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Le triomphe de la vérité

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Affaire de pardon entre Yayi-Talon: Des acteurs politiques montent au créneau et révèlent des faits cachés


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Ce que vous devriez savoir : Très remontés dans cette histoire de ‘’pardon incompris’’ entre le président Patrice Talon et son prédécesseur Boni Yayi depuis des années, des personnalités politiques du BR et de l’UP-R ont craché leur vérité lors d’une conférence de presse le vendredi 29 décembre 2023. Cette prise de parole fait suite à l’audience qui a eu lieu, le lundi 27 novembre 2023, entre Patrice Talon, Boni Yayi et une délégation des Démocrates. A cette occasion, Boni Yayi avait demandé à Talon de comprendre le sens de son ‘’pardon’’, afin que Reckya Madougou soit amnistiée. Le refus de Talon au sortir de cette audience, était observé comme ‘’une ingratitude’’ au point où le Chef de l’Etat a, lui-même, donné rendez-vous à Boni Yayi et sa suite dans un débat sous l’arbre à palabre pour mieux éclairer l’opinion. Face à cette situation à polémique, des acteurs politiques composés des anciens députés proches de Talon sont passés aux aveux. « Patrice Talon n’a jamais demandé pardon », ont-ils clarifié. Plusieurs anciens députés présents à cette conférence de presse ont pris la parole. Selon les explications, de l’’ex-député Sèdami Medegan Fagla, Boni Yayi avait perdu « toute la bataille qui l’opposait à Patrice Talon tant sur le plan politique et juridique au Bénin que sur le plan juridique à l’extérieur pendant la période de 2012 à 2014 jusqu’en 2015 et puis 2016 ».

Que retenir sur le plan juridique : « Il n’y avait aucun chef d’accusation contre Talon avant que Yayi Boni n’ordonne qu’on aille le chercher. Ce qui a justifié son exil », a dit Sèdami Medegan Fagla. Selon ses dires, le 17 mai 2013, le juge d’instruction du tribunal de Cotonou a prononcé une ordonnance de non-lieu général de tentative d’empoisonnement, d’atteinte à la sureté de l’Etat. « Cette décision a été confirmée en juillet 2013 par la Cour d’appel de Cotonou. Et le 02 mai 2014, la Cour suprême a lu, les arrêts de la Cour d’appel, qui ont confirmé la décision de non-lieu et renvoyé à la même Cour d’appel l’affaire pour être jugée à nouveau par une autre composition. Mais le 11 août 2014, la Cour d’appel a confirmé définitivement le non-lieu ordonné », a-t-elle précisé. Plus loin, l’ex-député apprend qu’en France le 04 décembre 2013, la Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Paris a prononcé un avis de rejet de la demande d’extradition faite par le Bénin contre Patrice Talon.

Que s’est-il passé au plan politique : Depuis son exil en 2015, a soutenu l’ex-député, Patrice Talon avait réussi à faire gagner l’opposition au parlement pour faire échouer le projet de 3è mandat de Yayi Boni, qui tentait d’imposer Komi Koutché à la tête de l’Assemblée nationale. Patrice Talon, a-t-elle avoué, a aidé Yayi à gagner les élections pour ses deux mandats en 2006 et en 2011. « Face à ses échecs, Boni Yayi s’est adressé en 2014 à Abdou Diouf pour une médiation. Durant le processus de médiation, le président Abdou Diouf avait failli jeter l’éponge et avait signé cela à François Hollande, qu’il est déçu de l’exploitation que Yayi faisait de l’acceptation de Patrice Talon à participer aux négociations de réconciliation », a-t-elle rappelé avant de déplorer que « Yayi tentait de faire croire que c’est Talon qui a demandé la médiation ». Par ailleurs, la conférencière souligne qu’après l’élection de Talon en 2016, c’est Boni Yayi qui est allé solliciter des médiations auprès des présidents Alassane Ouattara et Faure Gnassigné. Saisissant cette occasion, les conférenciers demandent à Boni Yayi de « suivre les traces de son prédécesseur Mathieu Kérékou et de laisser Patrice Talon travailler pour le bien-être des béninois ».

A. T.

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