Dona Jean-Claude Houssou: « Le Bénin n’a jamais autant investi dans l’énergie »

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Dona Jean-Claude Houssou, ministre en charge de l’énergie

91 milliards pour la centrale de Maria Gléta II inaugurée en 2019, près de 200 milliards pour le projet d’accès durable et sécurisé du Bénin à l’énergie électrique (PADSBEE) qui permettra entre autres de fournir du courant à la zone industrielle spéciale de Glo-Djigbé, plus de 1199 milliards à investir en tout pour le PAG II 2021-2026…Le secteur de l’énergie est en plein boom financier depuis 2016. C’est une réalité que le ministre de l’énergie Dona Jean-Claude Houssou a martelée mercredi lors de sa rencontre avec les hommes et femmes de médias dans le cadre de la conférence de presse qu’il a organisée à Bénin Royal Hôtel de Cotonou au titre de la deuxième semaine de la semaine nationale de l’énergie électrique qui s’achève demain samedi. A l’occasion de cette rencontre, les cadres du ministère et des directions techniques ont été conviés pour fournir des détails aux questions des professionnels des médias. Et l’on apprend alors que le secteur de l’énergie est hautement capitalistique, en ce qu’il absorbe beaucoup d’investissements permettant surtout de ne pas être surpris par des déficits dus au manque d’anticipation. Actuellement, a révélé Dona Jean-Claude Houssou, les investissements dans le secteur énergétique font environ 11% des projets du PAG II, ce qui permettra de faire passer le taux d’accès de 36% actuellement à 45% en 2026. A ce niveau, une dizaine d’entreprises privées ont déjà signé des contrats avec l’Etat pour produire du courant dans les zones rurales, quitte pour elles à en revendre. Si nous prenons les investissements réalisés lors du premier quinquennat pour le secteur énergétique, a souligné le ministre, ils sont de loin supérieurs à la somme des investissements des trois quinquennats avant 2016. Les investissements réalisés pour la fourniture électrique de la zone industrielle spéciale de Glo à eux seuls, sont supérieurs à l’ensemble des investissements de la Communauté Électrique du Bénin (CEB) depuis sa création en 1968.

Plus question de délestage

Tous ces investissements ont abouti à la stabilité énergétique du Bénin. « Nous avons vaincu la fatalité du délestage », souligne Raoufou Badarou, Assistant technique principal chargé des réformes et de l’évaluation. Aujourd’hui, il est question de coupure momentanée due à des défaillances du système : un transformateur en panne, un fil endommagé, un boitier vandalisé ou même cambriolé, des travaux de déplacement ou de maintenance du réseau…Tout cet ensemble peut créer des perturbations momentanées. Selon le ministre, si les coupures avaient atteint une moyenne de 75h en 2016, elles font environ 13h en 2021, soit 5 fois moins en quelques années. Le temps moyen de dépannage est aussi passé de 10h en 2016 à 2h aujourd’hui. « Il n’y a zéro coupure nulle part au  monde », insiste le ministre Dona Jean-Claude Houssou. Aujourd’hui, le Bénin a pris des options sérieuses pour le solaire avec 100 mégawatts de solaire prévus pour 2026. La première centrale solaire du Bénin est en construction à Illoulofin dans la commune de Pobè. Elle sera inaugurée dans quelques semaines, pour une capacité de 25mégawatts pour toucher près d’un million de Béninois. Quatre autres centrales solaires sont prévues à Parakou, Bohicon, Djougou et Natitingou, le tout dans le cadre d’une Politique nationale de développement des énergies renouvelables. C’est que le gouvernement met en œuvre les mesures nécessaires pour une autonomie énergétique durable, même si son coût parait élevé. A terme, l’objectif de Patrice Talon et de son gouvernement est de faire de l’énergie électrique un levier du développement industriel et de l’épanouissement des Béninois.

Olivier Allocheme

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