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Le triomphe de la vérité

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Situations préoccupantes suite à la situation au sommet de l’Etat du Niger:  «La CEDEAO n’a jamais prôné la guerre contre le peuple du Niger  », explique Me Jacques Migan 


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Reçu surE-Télé ce dimanche 20 août 2023, l’ancien bâtonnier Jacques Migan a donné son opinion sur les démarches qu’envisage la CEDEAO pour la résolution de la crise au Niger. Il n’a quand même pas occulté de revenir sur la position du Bénin dans cette crise politique tout en réitérant son soutien à l’option de la diplomatie pour revenir à l’ordre constitutionnel au Niger.

Que dit-il sur la nature du coup d’état survenu au Niger : « Ce n’est pas un coup d’État, c’est une prise d’otage », c’est ce qu’a affirmé l’ancien bâtonnier sur ce qui se passe au Niger. Selon lui, il s’agit « d’un problème entre deux individus, le présidentBazoum et le général en charge de sa sécurité ». A l’entendre, la prise d’otage n’a rien à voir avec un coup d’état puisque pour lui, la prise d’otage « c’est lorsqu’une action vise à retenir une personne contre sa volonté pour revendiquer quelque chose. Un coup d’état c’est le renversement du pouvoir par une personne investie d’une autorité de façon illégale et souvent brutal ». Jacques reste serein de ce que cette prise d’otage est une affaire personnelle de AbdourahamaneTiani.« Vous ne pouvez pas parce que vous êtes porteur d’arme dire que vous aviez fait quelque chose dans l’intérêt d’un peuple.  Le général AbdourahamaneTiani a fait cela dans son intérêt à lui. C’était parce que le président Bazoum a considéré à un moment donné qu’il allait le changer », dit-il. Jacques Migan soutient qu’il est inconcevable, qu’un militaire prenne le pouvoir par les armes, c’est ce qu’on appelle selon lui, « la lâcheté ».

Que dit-il sur la décision de Tiani : Dans une adresse à la nation prononcée sur la télévision publique nigérienne Télé Sahel, AbdourahamaneTiani, chef de la junte, a annoncé la mise en place d’un « dialogue national inclusif » dans un délai de 30 jours et annonce une transition qui « ne saurait aller au-delà de trois ans ». Sur E-télé, Jacques Migan a décortiqué cette décision de la junte et a évoqué ce qui devrait normalement être. « Ce sont des gens qui se fourvoient parce qu’ils ont compris ils sont dans l’erreur, ils créent les conditions pour se retrouver dans une situation de légalité. Vous ne pouvez pas partir de ce qui a été fait pour prôner d’une part une extension de la transition de trois ans, ce n’est pas possible.  Il ne peut pas non plus parler de dialogue, ils ne sont pas habilités. Ils doivent revenir à l’ordre constitutionnel et ce dialogue que la CEDEAO a commencé avec eux doit ramener au responsabilités le président Bazoum », a-t-il expliqué. Selon lui, il est encore possible de rétablir l’ordre constitutionnel et de faire revenir le président Bazoum, puisqu’il est d’ailleurs, le seul à prôner un dialogue inclusif. Selon, faire trois ans de transition n’est qu’une manière de faire souffrir le peuple nigérien.

Sur la réaction de la CEDEAO : Pour l’ancien bâtonnier, le dialogue a toujours été le crédo de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). A l’entendre, cette option a été la première envisagée par la CEDEAO qui serait déjà concrétisé par le déplacement d’une délégation à Niamey pour rencontrer les putschistes. Selon lui, il n’a jamais été question d’envoyer l’armée de la CEDEAO, si non le président Patrice Talon, n’aurait pas décidé de discuter avec la junte dès le début de la crise. «La CEDEAO n’a jamais prôné la guerre contre le peuple du Niger mais pour rétablir l’ordre constitutionnel à travers les hommes politiques, à travers le dialogue.  Il n’a jamais été question de guerre il a été question de rétablir quelqu’un qui a été prise en otage dans ses responsabilités », a laissé entendre, l’avocat au barreau du Bénin.

Patrice Talon peut-il tout assumer : Pendant l’émission, Me Jacques Migan a salué le caractère panafricaniste du chef de l’Etat Patrice Talon, qui avait décidé d’échanger avec la junte pour la décrispation de la situation politique au Niger. Selon lui, le président Patrice Talon a toujours prôné et privilégié le dialogue chez lui et ailleurs. « Ce n’est pas un hasard si c’est lui qu’on a désigné après la Guinée, le Mali, le Burkina pour aller au Niger c’est parce qu’il en a la stature, il sait le faire », dit-il.  C’est pour cela, que Me Migan a souligné que tous les partis politiques soutenant l’action du président  Patrice Talon, défendent toutes les décisions du chef de l’Etat dans cette résolution de crise au Niger. « Que ce soit le président Patrice Talon, le ministre des Affaires étrangères ou le porte-parole, nous disons tous la même chose parce que nous sommes convaincus que le Bénin doit emprunter le meilleur chemin », a-t-il fait savoir. Jacques Migan a également rassuré la capacité du gouvernement de la rupture à exercer en de telles circonstances  et malgré les conséquences des sanctions de la CEDEAO sur l’économie béninoise.

Assise AGOSSA

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