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Le triomphe de la vérité

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Gestion du pouvoir à l’ère de la rupture: Les regrets et espoirs de Moïse Kérékou face à la  gouvernance Talon 


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L’ambassadeur Moise KEREKOU

Le président Patrice Talon a pour ambition avec son équipe de faire la différence dans l’exercice du pouvoir. Son avènement à la tête de ce pays a changé les choses avec des résultats autres que ce qu’ont obtenu ses prédécesseurs. C’est du moins ce qu’on peut retenir des explications de l’opposant Moïse Tchando Kérékou. Il a donné sa lecture de la gouvernance à l’ère du président Patrice Talon le dimanche dernier sur l’émission « Zone Franche ». « C’est une gouvernance rigoriste. Elle est à la phase expérimentale. Je comprends l’esprit du premier animateur de la vie politique et de son équipe qu’il faut changer les choses. Il faut faire les choses autrement. Pour avoir des résultats autres, il faut faire les choses autrement », a-t-il déclaré. Selon l’invité, la gouvernance de Patrice Talon peut être scindée en deux gouvernances à savoir : la gouvernance politique et la gouvernance économique. « On peut scinder cette gouvernance en deux ; la gouvernance politique qui est une gouvernance d’expérimentation avec le nouveau code électoral et le nouveau système partisan. Une gouvernance d’expérimentation mais qui est fortement contestée et qui crée des inégalités politiques. Mais, c’est une expérience et il faut la faire. On a fait l’expérience de la révolution, on a fait l’expérience du multipartisme et aujourd’hui, c’est une nouvelle expérience », a expliqué Moïse Kérékou. Sa gouvernance économique qui parfois, poursuit-il, est une gouvernance objective, pragmatique, mais dénudée du social. « L’équipe l’a reconnu, c’est pour ça qu’on parle du développement, ça y est et du hautement social. J’ai fait un constat sur le terrain, c’est que nous souffrons beaucoup. Le Smig n’a pas varié, l’inflation des denrées alimentaire. Donc, c’est difficile. Mais,  quand on fait une croissance, c’est pour la redistribuer. Je souhaite que le hautement social et le développement ça y est ne soient pas de vain slogan », va-t-il ajouter. Pour lui, le vivre ensemble pose problème. Et pour cause, les vœux réformes majeures de la vie politique ainsi que les deux dernières élections qui ont consacré d’abord les Up et Br dans un monopole total du jeu politique du Bénin et après avec les communales et l’entrée de la troisième force politique, la Fcbe qui sont par ailleurs chef de file de l’opposition. « C’est tendu. Nous qui sommes habitués à un autre système, on a le choix entre s’adapter ou se résigner pour dire qu’on est observateur ou résistant. C’est ce que beaucoup font », s’est-il justifié. Il se désole que ceux qui essayent de s’adapter, on les critique et les traite de tous les noms d’oiseaux. Il a aussi déploré le fait que la mouvance monopolise le jeu politique. Ce qui fait que les résultats de cette gouvernance au plan politique ne sont pas du tout reluisant. « C’est un exécutif dominant. C’est une mouvance qui monopolise le jeu politique. C’est une opposition divisée. C’est un peuple résigné, une société civile quasi-inexistante, le dégel de la crise qui tarde à venir, des questions non évacuées sur les exilés, les prisonniers politiques et pour la question de la réconciliation nationale diversement appréciée », regrette-t-il. De ce fait, Moïse Kérékou préfère voir la politique comme une allocation de valeur. « Ce n’est pas un jeu de rapport de force, mais c’est un jeu de transmission de valeur. Une contradiction entre les valeurs. J’ai telle valeur, vous avez telle valeur, j’ai telle idée, vous avez telle idée et les confronte sur le terrain. On l’expose au peuple qui est le spectateur. Comme un match de football, quand une équipe monopolise trop la Ball, les spectateurs sont découragés », conclut l’invité.

Alban Tchalla (Coll.)

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