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On peut désormais se faire une idée claire de l’appréciation du Gouvernement sur la décision DCC 15-156 prise par la Cour constitutionnelle et statuant sur la validation des 40 ans pour briguer la magistrature suprême. Cette décision qui n’a laissé aucun homme politique indifférent, provoque aussi l’indignation du chef de l’Etat, Boni Yayi. De sources concordantes, la décision de l’institution que dirige le professeur Holo inquiète Boni Yayi qui n’a pas manqué de se confier, à ce sujet, à différentes personnalités et proches qu’il a rencontrés. Il aurait aussi soumis cette décision à l’appréciation des membres du Gouvernement, en conseil des ministres, où il a témoigné de son amertume et inquiétude. Il aurait constamment remué, dans tous les sens cette décision qu’il désapprouve foncièrement. Evidemment, dans l’ensemble, la classe politique béninoise s’interroge sur les réelles motivations de la Cour constitutionnelle qui a pris une décision que de nombreuses personnes jugent « hasardeuse », « trompeuse », « honteuse » et « prête à ternir l’image du Bénin ». Que ce soient les juges, les magistrats, les avocats dont Joseph Djogbénou, et d’autres personnalités politiques dont le père de la constitution, Maurice Ahanhanzo-Glèlè, tous sont dubitatifs face à l’acte de la Cour constitutionnelle, ont marqué leur surprise et affiché leur désapprobation. Ils contestent de vive voix la « largesse » consistant à donner la possibilité de se présenter à la présidentielle avant 40 ans révolus.
Wandji A.
