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Le triomphe de la vérité

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Tenue à bonne date des élections prochaines: La Cour de Théodore Holo face à l’histoire


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Son discours de mercredi dernier était l’un des plus tenaces depuis qu’il assume les rênes de la haute institution. Le président de la Cour constitutionnelle, Théodore Holo est ferme sur la nécessité d’organiser à bonne date les élections législatives et présidentielles qui se tiennent toutes dans moins de deux ans. « Les élections législatives ne sont pas plutôt terminées que vous devrez déjà vous remettre à l’ouvrage pour organiser l’élection présidentielle dans le respect de la Constitution qui dispose en son article 47 que le premier tour du scrutin de l’élection du président de la République a lieu trente jours au moins et quarante jours au plus avant la date d’expiration des pouvoirs du président en exercice qui intervient le 5 avril 2016 à minuit et aussi dans le respect de l’article 42 de la Constitution qui prescrit que le président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans, renouvelable une fois. En aucun cas, nul ne peut exercer plus de deux mandats présidentiels ». Ainsi s’adressait-il aux cinq membres de la nouvelle Cena officiellement installés dans leurs fonctions mercredi après la prestation de serment.
Nombreux sont les participants à cette cérémonie qui ont apprécié le discours de Théodore Holo, convaincus que l’homme tiendra dur contre tous les manquements éventuels qui pourraient perturber ces importantes et très futures élections. Ce discours, en lui-même, tranche avec les récriminations faites contre la cour de Holo, taxée d’être à la solde du pouvoir. On comprend donc aisément depuis mercredi dernier que le président de la Cour constitutionnelle et les six autres sages de cette auguste institution de la république semblent visiblement animés de la volonté de servir le pays plutôt que des individus, ou moins encore, des intérêts égoïstes. Théodore Holo l’a en tout cas démontré à travers un discours qui cache mal ses inquiétudes pour ces élections en ces moments où l’outil indispensable dont les électeurs devraient se servir, la Lépi, peine à être corrigé. Ce qui prolonge davantage la tenue effective des élections communales et locales. Déjà plus d’un an de retard. Un retard qui fait moins sourire dans un pays comme le Bénin qui se réclame être le laboratoire de la démocratie en Afrique.
Du reste, le président de la Cour constitutionnelle, en rappelant aux nouveaux membres de la Cena leur devoir impératif de respecter les textes en matière d’élection au Bénin, sonne sans doute la fin de la récréation et de la plaisanterie. « Rien ne saurait justifier le report de ces deux élections capitales qui constituent les moments forts de notre vie démocratique depuis les premières consultations électorales législatives et présidentielles de 1991 », a-t-il martelé ajoutant que leurs fonctions sont essentielles dans le déroulement du processus électoral. « Vous devez donc être des experts et des professionnels compétents et intègres; vous devez surtout être des Commissaires responsables ayant une conscience aigüe des obligations de votre mission. »
En tant que garants du respect de la constitution béninoise, le président Holo et ses pairs annoncent-ils déjà les couleurs de leur rigidité contre toute dérive lors desdites élections ? Si ce n’est pas cela, ça y ressemble fort. C’est sans doute un rendez-vous qu’ils donnent à l’histoire du Bénin pour inscrire leurs noms en bien ou en mal dans la marche de la démocratie entamée depuis la conférence nationale des forces vives de la nation de février 1990.

Christian Tchanou

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