.
.

Le triomphe de la vérité

.

Edito du 31 juillet 2023: Le cri d’alerte


Visits: 65

Je ne vais pas conseiller aux nouveaux admis au Bac de ne pas aller à l’université. C’est-à-dire que je ne vais pas leur dire de faire la couture, la mécanique, la coiffure ou la menuiserie. Je leur conseillerai simplement de s’engager dans ce qui les passionne le plus si cette passion est rentable.

Comme beaucoup, j’ai suivi l’audio de Florent Eustache Hessou , Dr. en Socio- Anthropologie du Développement, qui disait aux nouveaux bacheliers d’aller faire l’agriculture, l’artisanat, etc. au lieu d’envisager l’université.

On ne peut pas demander aux enfants de mettre une croix sur les études supérieures. Si tel est le cas, où trouverons-nous les informaticiens de demain, les médecins, les pharmaciens ou les sages-femmes de demain ? Faut-il que disparaissent les experts en finances, les ingénieurs du BTP, les diplomates ou les avocats ? Assurément non. Le cri d’alerte lancé montre qu’effectivement tout le monde ne peut faire l’université. Ceci est vrai aujourd’hui comme hier. Je me rappelle encore mes cours de marketing international donnés à l’époque par un expert aux connaissances pointues en droit maritime. Mais parmi nous, très peu d’auditeurs savaient qu’en plus de son expertise acquise en fac et sur le terrain, il était aussi un couturier. Et un grand en ce domaine. Aujourd’hui, dans nos facultés, bon nombre d’étudiants l’ont compris. Ils ajoutent d’autres compétences pratiques aux théories qu’ils apprennent.

Mais le fond du débat ne mérite pas d’être survolé. Florent Eustache Hessouraconte son expérience en Lettres Modernes, en laissant entendre que la massification des effectifs dans ce département autrefois sélectif, ne permettrait aucune formation véritable. Et il a raison. C’est le paradoxe actuel. Pendant que les effectifs augmentent dans toutes les facultés et écoles, le nombre d’enseignants permanents baisse. Chaque année, ce sont des centaines d’enseignants permanents qui partent à la retraite pendant que les recrutements se font au compte-gouttes. L’Etat a même fait le choix comme dans les autres ordres d’enseignement, de créer un corps nouveau appelé aspirants. Il n’y a aucun aspirant dans la police, ni dans la magistrature ou encore  la médecine. Mais ce qu’on ne ferait jamais ailleurs, c’est dans l’enseignement qu’il faut le faire. Résultats, la formation de nos enfants est bâclée au vu et au su de tout le monde. On hypothèque l’avenir.

Sur ce front, nous sommes retournés presque trente ans en arrière, c’est-à-dire dans les années 90 où les secteurs vitaux de la vie sociale  ont été sacrifiés pour satisfaire les exigences du programme d’ajustement structurel (PAS). Les conséquences néfastes de ce choix ne sont plus à démontrer. Sauf qu’ici, il n’y a plus aucun syndicat pour donner l’alerte, plus aucune ONG.

 L’on pense à tort que ce sont les facultés seules qui sont touchées par le fléau. Même les écoles de formation professionnelle en font les frais.

Aujourd’hui, c’est un sauve-qui-peut généralisé. Les pontes du régime et ceux qui ont droit au miel, envoient systématiquement leurs enfants à l’extérieur. Les autres leur trouvent de place dans les universités privées et la masse des souffreteux les envoient au casse-pipe, c’est-à-dire dans les universités publiques, là où il n’y a pas de laboratoire approprié ou suffisant, pas de salle de cours, pas de studio, pas d’ordinateur…Si donc vous faites partie de ceux-là, avant même de choisir une filière pour vous-même ou pour votre enfant, assurez-vous d’abord qu’il y a une entreprise, un cabinet ou une institution suffisamment gentille pour l’accueillir au moins en stage. Si vous n’en trouvez pas, changez ! Les parents les plus avisés vont jusqu’à envisager et PREPARER  dès le départ l’entreprise, la ferme ou l’institution où leur enfant fera carrière. Dans ma famille, nous nous sommes entendus pour envoyer l’un des nôtres en fac d’agronomie. Quand il a fini, il n’y avait aucune ferme, aucune entreprise agricole pour l’accueillir. Je ne sais plus ce qu’il est devenu aujourd’hui après plusieurs années d’errance.

Ce que je veux dire, c’est que nous parents sommes surpris par la cherté de la formation dite professionnelle, quand les enfants atteignent l’université. C’est l’obstacle véritable qui empêche la plupart de les inscrire pour apprendre un métier. Les formations professionnelles post-Bac sont capables de vous endetter sur plusieurs années. Et pour y parer, plusieurs maisons d’assurances offrent désormais des produits permettant de se préparer. Si donc j’ai un seul conseil à donner, c’est bien celui-ci : ayez une police d’assurance pour l’avenir de vos enfants dès leur bas-âge. Bien entendu, c’est dur ! Très dur même , mais beaucoup mieux!  

Par Olivier ALLOCHEME

Reviews

  • Total Score 0%



Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

You cannot copy content of this page