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La ministre en charge de la microfinance était dans le département de l’Ouémé le vendredi 04 septembre 2015. L’objectif était de visiter les bénéficiaires des produits du Fonds national de promotion de l’entreprise et de l’emploi des jeunes (FNPEEJ). A cet effet, Naomie Azaria a évalué le niveau de réalisation des projets financés par le FNPEEJ par le biais de ses Systèmes financiers décentralisés (SFD), constaté l’installation effective des promoteurs qui ont reçu de financements, évalué les capacités actuelles des projets à générer des revenus suffisants pour leur fonctionnement, constaté les difficultés rencontrées par les promoteurs, apprécié le mécanisme de suivi post financement mis en œuvre par les SFD.
Cette mission de supervision a fourni des informations sur la situation réelle des projets financés dans le département de l’Ouémé. Il s’est agi de disposer de données crédibles sur leur existence réelle, les difficultés rencontrées, leurs capacités à générer des revenus suffisants non seulement pour leur fonctionnement mais aussi pour le remboursement des crédits contractés. Les types d’accompagnements possibles ou non pour assurer leur rentabilité et leur pérennité et le nombre d’emplois réellement créés ont été relevés au cours de cette mission de supervision. La délégation ministérielle s’est successivement rendue dans les unités de transformation d’ananas, de citron et de la poudre de baobab en jus de Mireille Lègbassi (à Porto-Novo), à l’unité de production et de commercialisation des poissons clarias de Gervais Agossou (à Dangbo), à l’unité de production et de commercialisation des poissons clarias et tilapia de Love Koto (à Goutti dans la commune d’Adjohoun) et enfin à l’unité d’imprimerie moderne de Damien Houngbo (à Akpro – Missérété). Cette tournée a permis à la ministre de la Microfinance et à sa suite de constater de visu l’évolution des activités de ces promoteurs grâce à l’appui financier du FNPEEJ par le biais de ses partenaires techniques et financiers, les Systèmes financiers décentralisés (SFD). Pour la délégation ministérielle, il s’agit de descendre dans les unités constater l’installation effective des bénéficiaires, voir l’évolution de leurs activités et relever les difficultés que rencontrent ces promoteurs afin de formuler des approches de solutions. A chaque étape de la tournée, le constat a été satisfaisant. Tous les bénéficiaires sont réellement installés et les activités évoluent malgré les difficultés énumérées à chaque étape. La ministre Naomi Azaria a félicité et encouragé les promoteurs pour le sérieux avec lequel ils travaillent. A Porto- Novo, dans l’unité de transformation d’ananas, de citron et de poudre du fruit de baobab de dame Mireille Lègbassi, technicienne biologiste de formation, la délégation a pu constater les prouesses de cette promotrice. Toutes les étapes de la transformation ont été parcourues et des explications détaillées fournies. Il faut dire qu’avec le crédit de 4 millions octroyé par le biais de l’ASMAB dont les représentants étaient présents aussi, elle a pu acquérir des machines modernes comme la pasteurise, le broyeur et un décapsuleur afin d’augmenter sa production et respecter les normes d’hygiène en la matière pour le bien-être des consommateurs. Pour Mireille Lègbassi, «c’est un rêve réalisé grâce au FNPEEJ». Elle n’a pas manqué de souligner des difficultés auxquelles elle est confrontée (l’approvisionnement en matières premières et l’écoulement des produits). Elle a remercié le Gouvernement pour toutes ses actions visant à la réduction du chômage et du sous emploi des jeunes.
Etape de Dangbo
Cap a été ensuite mis sur Dangbo à la rencontre de Gervais Agossou, professeur d’anglais et passionné de pisciculture. Ici, le bénéficiaire s’est spécialisé dans la production et la commercialisation des poissons clarias, riches en protéines. Naomi Azaria a été émerveillée de voir un enseignant dans l’agrobusiness. Grâce également au crédit de 4 millions reçu, il a pu réaliser 4 barques, un forage et acquis des alevins. Expliquant le processus de production, le problème principal souligné est l’approvisionnement en nourriture (provende) qui, avec les exportations des pays voisins, coûte cher. Il a suggéré l’exonération des taxes sur ces produits et a beaucoup remercié le FNPEEJ qui est toujours à leurs côtes en leur prodiguant des conseils et aussi en organisant des formations à leur endroit afin d’améliorer la rentabilité de leurs activités. De Dangbo, la délégation s’est rendue à Goutti dans la commune d’Adjohoun chez Love Koto, promoteur d’une unité de production et de commercialisation des poissons clarias et tilapia. Plus qu’une unité, c’est un centre d’industrie et de production que la délégation a pu constater. Love Koto, avec de grandes visions, a mis en place un dispositif qui place son centre comme une référence dans la commune. Preuve, il produit sur place la provende destinée à nourrir ses poissons et forme aussi des jeunes qui viennent à son école. Avec un crédit de 4.800 000 FCFA, il a pu s’installer de manière artisanale pour le moment sur une superficie de 5 hectares composée d’une salle de formation avec des machines, d’une salle d’écloserie et de plusieurs étangs et filets. Il appelle la jeunesse à travailler pour ensemble gagner le combat contre la pauvreté et le chômage. Face aux difficultés, il a sollicité du Gouvernement des subventions en plus des crédits octroyés par le FNPEEJ dans le domaine de l’agrobusiness. Enfin, la délégation s’est rendue à Akpro-Missérété chez Damien Houngbo qui a bénéficié d’un crédit de 5.000.000 FCFA dans le cadre de l’extension de son unité d’imprimerie moderne. «Avec ce crédit, j’ai pu acquérir 4 nouvelles machines modernes. Ce crédit a facilité l’accroissement de mes activités et contribué aussi à la réduction du chômage, car aujourd’hui, j’utilise huit agents dont deux permanents et neuf autres jeunes en formation, a affirmé Damien Houngbo. Il a salué la démarche de la ministre et remercié le président Boni Yayi pour tout ce qu’il ne cesse de faire pour la jeunesse béninoise, souhaité longue vie au FNPEEJ afin que des milliers d’autres Béninois qui attendent puissent bénéficier des crédits et que, par cette promotion de l’entreprenariat, le Bénin puisse éradiquer totalement le chômage et le sous emploi. Il faut dire que c’est par le biais de l’ASMAB que tous ces bénéficiaires ont été financés par le FNPEEJ et, à ce jour, sont en règle par rapport au remboursement.
Les bénéficiaires exhortés au remboursement à bonne date
C’est la satisfaction totale pour la ministre Naomi Azaria au terme de cette tournée. Avec toutes les mesures gouvernementales draconiennes prises, beaucoup d’emplois sont crées afin de résoudre le problème du chômage des jeunes. Face aux diverses difficultés exprimées par les promoteurs, la ministre les a rassurés que des approches de solutions seront trouvées afin de les soulager. Elle n’a pas manqué d’encourager les jeunes promoteurs à plus de persévérance afin d’apporter leur part à la création de richesses tout en invitant la jeunesse à se rapprocher des structures compétentes (BPC, ANPE, ANPME…) pour avoir l’accompagnement nécessaire afin de bénéficier des crédits du FNPEEJ. Pour finir, elle a exhorté les promoteurs au respect des échéanciers de remboursement afin que la chaine de solidarité mise en place par le chef de l’Etat puisse continuer et impacter toute la population béninoise. Elle n’a pas manqué de rappeler la mise en œuvre du projet «Allo service» dont un autre recrutement de 1000 jeunes a été lancé pour le département du Borgou toujours dans le cadre de la lutte contre le chômage et le sous-emploi au Bénin.
Wandji A.
