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Le triomphe de la vérité

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Gestion maladroite de la majorité parlementaire à l’Assemblée nationale:Des députés se plaignent de Nago : Boni Yayi fâché


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La gouvernance de la majorité présidentielle est en panne au parlement et les ambitions d’opérer des réformes pour mettre le Bénin sur orbite sont en train d’être noyées au Palais des gouverneurs. En effet, l’ambition qui a conduit le Chef de l’Etat à mouiller le maillot et à lutter pour disposer d’une majorité confortable au sein de la deuxième institution de l’Etat est en passe d’être vouée à l’échec faute d’un management adéquat des hommes et femmes de la majorité présidentielle.

 Et dans le rang des députés de la mouvance qui ne cachent pas leur amertume face au pourrissement, cette situation se digère mal. Ainsi, nombreux à observer la mauvaise utilisation de la majorité stable qui constitue un trésor auquel aspire tout régime au pouvoir, plusieurs députés notamment, d’anciens ministres actuellement députés au sein de la 6ème législature, viennent de décider de mettre rompre le silence et se démarquer de toute complicité passive. Ainsi, pour eux, l’échec dans la conduite du dossier de révision de la constitution du 11 décembre 1990 à l’Assemblée nationale est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.

Pour les députés mécontents de la mouvance présidentielle, cet échec est dû à la mauvaise gestion de la majorité plurielle par le président de l’Assemblée Nationale. En effet, de tous les dossiers soumis à l’appréciation et à l’adoption du parlement, celui de la révision de la loi fondamentale était le plus important et prioritaire au nombre des réformes annoncées par le Président de la République. Et c’est justement pour cela qu’il a été prévoyant en se battant pour obtenir une majorité qualifiée au Parlement.

Pour permettre au parlement de mieux comprendre ses ambitions d’opérer des réformes majeurs, le Chef de l’Etat a même réussi à envoyer en mission au parlement certains de ses anciens ministres qu’il estime capables de défendre les dossiers prioritaires une fois élus à l’Assemblée Nationale. Au nombre desdits dossiers, figure celui de la révision de la loi fondamentale. Mais, contre toute attente, le management institué par le Président de l’Assemblée nationale n’a pas permis l’aboutissement diligent de ce dossier, mettant ainsi en berne les attentes du Chef de l’Etat. Cette situation, doublée des frustrations antérieures, ont obligé des députés de la mouvance particulièrement certains anciens ministres de Boni Yayi, à prendre leurs responsabilités.

A cet effet, ils ont saisi le leader de la mouvance présidentielle, Dr Boni Yayi pour lui faire part des fausses notes dans le management des élus. Ces députés qui se sont plaints au Président de la République au sujet de la mauvaise gestion de la majorité parlementaire, estiment que certains de leurs collègues de la mouvance ont été contre la révision de la loi fondamentale juste pour exprimer leur mécontentement face à la gestion du groupe des députés de la mouvance par le Président de l’Assemblée. En clair, l’échec de la révision de la Constitution est exclusivement imputable au Président de l’Assemblée Nationale, Mathurin Nago qui vient d’enregistrer une bonne dose de discrédit auprès du Chef de l’Etat.

 Ne pouvant pas supporter les fausses notes liées à la conduite des dossiers au parlement, le député Candide Azannaï a même publiquement dénoncé le président de l’Assemblée nationale. Sur la chaine privée de télévision Canal 3, l’honorable président du parti Restaurer l’Espoir a avoué que le président Nago est celui qui est responsable du piétinement des réformes notamment de l’impasse intervenue à l’Assemblée nationale dans le dossier de révision de la constitution.

Mieux, lundi dernier au parlement, les députés Epiphane Quenum, Rosine Soglo et même Candide Azannaï ont, à l’occasion de la première plénière de la session ordinaire, consacrée aux ratifications, dénoncé la mauvaise gouvernance du Président de l’Assemblée qui a « violée violemment » le règlement intérieur du parlement en programmant des ratifications au lieu de présenter son rapport d’activités.

Il va alors sans dire qu’il urge pour le Chef de l’Etat de prendre ses responsabilités en vue de maintenir la stabilité de sa majorité parlementaire dont l’effritement aura pour conséquence de réduire à néant son ambition de mettre le Bénin sur les rails de son développement.

Wandji A.

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