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Le triomphe de la vérité

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Quota horaire des aspirants: Confédérations et Centrales syndicales dénoncent un «assassinat» de l’école béninoise


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Les Secrétaires généraux de la coalition syndicale dénoncent la décision du Ministre Mahugnon Kakpo

Le génie funeste du Pr Mahougnon Kakpo, Ministre des enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle, à travers l’imposition de 30 heures de cours aux enseignants aspirants à compter de cette année scolaire 2020-2021, est une dérive pour l’école béninoise. La coalition syndicale composée de la Csa-Bénin, Cgtb, Cosi-Bénin, l’Unstb, Csub, Cspib, est montée au créneau le vendredi 2 octobre dernier à la Bourse du travail, pour dénoncer cette décision lourde de conséquences du Pr Mahougnon Kakpo, et qui selon elle, est contraire aux promesses du Chef de l’Etat, Patrice Talon. « Le Ministre béninois de l’enseignement secondaire, de l’ère de la Rupture vient de faire battre au système éducatif de notre pays, tous les records de l’approximation et de la désinvolture », a martelé Anselme Amoussou, Secrétaire général de la Csa-Bénin, au regard des nombreux défis à relever pour redorer le blason de l’école béninoise. Cette imposition des 30h de cours aux enseignants aspirants, selon le Sg, dans la lecture de la déclaration liminaire des 6 Confédérations et centrales syndicales, ôte toute décence au métier d’enseignant. Techniquement, l’argumentaire du Ministre est « lacunaire et suicidaire » dans le fond et dans la forme pour la qualité de l’offre éducative. En optant pour la quantité au détriment de la qualité faisant porter aux «enseignants en devenir», environ 95% du travail, poursuit Anselme Amoussou, le Ministre fait l’apologie de l’esclavage ou le porte en triomphe en exhibant deux concepts honteux : la prime de zones déshéritées «à géométrie variable», et le rétablissement de la norme par l’Etat à travers la déclaration des valeureux et patriotes frères et sœurs aspirants au régime de sécurité sociale. Pour Noël Chadaré, Secrétaire général de la Cosi-Bénin, cette décision du Ministre est synonyme d’une mauvaise foi qui porte entorse à la qualité du système éducatif. Pour finir, les Confédérations et Centrales syndicales ont convié le Chef de l’Etat, Patrice Talon, à arrêter la pollution des esprits et sonner la fin de l’impertinence pour crédibiliser la rupture.

Déclaration liminaire

30 heures hebdomadaires de cours attribuées aux aspirants, le génie funeste du Ministre KAKPO Mahugnon envoie l’enseignement Secondaire au suicide et fait le lit à la ruine du capital humain.
Trente (30) heures de cours par semaine pour un Aspirant en situation de classe, le Ministre KAKPO Mahugnon étale sa légèreté et remet en cause la réforme majeure du Gouvernement TALON, axée sur la qualité de la prestation des enseignants.
Par cette cynique trouvaille, le Ministre béninois de l’enseignement secondaire, de l’ère de la Rupture vient de faire battre au système éducatif de notre pays, tous les records de l’approximation et de la désinvolture. Les défis sont pourtant connus de tous (des infrastructures inadaptées et chroniquement insuffisantes, des ratios/élèves /salles /enseignants non respectés depuis des décennies). Mais, de là, à ôter toute décence au métier d’enseignant, en imposant contre toute logique et sans état d’âme, l’esclavage aux âmes innocentes abusivement baptisées «Aspirants» qui ne sont que victimes des politiques publiques hasardeuses d’une classe politique championne du refus de responsabilité. Le Ministre de le République «des ruptures» persiste et signe que la réforme du système éducatif pour lui, rime avec la «ruine du capital humain». Les «Aspirants», en français facile, sont censés être en apprentissage en caressant le noble rêve de devenir enseignant, même si cela n’est pas vrai pour certains qui ont déjà le métier. Floué et enfermé dans un contrat précaire et aux contours nébuleux, l’aspirant devra désormais prendre une part active dans la mise en lambeaux du droit social et à la déshumanisation du métier d’enseignant. Il faut absolument que le Président de la République sonne la fin de la récréation, en ne cautionnant pas cette politique de prédation que lui suggère son Ministre désormais passé champion dans le rétropédalage. La frénésie de l’économie sur tout ne peut pas amener une République à cette extrémité. Il y a environ deux semaines les Ministres en charge du secteur éducatif se sont vantés d’avoir réussi à résorber le déficit quantitatif en personnel enseignant en recourant à cette main d’œuvre bon marché et peu contraignante. Bien que, qualitativement, la réforme en la matière pourrait prendre un sérieux coup, nous avons, à notre corps défendant repoussé le débat sur le dégel du recrutement effectif pour plus tard et plaider pour une amélioration des conditions de travail des aspirants à savoir :
revue à la hausse du montant des allocations,
extension de la durée du contrat à 12 mois au lieu de 09 mois actuellement,
poursuite de la gestion des intéressés par L’ANPE et non par les agences de placement, comme cela se précisait de plus en plus,
extension de la jouissance pour les intéressés des éléments de motivation liés aux préparatifs de la rentrée scolaire.
En réponse à ce plaidoyer, le Ministre KAKPO MAHOUGNON rompt une fois encore la convivialité de nos échanges et impose une pénibilité au statut déjà précaire d’aspirant, remettant ainsi en cause l’option de la gestion conjoncturelle du chômage faite par le Gouvernement. L’argumentaire laborieux servi par le Ministre en commission, pour faire prospérer sa sinistre entreprise était si piteux et lamentable que l’ambiance était effectivement devenue électrique. Les efforts conjugués de la solidarité gouvernementale n’ont pas réussi à faire baisser le mercure. Il est vraiment curieux que le Ministre décide contre toute logique de passer à une provocation grandeur nature en venant humilier devant l’opinion publique nationale et internationale l’intelligence. C’était comme si le Gouvernement de la Rupture faisait de l’aumône à la jeunesse à travers ce statut d’aspirant.
Il est temps et urgent que le Chef du Gouvernement arrête, la pollution des esprits et sonne la fin de l’impertinence pour crédibiliser la Rupture. Le peuple béninois et sa jeunesse méritent un meilleur traitement. Techniquement, l’argumentaire du Ministre est lacunaire et suicidaire dans le fond et dans la forme pour la qualité de l’offre éducative.
Dans le fond, le Ministre opte pour la quantité au détriment de la qualité faisant porter aux «enseignants en devenir», donc moins aptes, environ 95% du travail.
Dans la forme, il fait l’apologie de l’esclavage ou le porte en triomphe en exhibant deux concepts honteux, la prime de zones déshéritées «à géométrie variable» (la prime est indexée à l’allocation et non aux conditions de vie dans la zone) , et le rétablissement de la norme par l’Etat («violeur») à travers la déclaration de nos valeureux et patriotes frères et sœurs aspirants au régime de sécurité sociale, comme si cela était facultatif, une générosité de l’Etat employeur.
Quelle tristesse !!
La mise en commun de nos intelligences comme nous l’avions préconisée au sein de la grande commission de négociations Gouvernement/Confédérations et Centrales syndicales aurait certainement offert une meilleure alternative, pour juguler le déficit dont nous avons tous conscience en la matière. En réponse à cette main tendue de la partie syndicale, notre Ministre, «Détenteur exclusif de la science infuse» conforte son outrage habituel au dialogue social et met en lambeaux les prescriptions de la charte nationale du dialogue social en son point six (6) et provoque les acteurs à nouveau, par une sortie médiatique inopportune.
Hélas, nous sommes encore là !
Les Confédérations et Centrales syndicales prennent l’opinion à témoin et prendront leurs responsabilités.

Ont signé

Rastel DAN

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