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Le dossier de trafic de drogue à l’aéroport international Bernadin Cardinal Gantin connaît un nouveau rebondissement depuis le vendredi 24 août dernier. Trois des policiers soupçonnés de complicité avec les deux trafiquants nigérians arrêtés ont été relevés de leurs postes. L’un d’entre eux a même été écroué.

 En effet, c’est ce que révèlent des sources proches de la police nationale. Il est même dit que le chef de l’Etat aurait personnellement pris le dossier en main. Mais déjà, des voix s’élèvent pour fustiger le fait que les éléments de l’Office central de répression du trafic illicite des drogues (Ocertid) n’ont pas été inquiétés dans cette affaire. On parle même d’un grand réseau qui s’étend du Nigéria au Bénin et qui impliquerait des hauts placés des polices nigériane et béninoise.

Rappelons que courant la semaine dernière, deux opérations distinctes menées par la Gendarmerie de l’aéroport international de Cotonou ont permis d’arrêter deux trafiquants de drogues d’origine nigériane. Le premier s’était réfugié chez les policiers de l’aéroport au moment de son interpellation.

Le second, quant à lui, a avoué avoir bénéficié de l’aide d’un policier lors des contrôles d’avant embarquement. Selon des sources généralement crédibles, les premières investigations ont permis d’arrêter ledit policier, tandis que deux autres ont été relevés de leurs postes.

Il a été révélé qu’il y a quelques temps, il lui a été confié tard dans la nuit et toujours à l’aéroport de Cotonou, un individu soupçonné d’avoir avalé des capsules de drogue. Mais chose curieuse, en complicité avec un autre agent anti-drogue, ce même policier a libéré le suspect dans la nuit avant même l’arrivée le lendemain de ceux qui ont conduit l’opération.

Il aurait même prétexté que, le suspect n’aurait rien avalé. Selon toujours des sources proches du dossier, le premier trafiquant arrêté la semaine dernière aurait sollicité son aide pour le sortir d’affaire. Malheureusement pour lui, le policier en question était de

garde à un autre poste. Au regard de ce qui précède, il est important d’inviter le ministre de l’Intérieur à aller loin pour tirer au clair cette affaire. Car, relever des agents de police suspects de leurs postes ne devrait pas arrêter la procédure que nécessite un dossier aussi puant et salissant pour l’image de la police nationale. En plus, il faudra tout mettre en œuvre pour démanteler le grand réseau de trafic qui a infiltré l’aéroport international.

Hugues E. PATINVOH