.
.

Le triomphe de la vérité

.

Marthys Adidjatou, Ministre de l’économie et des finances:« Nous n’avons pas pu nous entendre sur quelque chose »


Visits: 0

« Je voudrais commencer par rappeler que sous la demande mardi dernier, le Chef de l’Etat a reçu le Front d’actions syndicales des trois ordres de l’enseignement. Au cours de la séance, nous avons procédé à une lecture croisée de deux décrets. Le premier celui d’avril 2010 qui octroie la revalorisation du point indiciaire aux enseignants, les 1,25 et le décret d’août 2011 qui attribue cette même revalorisation aux autres agents de la fonction publique qui n’en bénéficiaient pas.

Au terme de cette lecture croisée, nous avons conclu que l’allocation de l’incitation à la fonction enseignante n’existait plus puisque le décret d’avril 2010 doit abroger les dispositions de l’Arrêté qui a octroyé cette allocation. Donc le Front a demandé au Président de la République, et qui a reconnu qu’il fallait que l’école ouvre ses portes à nouveau, le Président de la République étant le Président de l’Union africaine, il ne serait pas bon que dans son pays, il se mène encore des grèves tous azimuts, et que l’école doit ouvrir ses portes. Et que la question qui restait en suspend était celle de l’incitation à la fonction enseignante.

Là, le Chef de l’Etat a expliqué de long en large les difficultés financières actuelles de l’Etat qui a octroyé pas mal d’avantages aux agents permanents de l’Etat avec qui nous sommes aujourd’hui à peu près à 48% du ratio masse salariale qui est énorme à ce qui est prévu qui est de 35%. Donc le Chef de l’Etat a expliqué toutes ces difficultés et a indiqué qu’il a la volonté d’améliorer les conditions de travail de tous les agents de l’Etat mais qu’actuellement qu’il n’a pas les moyens mais porte l’école béninoise et tous les enseignants dans son cœur.

 Donc le Chef de délégation du front était d’accord avec lui et a indiqué qu’il était quand même nécessaire que la Commission nationale de concertations confédérations-centrales syndicales et gouvernement puisse se réunir sous la présidence de son président, le 1er ministre et qu’il était suffisant pour le front de constater que la question sera versée à la prochaine réunion de cette commission pas pour le payement immédiat et qu’il comprenait les difficultés évoquées par le Chef de l’Etat mais il leur était nécessaire de retourner vers la base, de comprendre que la question allait être prise en charge par le gouvernement quelle que soit la date de payement qui sera retenue ultérieurement lors de l’étude de cette allocation.

C’est sur cela qu’on s’était donc entendu et immédiatement le Chef de l’Etat a instruit le 1er ministre de tenir cette rencontre aussitôt le lendemain pour annoncer que la question sera prise en compte dès la prochaine réunion de cette commission. Donc c’est à cela que nous nous sommes tenus hier mercredi. Bien évidemment les fruits n’ont pas tenu la promesse des fleurs puisque nous n’avons pas pu nous entendre sur quelque chose.

 Il faut reconnaitre que les syndicats exigeaient que le gouvernement puisse prendre de nouveaux engagements par rapport au payement de cette allocation. Ils ont souhaité que le ministère des finances puisse faire les calculs pour qu’on revienne dans le délai d’une semaine mais de leur dire à partir de quand et dans quelles conditions cette allocation allait être allouée. Mais il faut dire que les conclusions de cette séance sont contraires à ce qui avait été arrêté avec le front et qu’il suffisait pour lui de constater que la question avait pris en compte sans oublier de prendre des engagements par rapport au payement.

Donc c’est cela que nous avons voulu restituer aujourd’hui en disant que ce n’est pas de cette manière que les choses devraient se conclure. La question ayant été déjà évoquée, le gouvernement s’attendait à ce que les syndicats annoncent qu’ils allaient retourner vers leur base pour leur demander de bien vouloir accepter que l’école ouvre à nouveau ses portes.

Pourquoi cette précision n’était pas apportée hier ?

Vous avez peut-être raison puisque le 1er ministre a passé la parole aux centrales syndicales qui ont commencé par poser des questions préjudiciaires et nous n’avons pas pu évoluer comme il le faut. Hier à la fin j’avais dit que comme nous avons évoqué la question d’incitation à la fonction enseignante, est ce que l’école allait reprendre ses activités académiques le lendemain. Et c’est là que les syndicats ont fustigé mon intervention. Je l’ai fait parce que j’étais étonnée de la conclusion à laquelle on était parvenu…. »

Reviews

  • Total Score 0%



Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

You cannot copy content of this page