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Le triomphe de la vérité

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Entretien avec le chef de de file de l’opposition sur RFI : Le chef de fil de l’opposition parle du départ de Talon  en 2026, des législatives, des  Démocrates, de Madougou et Aïvo…


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Paul Hounkpè, chef de file de l’opposition et Secrétaire Exécutif National du parti FCBE

Dans un entretien qu’il a accordé ce jeudi 29 décembre 2022 à Rfi, Paul Hounkpè, chef de file de l’opposition  et Secrétaire Exécutif National du parti FCBE a réagi  sur plusieurs sujets d’actualités. Entre autres, les législatives de 08 janvier 2023, la 8ème législature finissante, Reckya Madougou et Joël Aïvo toujours en prison,  le parti Les Démocrates, le départ de Patrice Talon en 2026. Lisez plutôt.

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Rfi : Mr Paul Hounkpè Bonjour. Vous êtes le Secrétaire Exécutif National  du parti de l’opposition FCBE. Les élections législatives se tiennent le 08 janvier prochain. Comment se déroule la campagne et quel est le niveau de mobilisation  que vous constatez sur le terrain ?

Paul Hounkpè : La population en  général est partagée entre les fêtes  de fin  d’année et les débats politiques. Ça n’a pas été un  bon choix de placer la campagne  en fin  d’année où il y a deux fêtes majeures. L’engouement est partiel. Et donc la population se trouve un peu dispersée.

Qu’est-ce que vous voulez changer et qu’est-ce que vous reprochez au parlement sortant ?

Depuis 2016, il y a une soumission des institutions. Nous avons constaté que le parlement qui a été mis en  place n’a pas du tout joué son rôle en se faisant passer pour une suite du pouvoir exécutif. Et donc notre intention, c’est de restaurer notre démocratie en assurant la séparation des pouvoirs.

Qu’est-ce que les populations  vous réclament et vous demandent ?

 Il y a plusieurs lois à polémique. Il y en a véritablement qui dérange telle que la restriction des libertés surtout le droit de grève. Il ne s’agira pas de dire une remise en cause systématique, mais  c’est de relire,  d’assouplir, de  revoir et de recadrer.

Avez-vous lors de cette campagne, une pensée pour Joël Aïvo, Reckya Madougou, parce que vous demandez leur libération ?

Nous voulons  véritablement que ces personnes soient libérées au plus tôt, si  le peuple nous accordait la majorité des députés, c’est d’aller à une loi d’amnistie et de pouvoir les libérer. Je crois que ce sont des choses  qui sont possibles.

La participation du parti Les Démocrates à ces élections. Vous dites, vive le retour de la démocratie.

 Pour nous, c’est assez positif. Et d’ailleurs, ça  a fait qu’aujourd’hui, les campagnes se déroulent dans l’ambiance et dans la paix. C’est une grande satisfaction que de ne pas voir des engins de guerre circuler au cours de cette période. C’est une avancée notable  et nous ne pouvons que souhaiter cela.

En mai 2021, vous avez été fait chef de file de l’opposition. Beaucoup de partis de l’opposition vous font un procès en légitimité. En clair,  ces partis ne vous reconnaissent pas comme tel. Qu’est-ce que vous répondez ?

 Nous, nous avons participé à une élection et nous avons  eu des résultats. C’est au vu des résultats  que le chef de file de l’opposition a été désigné et conformément à la loi. C’est FCBE, la principale force de l’opposition.

Qu’est-ce qui vous fait dire cela ?

C’est justement parce que nous sommes représentés partout. Nous avons des élus, des maires…

Vous étiez seuls ?

Nous étions seuls, mais nous n’avons empêché personne. On ne peut juger que sur ce qui est factuel. Vous ne pouvez pas faire des extrapolations et penser que quelqu’un qui n’a jamais participé à une élection peut se permettre de dire qu’il est principale force, ce n’est pas possible. Tout ne suffit pas d’être un ancien président pour se prévaloir d’être une force politique importante du pays.

Est-ce que vous redoutez que Les Démocrates fassent mieux que vous à ces élections ?

 Ceux qui ont été obligés d’avoir des accointances avec le pouvoir, avant de sortir, d’émerger de l’eau, ne peuvent pas se dire véritablement autonomes et capables de surgir sans un coup de pouce du pouvoir. Nous n’avons peur aucune force.

Vous accusez Les Démocrates d’avoir négocié avec le pouvoir ? C’est ce que vous dites ?

Je n’accuse pas mais je constate.

Et pourtant, c’est vous qu’on accuse de faire valoir du pouvoir. Vous êtes un faire-valoir du président Talon, oui ou non ?

La question me fait mal quand j’explique et que vous revenez chaque fois là-dessus. Nous n’avons aucune relation avec le pouvoir.

Est-ce que vous serez candidat en 2026 à l’élection présidentielle ?

Personne ne peut penser aux élections de 2026 sans d’abord réussir les élections de 2023.

Avez-vous  un doute sur le départ du chef de l’Etat. Il a répété plusieurs fois qu’il ne se présenterait plus ?

Non, mais s’il y a une qualité que je reconnais au chef de l’Etat,  c’est d’être direct. Si jusqu’ici, il n’a fait aucune autre déclaration que celle qu’il partirait en 2026, il n’y a pas de raison d’avoir de doute.

Vous êtes prêt à l’union sacrée pour la lutte contre l’insécurité et contre le terrorisme  dans le nord du Bénin

Lorsqu’il s’agit de notre pays, aucun sacrifice ne sera de trop et nous devrons nous mettre ensemble pour combattre ces forces extérieures. Là-dessus, il n’y a opposition, il n’y a pas mouvance.

Mr Paul Hounkpè. Merci.

Entretien réalisé par RFI et transcrit par la Rédaction.

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