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Le triomphe de la vérité

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Situation politique du parti Restaurer l’Espoir: Azannaï fait des révélations  sur Mitokpè


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Candide Azannaï, président de Restaurer l’Espoir

 (Il l’accuse d’une manœuvre de déstabilisation du parti)

L’ancien ministre et président du parti Restaurer l’Espoir, Candide Azannaï a été l’invité du numéro spécial Grand Angle de ce dimanche 16 octobre 2022 sur Crystal news. Au cours de l’entretien, il a donné les raisons de la démission de l’ex Secrétaire général de son parti, Guy Mitokpè désormais membre  du parti Les Démocrates.

De quoi s’agit-il : Démissionnant du parti Restaurer l’Espoir Guy Dossou Mitokpè a évoqué comme raison fondamentale « des désaccords au plan communicationnel » et a dit n’avoir aucun problème particulier avec le président Azannaï. Aussi, il a fait savoir qu’il a longuement discuté avec son président avant son départ du parti. Pas plus tard que dans son discours d’adhésion  au parti Les Démocrates, l’ex-député Mitokpè a justifié la nécessité pour lui de faire partir d’un cadre plus large. Interrogé, son ex-président Candide Azannaï a démenti et a fait une mise au point. « Il a tenu des propos totalement mensongers », a fait savoir Candide Azannaï, qui parle d’une proposition inacceptable venue de son ex-collaborateur, Guy Mitokpè. « La politique n’est pas un club de rééducation d’adulte. Mitokpè est libre de faire son choix. Mais, il n’a aucune liberté de mensonge. Il n’a jamais été question avec Mitokpè de ce qu’il dit. Cette affaire a duré 3 ans déjà. C’est dans la foulée des élections législatives de 2019. Mitokpè n’a jamais discuté de ce qu’il est en train de faire avec moi », a tenu à clarifier Candide AzannaÏ.

Qu’est-ce que s’est passé : L’ex-ministre a juré que depuis 2019, les manœuvres de Guy Mitokpè, contribuent à affaiblir le parti. « Il est venu me voir que nous devons nous rapprocher de la rupture. Ces actes de destruction du parti et anti-militant ont commencé autour de 2019. Mitokpè est venu me dire à plusieurs reprises, je veux me rapprocher de la mouvance.  A telle enseigne qu’au cours des réunions avec le bureau politique, j’ai dit, posez votre problème. A un moment donné, il a commencé par bloquer les activités du parti, distillé des choses », a expliqué l’invité de la radio. Il poursuit ses explications en disant qu’il fut un moment, qu’il a personnellement  donné l’autorisation à Mitokpè de prendre le courage et de partir. Mais, Guy Mitokpè selon Azannaï attendait l’onction officielle du parti pour aller dans la mouvance. « Le 12 avril dernier, il a dit la même chose. Il a même sorti un enregistrement de son père. Mon père m’a même dit de ne pas quitter. Je n’ai rien dit. Je lui ai demandé, est-ce qu’on va téléphoner à Bruno Amoussou ou à Bio Tchané », a-t-il fait remarquer. Il dit n’avoir pas accepté sa proposition. Car, pour lui, le BR ou l’UP auxquels, ils vont appartenir en allant dans la mouvance, ne sont pas des partis. « C’est des regroupements fantoches pour servir la cause de la dictature », dénonce-t-il. Le président du parti Restaurer l’Espoir, Candide Azannaï a précisé qu’il n’y a aucun élément nouveau qui puisse absoudre tout le drame que le pouvoir a constitué en matière de démocratie et de la cohésion nationale.

Sur les désaccords de communication : Azannaï a clarifié que ce qui justifie les problèmes, ce n’est rien d’autre que son ex-SG a dit de ne plus critiquer la mouvance. « On a fait une déclaration et en tant que Secrétaire général, il devrait signer la déclaration et publier sur sa page Web, il n’a pas fait. Il a dit que lui ne se sent plus en mesure de porter les communications du parti. Or les communications du parti, c’est contre le pouvoir », rappelle-t-il avant d’ajouter : « il dit de ne plus attaquer les bêtises de la rupture ». Selon le président Azannaï, depuis ce temps, il a commencé par faire des jacqueries. « Il était allé au palais et il a dit que Talon a mis courant dans fleur », a martelé l’invité. Suivant ses propos, lorsqu’on est opposant on ne loue pas les actes du gouvernement. « Lui, il dit n’attaquer plus la rupture. Moi je dis c’est notre rôle d’apporter des critiques systématiques, la démolition dans l’opinion de ce que l’autre fait. Si je suis opposant, celui qui est au pouvoir ne peut rien faire de bon. La doctrine de l’opposition, c’est de faire mieux. C’est là le problème de communication », a-t-il avoué. L’ex-ministre Candide Azannaï a dit avoir été le premier acteur politique à émettre  l’hypothèse « tuons nos egos, tuons nos logos » pour un grand regroupement des formations politiques. Du coup, il n’arrive pas à comprendre qu’on quitte son parti parce qu’il s’opposait aux grands ensembles.

Pourquoi Mitokpè n’est pas allé dans la mouvance : « Quand il est parti dans la mouvance, on lui a claqué la porte au nez. J’ai tous les enregistrements. Lui-même a dit ça. Mitokpè a été chassé à l’UP. On l’a chassé littéralement », a affirmé le président Azannaï. Pour lui, lorsque Guy Mitokpè dit avoir consulté tous les partis, c’est faux. « Il est allé démarcher, questionner, jauger où ça peut lui permettre encore d’aller aux élections et d’être député. Celui qui a une conviction, ne peut pas aller consulter l’Union Progressiste », a-t-il laissé entendre puisque  l’UP et le BR n’auront jamais 10% s’il y a compétition. « Souvenez-vous que la Cena a parlé de 23%, la plateforme électorale a parlé de 20%. Si nous enlevons les agrégats d’abstention et de fuite, nous avons moins de 20%. Soit un parti a 10% et l’autre non. C’est impossible d’avoir les 10% », a-t-il dit. S’agissant du parti Les Démocrates, il s’est questionné sur son statut et dit que c’est la fragmentation des FCBE.

Que fait Azannaï pour les jeunes : «Je fais la promotion des jeunes. L’avenir d’un jeune n’est pas d’attendre les postes politiques », fait-il savoir. Il a rappelé qu’il a porté Guy Mitokpè en tant que suppléant pour être député à la 7è législature. « On fait la politique pour le pouvoir. On ne fait pas politique pour le poste. La question c’est un problème de ventre. C’est l’incapacité pour Mitokpè et ceux qui le suivent de faire la politique sans les postes », souligne-t-il.

De sa démission du gouvernement en 2017 : « J’ai démissionné parce que je suis un chef. Un chef protège les valeurs et les principes pour lesquels il est chef. C’est celui qui se sacrifie pour protéger ses collaborateurs », a rassuré le président de Restaurer l’Espoir. A l’en croire, sa démission est intervenue dans un contexte où le gouvernement a voulu toucher à la Constitution et faire basculer la démocratie. J’ai renoncé à tout ce qui est privilège du pouvoir pour dire non. C’est la meilleure des choses pour les béninois.

Ses rapports avec Talon : L’opposant dit n’avoir aucun rapport avec le président Talon. « Depuis que j’ai démissionné, je n’ai aucun contact avec Patrice Talon. C’est là la qualité de mon intégrité. Lorsqu’on est parti d’opposition, on n’accepte pas les postes du pouvoir », explique l’invité de l’émission. Il dénonce ce qu’il appelle dictature du pouvoir. Pour lui, aucun opposant n’a le monopole de la violence.

Alban Tchalla

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