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Le triomphe de la vérité

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L’Eco, alliance smart Africa, Cybercriminalité et cybersécurité: Les députés autorisent la ratification de deux accords et de deux conventions


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Réunis au palais des gouverneurs ce mardi 23 janvier 2024, les députés de la 9ème législature ont autorisé le gouvernement à ratifier deux accords relatifs à l’Eco, l’alliance Africa Smart et deux conventions l’une portant sur la cybercriminalité et l’autre sur la cybersécurité. La loi relative au projet du Gazoduc a également été modifiée au cours de cette plénière placée sous l’autorité du président de l’Assemblée nationale, Louis Gbèhounou Vlavonou.

A la faveur de la séance plénière qu’ils ont tenue ce mardi au palais des gouverneurs à Porto-Novo, les députés ont adopté cinq des sept points inscrits à l’ordre du jour. Le ministre de la justice et garde des sceaux, Yvon Détchénou représentait le gouvernement à cette séance plénière.

Le premier point sur lequel, la représentation nationale s’est penché est celui relatif à l’accord de coopération monétaire signé à Abidjan, le 21 décembre 2019, entre les Gouvernements des États membres de l’Union Monétaire Ouest Africaine et le Gouvernement de la République française. Cette loi a été adoptée à l’unanimité des députés présents et représentés. Par une déclaration lue par le président du groupe parlementaire  “Les Démocrates”,  l’honorable Nourénou Atchadé a justifié  le vote favorable que ses collègues et lui ont émis.

       Selon le rapport de la commission des finances et des échanges de l’Assemblée nationale, le présent accord a pour objectif de parvenir à un ensemble de réformes modernisant l’UMOA en vue de faciliter son extension progressive à d’autres pays de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest. Le même rapport renseigne que le nouvel Accord contient trois principales décisions que sont :  l’arrêt de la centralisation des réserves de changes au Trésor français, le transfert de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest des ressources disponibles dans le compte d’opération et de fermeture dudit; le retrait de tous les représentants français des organes de décision et de gestion de l’UMOA ( Conseil d’administration de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest, commission bancaire et Comité de politique monétaire); le changement de la monnaie FCFA en ECO lorsque les pays de l’union intégreront la nouvelle zone ECO.

      La ratification de cet accord monétaire témoigne de la volonté du Bénin, de poursuivre la coopération avec les États de la sous-région et de promouvoir l’intégration régionale. Ainsi, le nouvel Accord préserve les paramètres économiques clefs de stabilité monétaire et de résilience de la monnaie de l’UMOA à savoir : le maintien de la parité fixe à l’EURO et la garantie de convertibilité illimitée de la monnaie par la France.

Le Gazoduc

        C’est à l’unanimité des députés présents et représentés moins une abstention que la  loi portant modification de la loi n°2004-23 du 25 mars 2005 portant régime juridique et fiscal harmonisé applicable au projet du Gazoduc de l’Afrique de l’Ouest en République a été votée. Selon le rapport de la Commission du Plan, de l’équipement et de la production, des difficultés ont été enregistrées dans l’exploitation du Gazoduc de l’Afrique de l’Ouest. D’où la modification de la loi qui comporte deux (02) articles. Alors que son article premier annonce la substitution, la suppression en l’insertion de groupes de mots et définitions de termes dans les dispositions des articles 4,17, 34, 35, 36, 56 et 59 de la loi n°2004-24 du 25 mars 2005; son article 2 a pour contenu, les dispositions finales. A rappeler que le Gazoduc de l’Afrique de l’ouest permet de transporter à travers un Gazoduc sous pression, le gaz naturel nigérian vers ces pays pour la production de l’énergie électrique afin de faciliter l’accès à un combustible propre, abondant et bon marché.

Une meilleure consommation des TIC

       C’est également à l’unanimité des députés présents et représentés que la loi portant autorisation de ratification de l’Accord établissant l’Alliance Smart Africa a été votée au cours de cette même séance plénière. Selon le rapport de la commission des lois, de l’admnistration et de droits de l’homme, cet accord comporte un préambule et quinze (15) articles qui se présentent ainsi qu’il suit : l’article premier est consacré aux définitions; les articles 2 et 3 sont relatifs à la création, à l’objet et aux missions; l’article 4 précise le statut juridique, les privilèges et immunités de l’Alliance; l’article 5 aborde les conditions d’adhésion à l’Alliance; l’article 6 identifie les organes; l’article 7 est relatif à l’engagement des membres à respecter, à mettre en œuvre les décisions du conseil d’administration et à contribuer au financement de l’organisation; les articles 8 et 9 traitent des relations avec les États non membres, les agences de coopération, les organisations africaines et internationales; les articles 10 et 11 sont relatifs aux amendements et au règlement des différends; les articles 12 et 14 abordent les restrictions apportées aux avantages ainsi que les interprétations et langues de travail; l’article 14 traite se la ratification, de l’entrée en vigueur, du retrait et de la suspension; et enfin l’article 15 est relatif aux dispositions finales. “En procédant à la ratification de l’Accord établissant l’Alliance Smart Africa, le Bénin marquera pleinement sa volonté de travailler à l’atteinte des objectifs de l’organisation et de se placer au cœur de l’agenda des TIC en Afrique et de renforcer sa posture de pays phare devant contribuer à la mise en œuvre du projet pilote d’identité numérique en Afrique. Dans cette perspective il pourra, entre autres, disposer des bonnes pratiques pour l’atteinte de ses objectifs entrant dans la vision de faire du Bénin, la plateforme des services numériques en Afrique pour l’inclusion sociale et la croissance. En adhérant à son statut, notre pays donnera une nouvelle dimension internationale à ses efforts pour le développement du secteur numérique. C’est pourquoi ce présent projet de loi a été initié en vue de la ratification dudit Accord.”, renseigne le rapport de la commission.

En effet, le Bénin a adhéré à l’Alliance Smart Africa créée lors du sommet “Transform Africa” qui s’est tenu à Kigali (Rwanda) du 28 au 31 octobre 2013. De cette alliance, est né un accord qui est un instrument juridique élaboré par l’Alliance Smart Africa, vise essentiellement un accès abordable au haut débit et l’utilisation des technologies de l’information et de la communication.

La convention de l’Union africaine sur la cybersécurité

        Toujours au cours de cette séance, les élus du peuple ont autorisé la ratification de la Convention de l’Union Africaine sur la cybersécurité et la protection des données à caractère personnel. Selon le rapport de la commission des lois, de l’admnistration et des droits de l’homme,  cette convention comporte trente-huit (38) articles regroupés en quatre (04) chapitres,  dont un article préliminaire.  L’article premier (article préliminaire)  définit les termes employés dans la convention; le chapitre 1er (article 2 à 7) est relatif aux transactions  électroniques; le chapitre II (articles 8 à 23) traite de la protection des données à caractère personnel; le chapitre III (articles 24 à 31) porte sur la promotion de la cybersécurité et la lutte contre la cybercriminalité; le chapitre IV (articles 32 à 38) énonce les dispositions finales.  Ce présent projet de loi, il faut le rappeler,  ambitionne de maintenir la dynamique régionale, s’illustre comme un véritable instrument de  lutte en vue d’instaurer la confiance et la sécurité dans le cyberespace africain.

Cette convention est axée sur un dispositif juridique basé sur cinq (05) orientations stratégiques à savoir les options d’une politique de cybersécurité à l’échelle de l’Union africaine; les bases d’une cyberéthique à l’échelle de l’Union africaine qui énoncent des principes fondamentaux dans les domaines importants de la cybersécurité; la capacité à organiser le commerce électronique, la signature électronique et la publicité par voie électronique; la capacité à organiser le cadre juridique et institutionnel de la protection des données à caractère personnel; la capacité à consommer les bases d’un cyberdroit pénal et d’une procédure pénale adoptée au traitement de la cybercriminalité.

La convention de Budapest sur la cybercriminalité

       La loi portant autorisation d’adhésion à la convention sur la cybercriminalité,  adoptée à Budapest, le 23 novembre 2001, au protocole additionnel à la convention sur la cybercriminalité, relatif au renforcement de la coopération et de la divulgation des preuves électroniques adoptés à Strasbourg en France, le 12 mai 2002 a été votée au cours de la séance plénière de ce mardi 24 janvier 2024. Selon le rapport de la Commission des lois, de l’administration et des droits de l’homme, cette convention comprend un préambule et quatre (04) chapitres  relatifs respectivement à l’emploi des termes ; aux mesures à prendre au niveau national notamment le droit matériel et le droit procédural; à la coopération internationale et enfin  aux clauses finales.

En effet, ce texte comporte 48 articles qui traitent entre autres de définitions, des dispositions relatives aux incriminations, aux formes de responsabilité et de sanctions et aux mesures applicables à la criminalité informatique.

Ladite convention offre aux parties, pour combattre la cybercriminalité, trois démarches essentielles à savoir harmoniser les éléments des infractions relatives au droit pénal matériel  national et les dispositions connexes sur la cybercriminalité; fournir au droit pénal procédural national les pouvoirs nécessaires à l’instruction et à la poursuite d’infractions cybercriminelles ainsi que d’autres infractions commises au moyen d’un système informatique;  mettre en place un régime rapide et efficace de coopération.

Fidèle KENOU

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