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Le triomphe de la vérité

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Programmation de l’examen de la loi spéciale d’amnistie: Me Jacques Migan et Azatassou croisent leurs argumentaires  


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Initiée par les députés du parti Les Démocrates, la « proposition de loi spéciale portant amnistie et/ou abandon de poursuites judiciaires au profit de personnalités politiques pour des faits criminels » est programmée à l’Assemblée nationale pour le compte de la 2ème session ordinaire 2023. Sur Esae Tv le dimanche 19 novembre 2023, le vice-président du parti Les Démocrates, Eugène Azatassou et Me Jacques Migan du Bloc Républicain en ont donné leurs appréciations respectives.

Me Jacques Migan, membre du parti BR

Ce que vous devriez savoir : Dans son intervention, Eugène Azatassou a fait observer que si cette loi est votée, ce sera à l’actif de l’ensemble des députés au parlement. « Ce n’est pas pour un parti que leur sortie ferait du bien. C’est pour tout le Bénin. La détente politique, c’est extrêmement important et un pouvoir doit être pour ça », a-t-il dit tout en félicitant le président de l’Assemblée et la commission des lois pour avoir programmé cette proposition de loi. Selon lui, si on détient la possibilité de soulager quelqu’un, on ne calcule pas ce que l’on gagne. « C’est très bien que cette loi soit programmée. J’exhorte l’ensemble des députés de la 9è législature à accompagner cette loi. Par contre Me Jacques Migan espère qu’avant tout, il faudrait que cette loi soit beaucoup plus décortiquée. Le bâtonnier fait comprendre qu’amnistier veut dire qu’on veut effacer la peine.  « Aujourd’hui, nous devons chercher à savoir : amnistie pour qui ? Pour tous les prisonniers criminels ou ceux qui sont en prison alors qu’ils ont la casquette politique ou encore ceux qui sont hommes politiques et dans l’exercice de la politique ont commis des crimes ? », s’est-il interrogé.

Entre les lignes :   Eugène Azatassou a déclaré que tout « le monde sait aujourd’hui qui sortir pour bénéficier d’une amnistie ». Pour lui, ce n’est pas forcément pour les militants Démocrates. « C’est tous ceux qui ont de problème du fait de leur position politique. Il y a toujours des raisons inventées. On n’a pas dit de sortir les braqueurs », note-t-il. L’opposant déplore que le gouvernement refuse de reconnaitre qu’il existe des prisonniers et exilés politiques. Il donne l’exemple du pouvoir du PRPB qui ne reconnaissait pas qu’il y a des exilés et prisonniers politiques, mais quand le problème s’est posé, de la nécessité de détente politique et d’aller à la conférence nationale, l’on avait bien vu que les idées étaient précises sur qui sortir pour avoir les résultats. « Il faut que nous fassions la part des choses. On ne peut pas demander qu’on amnistie quelqu’un qui a volé l’argent des contribuables », a rétorqué Me Migan pour qui, il n’y a pas de détenus politiques dans les prisons du Bénin. « Il faut faire la démarcation des faits.

Eugène Azatassou, membre du parti Les Démocrates

Komi Koutché évoqué par Eugène Azatassou n’a pas été condamné pour ses opinions politiques. Il a été condamné pour avoir détourné l’argent du petit béninois », fait-il savoir. Même s’il invite à la distinction de l’acte politique de l’homme politique, Me Migan souhaite que l’on applique la loi sur la suspension de l’exécution des peines. « Il faut aller sur la loi sur la suspension d’exécution des peines avant d’aller à la loi d’amnistie. Nous n’avons pas encore expérimenté cette loi. C’est une loi que j’apprécie et qui peut régler beaucoup de choses aujourd’hui. Je prie les députés qu’ils commencent par appliquer la loi qu’ils ont voté eux-mêmes en ce qui concerne la suspension de l’exécution des peines. Il ne faudrait pas que nous fassions la différence entre les Béninois », a-t-il invité.

Par ailleurs : Au cours de cette émission, les invités de Esae Tv se sont également prononcé sur l’alerte de Boni Yayi à la communauté. « L’essence de sa requête, c’est qu’on est à la veille de l’élection de 2026 où il faut la transparence, l’équité et la justice. C’est le même camp qui a toutes les institutions de la République y compris à charge des élections, qui a tout et qui manipule tout. Et ce n’est pas bien pour la République. C’est pour ça que les institutions internationales ont été saisies pour constater le fait qu’il n’y a pas de consensus sur les élections qui viennent », a fait comprendre le Vice-président des Démocrates, Eugène Azatassou. Mais le bâtonnier Migan trouve que Yayi Boni n’est pas habilité à faire ce qu’il a fait. Il soutient que par le passé, il aurait lui aussi méconnu la loi fondamentale de la Cour constitutionnelle. « Si la Cour était partisane, les Démocrates n’auraient pas de députés à l’Assemblée nationale. Le souci des Démocrates aujourd’hui, c’est la remise en cause de tout » déplore Jacques Migan. S’agissant de la décision gouvernementale prise  au profit des producteurs de Soja, Me Migan a salué le sens d’écoute du gouvernement. « L’écoute est une bonne chose que l’on constate au niveau de la mouvance présidentielle. Patrice Talon c’est le premier agriculteur du Bénin. Il a toujours un souci pour l’amélioration constante, récurrente et pérenne de notre agriculture. Il a compris l’intérêt pour les paysans qui sont 80% ou 90% de la population et sa politique à travers le ministère de l’agriculture a été toujours dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie des producteurs », a-t-il dit. Quant à Eugène Azatassou, il félicite les paysans qui ont fait part de leur indignation et les Démocrates qui sont allés sur le terrain pour « provoquer cette prise de décision ». Pour lui, ce sont les députés Démocrates qui ont alerté sur cette prise de décision et non le Bloc Républicain qui veut récupérer la paternité. Il pose toutefois des interrogations sur les limites de la décision.

Alban TCHALLA

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