Visits: 2779
L’un des survivants de l’accident de Dassa, Émile Akokponsoudé a fait un témoignage sur le drame qu’il a vécu le dimanche 29 janvier dernier. Il a surtout remercié des populations de Dassa qui ont eu le courage, à le croire, de sauver plusieurs vies et a ensuite révélé les vraies causes de l’accident contrairement à celles véhiculées jusque-là. Lisez plutôt son témoignage.
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………..
« On m’appelle Émile Akokponsoudé, je suis l’un des survivants de l’accident de Dassa. C’est vrai, j’étais à bord du bus, assis sur le siège 36. L’accident s’est passé à 15h35mn. On a quitté Parakou à 12h30mn et c’est arrivé à Dassa que le choc s’est produit. On a d’abord entendu un premier bruit puis encore un deuxième pensant que c’était une crevaison. Mais toutes les portes du bus étaient bloquées et une fumée toxique nous a tous envahis. Tout le monde a alors commencé par perdre l’équilibre, on voulait casser les vitres et ça n’a pas marché. Nous étions beaucoup sur la porte de derrière en train de pousser pour pouvoir sortir et grâce à Dieu, elle s’est ouverte et nous sommes sortie. On a même oublié un enfant dedans et nous sommes retournés pour aller le chercher. Je remercie vraiment toute la population de Dassa. Ils sont venus nombreux pour faire sortir ceux qui sont derrière et sauver beaucoup de vie. Ils ont amené beaucoup à l’hôpital. Moi je n’ai pas eu de blessure ni d’égratignure. Je tiens vraiment à les remercier pour leur effort de sauvetage. Notre véhicule a fait collision avec un camion devant c’est cela qui a déclenché un grande fumée qui était vraiment toxique. On ne pouvait plus respirer normalement, c’est en ce moment qu’on a commencé par forcer la porte de derrière puisque toutes les autres portes étaient bloquées. Quand on est descendu, tous les pneus étaient encore intacts. Le chauffeur quant à lui ne filait pas. Ce sont les situations de la vie. Je reviens encore vous préciser que j’ai été évacué par un monsieur qui m’a pris sur sa moto et a persisté pour me conduire dans un hôpital proche mais j’ai dit non parce que je ne suis pas blessé. J’ai donc cherché un petit taxi qui m’a déposé à Bohicon. Arrivé à Bohicon, j’ai pris un autre taxi qui m’a amené à Allada, ma destination. Avant de quitter Dassa, tous ceux qui sont blessés ont été évacués dans les hôpitaux. Je ne suis pas bon plus que quelqu’un mais Dieu m’a sauvé.
Que les âmes des disparus reposent en paix.
Je vous remercie. »