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Dans l’optique d’instaurer de conditions décentes dans les milieux de travail, le Cofesyb-Uita et autres organisations syndicales affiliées, ont entamé depuis 2019, une série d’activités pour une lutte efficiente contre la violence et le harcèlement sexuel en milieu de travail. Cette fois-ci, ces acteurs sont réunis du 15 au 17 septembre 2021 à Bohicon autour d’un séminaire de formation syndicale pour procéder à l’évaluation des actions engagées depuis l’édition de 2020 et ensuite, élaborer des stratégies de lutte contre la violence et le harcèlement sexuel en milieu de travail. Après les mots de bienvenue de la présidente du Cofesyb-Uita, Nouratou Gambia, le Coordonnateur Uita-Bénin, Guillaume Tossa, a levé le voile sur l’ampleur pris par la violence et le harcèlement sexuel que ce soit dans les entreprises, les administrations que dans les quotidiens. Selon quelques statistiques, 82% des victimes de violence et de harcèlement sexuel sont des femmes et 90% des cas ne sont malheureusement pas déclarés. Au Bénin, fait-il savoir, nous notons une timide réaction qui mérite d’être encouragée pour que désormais, force reste à la loi. « Nous devons agir de la manière la plus déterminée possible dans les entreprises et les administrations à travers l’éducation et la formation distillées de manière à libérer la parole, à rompre le silence. Ce qui permettra de mettre fin à l’impunité qui galvanise les ardeurs des auteurs et potentiels auteurs », a-t-il martelé. A cet effet, Guillaume Tossa exhorte les acteurs présents à ce séminaire à œuvrer pour rompre le silence et libérer la parole. Ce séminaire sera meublé de plusieurs communications, entre autres, sur l’impact socio-économique de la violence et du harcèlement sexuel en milieu de travail, des droits de la femme et l’interaction de la convention 183 de l’OIT et de la législation nationale du Bénin, la prise en charge psycho-sociale et son importance dans l’équilibre de la victime. Au soir de ces travaux, ces acteurs engagés dans la lutte contre la violence et le harcèlement sexuel en milieu de travail, vont procéder à la mise en place dans les entreprises et administrations ciblées des secteurs de l’Uita : des structures de lutte préventive et curative pour la prise en charge rapide des victimes, d’une politique sociale qui intègre la violence et le harcèlement sexuel en milieu de travail, des conventions, accords d’entreprises et accords-cadres internationaux qui intègrent la violence et le harcèlement sexuel en milieu de travail ainsi que les mesures correctives ou sanctions préconisées, un mécanisme qui contribue à libérer la parole et faire sortir les victimes du silence puis, un plan de lutte contre la violence et le harcèlement sexuel en milieu de travail.

Rastel DAN