration et la validation des recherches scientifiques », fait-il savoir. Mais, il se fait que la recherche a de sérieux problèmes en Afrique. De son point de vue, c’est que pendant la période précoloniale, la recherche scientifique et technique des institutions de recherche sont dirigés par des scientifiques étranger (le colon). « Tout ce que nous avons arrivé à mettre en place s’est calqué sur les intérêts de la colonisation », a-t-il déploré. Le conférencier a souligné qu’en cette période par exemple, les recherches se font au niveau de l’Institut dahoméen de recherche et de pédagogie (IDRP). Pour lui, la recherche est au cœur du développement et doit être en adéquation avec la société pour la production des connaissances et guider les prises de décision. « Nous n’allons pas continuer à satisfaire les décideurs, sinon à chaque gouvernement, nous allons changer de politique au niveau de l’université. Mais, nous devons aussi intégrer leur préoccupation dans nos recherches », a souligné le Professeur. Au Bénin, la recherche se fait à plusieurs niveaux dont à l’université, institution nationale etc. Mais les contraintes budgétaires, la vétusté des laboratoires, le vieillissement critique de la population enseignante et la faible augmentation de leur nombre ne permettront pas d’atteindre les objectifs. Selon le Professeur Placide Clédjo, sur 12 écoles doctorales de l’Uac, aucun n’aborde le rythme de la musique et peu de laboratoires parmi les 22 de l’école doctorale EDP-ECD, peu aborde la problématique.

Vue partielle des participants

Entre les lignes : Selon ses explications, les rythmes musicaux et la danse constituent l’un des moyens par lesquels l’homme exprime des idées, des émotions ou racontent une histoire. « Le sens du rythme est naturel. Dans la danse, il s’agit de réaliser les pas et les figures suivant les pulsations d’une musique. C’est le rythme qui conduit tout. Il existe une multitude de rythmes musicaux et de danse. Chaque peuple danse pour des motifs distincts et d’une façon très révélatrice d’un mode de vie. Nos rythmes ne sont pas des rythmes traditionnels, c’est des rythmes de tradition. Chaque groupe sociolinguiste s’affiche sur un gestuel pour exprimer les choses essentiels et le sens de la vie », a-t-il dit. Il faut dire que l’enseignant classe les différents rythmes béninois en trois catégories à savoir : les rythmes et danses de réjouissance, les rythmes et danses royaux et les rythmes et danses vodun. Les trois autres conférences ont porté sur : La transfiguration de la musique traditionnelle, un enjeu de formation à l’INMAAC » ; « Musique contemporaine et musique traditionnelle d’Afrique: entre recherche et créativité » et « Problématique de la transcription des rythmes de la musique traditionnelle béninoise avec les outils de la musique occidentale : compte rendu des travaux du Laboratoire AZIZA ». Elles sont respectivement animées par les Professeurs Romuald Tchibozo, Directeur de l’INMAAC, Nicolas Darbon, Ethnomusicologue, Aix Marseille Université (France) et Bienvenu Koudjo, Directeur du Laboratoire AZIZA.

Alban TCHALLA

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