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Le triomphe de la vérité

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Gestion de la crise au Niger: Dr Faton de Laure révèle  les faiblesses de la CEDEAO et fait des propositions


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L’acteur politique, Dr Faton de Laure, membre du parti Bloc Républicain, a dépeint la gestion de la crise au Niger par la Communauté Economique Des Etats de l’Afrique de l’Ouest. C’est à travers un débat qu’il a animé au côté d’autres acteurs tels que KamarWassagari, des Démocrates et Koffi Julien Gbaguidi, de l’UP le Renouveau, sur E-télé, la semaine écoulée.

Que disent-ils sur la gestion de la crise au Niger par la CEDEAO : Avant d’exposer la part de la CEDEAO dans la gestion de la crise au Niger, Dr Faton de Laure, estime qu’il est de la responsabilité du Bénin, en tant que garant de la démocratie, de défendre “la démocratie par tous les moyens” même sans interventions des organisations sous-régionales ou internationales. « C’est nous qui avons mis en place la dynamique démocratique en Afrique et nous devons préserver ce label. Si aujourd’hui, les crises de déstabilisation de la démocratie viennent à nos portes, notre réaction devrait être prompte », a-t-il indiqué. Revenu sur la menace militaire de la CEDEAO contre le Niger, Dr Faton de Laure, soutient que l’organisation ne devrait pas être réprimandée puisque  « la guerre est aussi une forme de diplomatie » hormis la négociation. A le croire, c’est le destin de l’Afrique qui se joue à travers les coups d’Etat et il s’avère être nécessaire d’y mettre fin avant que cela n’embrase toute la région.  « Il ne faut pas qu’on soit sentimentaliste. C’est une question de hautement politique et de stratégie. Si jamais on ne prend pas les mesures idoines et que la crise fait la courbe, nous risquons de connaître une déstabilisation totale de l’espace », a-t-il fait savoir. A l’entendre, les coups d’Etat n’ont jamais réglé les problèmes des populations.Même si l’opposition condamne le coup d’Etat au Niger, elle n’approuve pas la réaction de la réaction de la CEDEAO face à cette crise. Le secrétaire administratif du parti les Démocrates, KamarWassagari, s’est dit offusqué des sanctions drastiques de la CEDEAO contre le Niger. A l’entendre, ces sanctions affectent plus les populations que les dirigeants. Aussi, ajoute-t-il le Bénin, pays frère du Niger aura également des répercussions de cette sanction, ce qui se constate d’ailleurs par la fermeture des frontières. KamarWassagari propose que les sanctions soient revues pour soulager la population vulnérable du Niger.Pour le professeur Koffi Julien Gbaguidi, membre de l’UP le Renouveau, la CEDEAOn’est pas restée cohérente dans son cheminement de gestion des crises. A l’en croire, c’est ce qui a fait qu’aujourd’hui, elle a beaucoup plus de difficultés à gérer la crise au Niger. Selon lui, il ne sert à rien de respecter les textes de l’organisation sous régionale sans respecter la souveraineté du peuple nigérien.

Qu’est-ce qui a manqué à la CEDEAO face aux coups d’Etat : « On est resté dans l’application des textes mais on n’est pas allé au-delà pour voir tout ce qui pourrait se jouer à l’avenir », a fait savoir Dr Faton de Laure. Selon lui, la prise de pouvoir par les armes est devenue une habitude récurrente ces dernières années puisque la CEDEAO ne fait qu’appliquer les textes mais n’a pas très tôt anticipé sur la stratégie de déstabilisation qui est en cours dans la sous région. A le croire, si elle avait anticipé, elle allait circoncire lacrise au premier coup d’État et régler le problème de manière approfondie. Pour lui, la CEDEAO s’est contentée des sanctions et négociations, c’est d’ailleurs pourquoi, explique-t-il, « au Burkina c’est un putschiste qui a renversé un autre. Cela veut dire que les sanctions, n’ont pas non seulement donné des résultats mais le peuple aussi n’a pas satisfaction du premier coup d’État ». Poursuivant ses propos, il a indiqué que la même scène pourrait se reproduire au Niger, puisque les putschistes n’ont pas vraiment de solutions à apporter à ce qui se passe dans leur pays.

Que proposent-t-ils à la CEDEAO pour une sortie de crise :La voie de négociation reste la priorité pour les Démocrates. Le secrétaire administratif du parti, KamarWassagari propose à la CEDEAO de prendre en compte les aspirations du peuple et aller à la table de négociation. C’est également ce même point de vue que partage le professeur Koffi Julien Gbaguidi qui défend toute menace contre le Niger. Au-delà de l’application des textes, Dr Faton de Laure suggère à la CEDEAO de se doter d’experts qui vont faire des analyses prospectives et géostratégiques pour aller au-delà de la gestion des crises politiques. « Il faut que la CEDEAO se dote d’experts neutres qui ne sont pas manipulables par des intérêts immédiats mais des gens qui connaissent ce qu’on appelle la relation internationale, la géopolitique du monde entier et qui on regard de la crise que connaît l’Occident en général, qu’on ne déploie pas cette crise chez nous pour faire de nous encore un autre cobaye comme ce fut le cas en 1885 où les gens se sont servis de nous », dit-il. Au nom du parti Bloc Républicain, Dr Faton de Laure propose également à l’organisation sous régionale d’aider le Niger à faire une conférence nationale qui réunira tous les acteurs. A l’entendre, il faut profiter de cette crise pour régler les problèmes du Niger. « Il faut que le modèle béninois soit revisité dans tous les 4 pays en crise », a-t-il conclu.

Assise AGOSSA

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