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Le triomphe de la vérité

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Societas: Du 1er Rendez-vous à la constitution d’un couple: Des Béninois font des révélations  


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Des rencontres se font. Des couples (homme et femme) se forment. Mais tout ne se passe  pas de la même manière. Dans ce numéro de votre Rubrique Societas, nous vous présentons comment certains couples se sont formés et ce qui a été l’élément déclencheur. C’est ce que nous racontent certains hommes et femmes rencontrés. Lisez plutôt.

Franck Armel Houngbégnon, enseignant

«Je l’ai connu sur les réseaux sociaux …»

Franck Armel Houngbégnon, enseignant

« J’ai fait la connaissance de ma femme via les réseaux sociaux. Je venais de perdre la première (paix à son âme) avec qui je m’étais engagé. Je n’arrivais pas à dormir avant une heure ou deux heures. Et la seule chose que j’avais à l’époque pour me consoler, c’était mon téléphone portable. C’est comme ça, une nuit je suis tombé sur son profil. Je lui ai envoyé une invitation via Facebook et elle a accepté. Dès lors, nous avons commencé par échanger souvent dans la nuit tardive. En ce moment, elle était en formation et n’avait le temps qu’à ces heures-là. Et un jour, j’ai voulu l’aborder sur ce plan. Mais elle m’a bloqué systématiquement. Elle me disait qu’elle était mariée et qu’elle avait des enfants. Des choses pouvant repousser un homme. Néanmoins, je n’ai pas coupé le lien avec elle. J’ai fait comme si de rien n’était et on a continué nos discussions. On ne parlait que la profession (enseignement), ses difficultés et autres jusqu’à ce que un jour, elle ne m’avoue qu’elle n’était pas par encore mariée, qu’elle était en formation. C’est comme ça je lui ai narré un peu ma situation. En retour, elle a commencé par me soutenir de loin. Et presque tous les jours, c’est comme si je dois communiquer avec elle. A partir de ce moment, nous avons commencé par échanger les informations personnelles. Après, j’ai fait le programme d’aller la connaître physiquement. J’ai été dans son établissement, je l’ai vu, on a parlé et je me suis retourné. C’était notre premier rendez-vous. Les jours suivants, j’ai fait la connaissance de ses frères et c’est comme ça nous avons commencé timidement. Avec le temps, elle-même  a commencé par venir à Cotonou me voir. C’est là,  j’ai  compris que l’affaire-là devient sérieuse. J’ai fait le programme de connaître ses parents. Ce qui a été fait. Les formalités à remplir dans sa famille, on l’a fait également. Aujourd’hui, je ne regrette pas de l’avoir avec moi. Nous sommes ensemble déjà, ça fait un moment. Avec elle, j’ai une adorable petite fille. Et j’en suis vraiment fier. Vous savez, si je devais choisir, en connaissant réellement ce que c’est que la femme, je pense que c’est le meilleur choix possible qu’un homme puisse faire. Et j’ai bien fait de la choisir. Parce que jusque-là, on se comprend, on se soutient mutuellement et je rends grâce pour ça. »

Abdoulaye AMADOU SALIFOU, Administrateur en Finance et Contrôle de Gestion

 « Sa fidélité et sincérité m’ont amené à la présenter à mes parents »

Abdoulaye AMADOU SALIFOU

«Tout a commencé un soir  en 2001 à la sortie du boulot, quand j’ai approché la jeune fille avec qui je louais dans la même maison. Elle est Agent du MAEP et était chargée d’encadrer les agriculteurs. Cette première rencontre a été juste une prise de contact. Ce n’est qu’après que les vrais échanges ont commencé, et un an plus tard, sa fidélité et sincérité m’ont amené à la présenter à mes parents pour formaliser  notre relation et nous y sommes jusqu’à aujourd’hui. C’est en fait sa fidélité et sa sincérité qui ont déclenché l’union ».

Messan Dohou, journaliste

«Je l’ai revu par pur hasard un jour au marché»

Messan Dohou, journaliste

«La première fois que je l’ai vue, c’était un vendredi vers la fin de l’année scolaire. J’étais à la plage avec quelques camarades de classe lorsque j’ai aperçu une jolie fille de loin qui a attiré mon attention. Mais étant plongé dans la causerie du groupe, elle nous a dépassés. Ça m’a fait tellement mal de l’avoir laissé partir sans pouvoir connaître le nom qui se cache derrière cette beauté naturelle.  Mais par pur hasard un jour au marché, je l’ai revue. On a échangé en bref et elle m’a indiqué son établissement. Puisque le téléphone portable n’était pas à la portée de tous (année 2000) en ce moment-là. Voilà, on a commencé par se voir et nous voilà encore ensemble aujourd’hui. Moi depuis le premier jour à la plage sans parler avec elle,  j’ai su que c’était elle qui m’est destinée. Et par la grâce de Dieu, je l’ai retrouvée quelques mois plus tard.

C’est vrai que ça n’a pas été facile. Il y a les interdits des parents. Sans son baccalauréat, rien n’est possible. Mais en 2005, elle a eu son bac et là on pensait que c’est la joie au cœur. Le monde de l’école supérieure et ses réalités, changement de vision et autres. Bref, je dirai qu’elle a tenu bon. Ma détermination aussi résidait dans le fait  que je me suis dit que je n’aurai pas mieux ailleurs. J’ai fait le dos rond par moment pour laisser passer la tempête. Elle même faisait autant. Et voilà, la vie nous a vraiment rassemblé.»

Yolande Dossou, maitresse coiffeuse

«Depuis toujours je suis heureuse avec lui»

Yolande Dossou, maitresse coiffeuse

«Ça remonte déjà à 18ans, cette affaire. J’étais en apprentissage à la dernière année de libération. C’est le petit frère de ma patronne, son frère consanguin. Il fréquentait beaucoup plus la ville et venait de temps à autre au village revoir ses parents. Je dirai même régulièrement. C’est vrai qu’on se voyait quand il venait au village puisqu’il résidait dans le quartier voisin mais rien de plus. La patronne nous envoyait souvent à la maison faire la lessive. Chaque groupe allait par semaine, donc je le voyais souvent avec ses amis qui s’attroupaient souvent autour de lui et l’appelaient ‘’le citadin’’. Jusque-là rien, on ne se parlait même pas, outre les salutations d’usage. Un jour, on avait beaucoup de clients et la patronne a téléphoné mes parents et les a informés que je rentrerai un peu tard. On avait fini presqu’à 00h. C’était la période de fête. Mes camarades ont eu la chance d’être raccompagnées par leur grand frère, en tout cas un aîné de la maison. Moi déjà à 00h, mes parents croyaient que j’allais dormir à l’atelier mais la patronne a décidé que son frère Jonas m’accompagne à la maison. On a cheminé 2km environ puisqu’il n’avait pas de moto à sa disposition. Sur la voie, il me parlait de comment il vivait à Cotonou, et je lui ai parlé aussi un peu de ma vie. C’était la première fois on a échangé en profondeur. Cette scène est devenue répétitive même si je sors tôt, il m’attendait sur la voie et me raccompagnait à quelques encablures de ma maison. Mais jusque-là, il ne m’a pas fait des avances et moi sincèrement je n’avais pas eu l’intention, je prenais ces gestes comme signe d’amitié. Ce nouveau rapprochement a suscité la polémique chez mes camarades mais aussi chez la patronne. C’est un vendredi soir, qu’il m’a dévoilé ses sentiments. Même si j’étais en fin d’apprentissage et j’avais peur de m’engager. Aussitôt j’en ai parlé à ma maman qui a exprimé son refus catégorique en se penchant sur le passé de la famille de Jonas. J’ai obéi et j’ai commencé par prendre mes distances. Quelques jours plus tard, je ne sais pas ce qu’il a dit à ses parents et ils sont venus discuter avec les miens. C’est cet acte de courage et de dévouement qu’il a fait, qui a rassuré ma mère. Donc c’est en ce moment que la relation est devenue officielle. Après mon diplôme, j’ai aménagé avec lui à Cotonou et on a eu trois enfants déjà. Un garçon et deux jumelles. Depuis toujours,  je suis heureuse avec lui.»

Prospère Allohou, entrepreneur

« J’ai rencontré mon épouse au marché »

« Pour d’autres, on peut rencontrer son épouse au travail, à l’Eglise ou lors des cérémonies. Moi, j’ai rencontré mon épouse au marché. Elle vendait avec sa maman et j’allais chaque fois là-bas pour acheter des divers. C’est en allant chez elles payer des choses que j’ai  commencé par porter mon regard sur elle. Si la maman est absente un jour, on fait de petite causerie. En ce temps, elle était aussi en apprentissage de couture. Chaque jour du marché, elle n’allait pas au travail pour aider sa maman. Même si je n’avais pas quelque chose à payer, je venais là. Ça faisait à peu près 10 ans déjà quand j’étais en terminale. Il faut dire que pour la première fois, quand je l’ai vu, j’ai eu de sentiment pour elle. Mais, ce qui m’a retenu, c’est la confiance et la vérité que j’ai constatées chez elle-même en étant à Cotonou. La relation a duré plus de 5ans avec tout le temps que j’ai fait à l’Université. On était toujours en contact et on se donnait des conseils avant qu’on entre définitivement dans les connaissances des familles. Nous avons un enfant actuellement ».

Théophile Ekoladja

« J’ai connu ma femme lors d’une cérémonie de funérailles »

Théophile Ekoladja

« Vous savez dans la vie, à un âge donné, les parents commencent par pousser l’enfant soit à leur montrer son copain ou sa copine. Par rapport à la question, je vais vous dire qu’il n’y a pas un endroit précis où on peut rencontrer son époux ou épouse. Ça peut-être en promenade, au spectacle, au marché, dans les cérémonies. Par exemple, j’ai connu ma femme lors d’une cérémonie de funérailles, c’était en 2004. Ce qui m’a poussé à épouser ma femme, c’est le changement. C’est qu’il faut développer aussi une famille parce qu’en Europe, il y a des blancs qui se marient et signent l’engagement de ne pas avoir d’enfants. Donc, ce qui attire le plus, c’est fonder une famille. Moi, j’aime bien manger et je ne mange pas dans la rue. Mes enfants sont habitués déjà. En dehors de l’école, ils ne mangent plus ailleurs. Il faut préparer à la maison. Donc, mes idées étaient focalisées sur une femme qui sait fait la cuisine. Après notre rencontre, de temps en temps, je la fréquentais pour savoir si elle sait balayer, comment elle fait le ménage et quelle aide, elle apporte à sa mère. C’est pourquoi, il ne faut pas donner les rendez-nous tous les jours dans les bars et restaurants. Je travaillais au Nigéria en ce moment-là. Mais, je quittais le Nigéria pour venir à Calavi à Godomey. Il y avait des difficultés d’appels. Je passe faire régulièrement les appels à 18h dans un cabinet téléphonique. Heureusement que mon beau-père était journaliste. Donc, c’est lui qui me donnait les heures quand il n’est pas allé au boulot et on se communique. Voilà, c’est un peu comme, ça s’est passé ».

LA REDACTION

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