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Le triomphe de la vérité

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Maéla: L’artiste inspirée au « milieu des loups »


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Chevelure artificielle bien dressée. Allure de combattante. Regard généralement pensif, mais atténué par le sourire avec une taille moyenne qui laisse entrevoir une créature bien bâtie,  renforcée par une corpulence peu généreuse. C’est ce à quoi ressemble Carine Alotin Ahinandjè. Elle qui prend désormais corps à travers le pseudonyme Maéla pour se révéler aux mélomanes béninois. A l’instar de sa posture mystérieuse, l’histoire de Maéla est également couverte de mystères. Abattue par les vicissitudes de la vie, elle retrouve très tôt l’inspiration pour se dresser désormais une carrière d’artiste engagée. Le titre de son tout premier opus qui attend d’être mis sur le marché discographique résume sa vie  et permet de mieux pénétrer son mystère. “Vivomè” (en paix) est le nom qu’elle donne à cet opus pour ainsi défier ceux qui veulent la voir au cachot du désespoir. L’inspiration lui est d’ailleurs venue en 2010 au beau milieu de la rue après des coups bas humains qu’elle venait de subir et qui la torturaient moralement et psychologiquement. Autour d’elle, Maéla ne voit que des loups. Des  hommes qu’elle désigne ainsi pour exprimer son désarroi face à la méchanceté humaine. Des loups au milieu desquels elle trouve d’ailleurs son inspiration. « Je suis entourée rien que des loups qui ne cherchent qu’à me dévorer. Mais j’implore la grâce divine afin qu’elle m’aide à les anéantir pour retrouver la joie de vivre », confie-t-elle au bord  des larmes pour  ainsi se replonger dans les conditions de composition de ce morceau phare qui reste pour elle une source de vie qu’elle ne veut plus jamais laisser tarir. Et pour y arriver, Maéla mène un rude combat contre le suivisme rythmique et musical pour cultiver sa propre identité. Une identité qu’elle annonce déjà à travers son opus Vivomè dans un mélange de rythmes baptisés “Houèdo” qui réunissent à la fois les instruments traditionnels de musique comme le   “Adja”,  le  ” gogbahoun”, le “kpézin” et le “houngan”. Et pourtant, sa région d’origine est Bopa, une commune située dans le département du Mono où le rythme privilégié est le “agbadja”. « J’ai fait le choix de ce rythme pour rompre avec les habitudes. Moi, je ne veux pas faire comme tout le monde en m’accolant exclusivement à un rythme de ma région. Si j’ai fait cette option, c’est bien pour rallier toutes les régions de mon pays à ma cause. Je veux être une artiste nationale », s’est justifiée Maéla avant de prendre l’engagement d’investir bientôt  et  de la plus  belle manière, la plateforme musicale béninoise. Et pour y parvenir, Maéla veut compter sur toute bonne volonté admiratrice de la bonne musique tradi-moderne.

Donatien GBAGUIDI

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