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Le triomphe de la vérité

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Entreprise de presse et modèle économique: Sylvain Zountchémè clarifie la lanterne des journalistes


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Sylvain Zountcheme, Communicateur

A l’occasion de la séance de réflexion initiée par la PADeM-Bénin, sur les réformes dans la presse béninoise, le mercredi 10 mai 2023, l’enseignant-chercheur et promoteur du Centre Africain de formation et perfectionnement en journalisme (CAFPJ), Sylvain Codjo Pascal ZOUNTCHEME a animé une communication sur les entreprises de presse au Bénin et leur modèle économique. Selon lui, les médias aujourd’hui, sont beaucoup plus confrontés à l’information gratuite.

« Les entreprises de presse au Bénin : Quel modèle économique à l’heure de la réforme ? ». C’est le thème de la communication développée par Sylvain Codjo Pascal ZOUNTCHEME, enseignant-chercheur en journalisme et promoteur d’une école de formation des acteurs des médias, le CAFPJ, (Centre Africain de formation et perfectionnement en journalisme). Dans ses explications aux patrons de presse et journalistes, il a précisé ce qu’on peut entendre par l’entreprise de presse avant de les entretenir sur le modèle économique. Selon les dires du communicateur, une entreprise de presse produit un bien qu’on appelle ‘’bien informationnel’’. Mais de ce point de vue, l’entreprise de presse dégage essentiellement deux productions à savoir l’information et la communication. Pour ce qui concerne le domaine de l’information, le communicateur a fait savoir qu’il revient au journaliste alors que le domaine de la communication, revient à l’agent de publicité ou agent commercial…« La matière première pour l’entreprise de presse, ce sont les reportages, les interviews …C’est la collecte que nous faisons. Ça a un coût. Ce n’est pas gratuit », a-t-il expliqué. Le professeur Sylvain Codjo Pascal ZOUNTCHEME a pris un modèle d’analyse pour montrer à l’assistance que ce n’est pas parce qu’on est une entreprise de presse qu’on n’applique pas un certain nombre de règles d’entreprise. « Il y a la loi de l’offre et de la demande. Concevoir un programme que personne ne voudra, ce n’est pas fait de l’entreprise de presse. Pour concevoir le programme que les gens auraient accepté, il faut connaitre les besoins des gens plutôt que d’offrir pour pouvoir imposer », a-t-il indiqué. Pour ce qui est du modèle, Sylvain Codjo Pascal ZOUNTCHEME pense qu’il faut disposer de bons contenus pour y arriver. Car, avec l’avènement des réseaux sociaux, l’approche qui consiste à couvrir la satisfaction des besoins publics, se trouve aujourd’hui être beaucoup plus compliquée. « Nous remarquons que nous sommes beaucoup plus confrontés à l’information gratuite », a-t-il dit. Ce qui suppose que pour augmenter les recettes, l’entreprise de presse doit augmenter l’audience en proposant des sujets et des programmes plus attractifs, en séduisant davantage les annonceurs par la qualité des offres et des contenus des programmes. Sylvain Codjo Pascal ZOUNTCHEME a profité de l’occasion pour développer à l’assistance celui qui finance l’information gratuite. Il a identifié deux versements. D’une part, le média et l’annonceur et d’autre part, le média et le public. « L’information, soit elle est financée par les annonceurs ou elle est financée par les lecteurs ou auditeurs et autres. Dans le cas d’une concurrence avec les réseaux sociaux, ce sont les annonceurs qui financent l’information. Et elle est régulière à partir du moment où l’audience desservir par le journal en ligne est grande. C’est ça qui permet d’aller vers l’annonceur », souligne-t-il. Le communicateur prend l’exemple de deux journaux classiques en France, qui sont les plus vendus. « Le lecteur ne peut s’abonner ou acheter un journal que lorsqu’une offre séduisante tient compte des besoins du public. C’est pour ça que les gens sont intéressés », a martelé Sylvain Codjo Pascal ZOUNTCHEME qui informe que c’est l’annonceur qui finance la presse et elle peut avoir en retour un coût réduit pour le public ou gratuit.

Alban TCHALLA

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