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Le 43ème congrès de l’Association Internationale des Maires Francophones qui a démarré le mercredi dernier a connu son épilogue le samedi 14 octobre 2023. L’Assemblée générale qui a marqué la fin des travaux a été présidée par le Ministre des Affaires Étrangères, Olushegun Adjadi Bakari. C’était en présence de la Secrétaire Générale de l’OIF, Louise Mushikiwabo, du Maire de Paris Anne Hidalgo et du Maire de Cotonou, Luc Sètondji Atrokpo et de plusieurs personnalités. Plusieurs événements ont marqué cette Assemblée générale. Après la lecture de la déclaration de Cotonou par le Maire de Parakou, Inoussa Zime Chabi, la déclaration des Maires du Sahel (Niger, Burkina Faso et Mali) par Mamounata Ouedraogo, le Professeur Dodji Amouzounvi a présenté la synthèse du Colloque de ce congrès. Au cours de cette cérémonie, le prix de la femme francophone a été décerné à l’ancienne Maire de N’Djaména, Mariam Djimet Ibet, Conseillère nationale au Conseil national de Transition du Tchad. Une femme particulièrement engagée à la vie politique des femmes de son pays et de l’émancipation de l’AIMF. Les travaux se sont achevés sur une note de satisfaction décernée aux organisateurs en l’occurrence le maire Luc Sètondji Atrokpo et le gouvernement du président Patrice Talon. La présidente de l’AIMF et Maire de Paris, Anne Hidalgo a félicité le Maire Atrokpo et tous les participants pour leur présence active aux travaux. Pour sa part, la Secrétaire Générale de l’OIF, Louise Mushikiwabo a souligné l’importance des collectivités territoriales pour apporter des réponses concrètes, innovantes et pratiques aux populations notamment en matière d’économie circulaire axée sur le numérique, l’énergie renouvelable, d’adaptation aux changements climatiques, d’insécurité alimentaire, d’assainissement et à l’eau potable. Elle a pris l’engagement de faire plus et de faire mieux au service des populations. Selon le ministre Olushegun Adjadi Bakari, ce congrès vient témoigner la volonté portée le président Patrice Talon de faire du Bénin une terre d’ouverture. En marge des travaux, la ville de Cotonou a bénéficié dans le cadre de ce congrès des coopérations (jumelage)  avec d’autres villes.

De fortes recommandations prises à Cotonou

A l’issue de leurs travaux, les Maires Francophones ont pris de grandes résolutions pour faciliter leur collaboration au lendemain de ces assises. Ils sont plus de 500 Maires et délégués représentants venus de 35 pays des 5 continents. Ces derniers ont réaffirmé leur attachement au respect et à l’intégrité de la vie humaine, au dialogue, au vivre ensemble en harmonie et à la possibilité de mener les plus vives controverses tout en assurant la paix civile. Ils en appellent à des démarches qui évitent les pires situations susceptibles de fracturer les sociétés, avec leurs conséquences dramatiques tant individuelles que collectives, à une organisation territoriale, avec des droits spécifiques, qui facilite l’activité économique et sociale locale. Leur appel est aussi la constitution en leur sein de nouvelles alliances culturelles et intellectuelles. Sur ce qui est de la solidarité internationale des collectivités locales, dans sa diversité et sa complémentarité, au service de la paix et du développement, les Maires Francophones ont insisté sur cet aspect et font appel à leur institution, l’AIMF pour mettre en place ses outils nécessaires, constitutifs pour une nouvelle diplomatie des villes. Les Maires Francophones disent être conscients des problèmes qui se posent dans les relations inter-étatiques et leurs conséquences dramatiques au niveau local. L’importance de la coopération décentralisée pour apporter une réponse territoriale aux enjeux de développement durable, la nécessité de soutenir les populations collectivement victimes des crises économiques, sociales, environnementales, sont entre autres,  les motifs de leurs recommandations.

A. T.