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Le triomphe de la vérité

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Entretien avec Marcelin Bocovè, président de l’AsVO: «Nous avons connu un apprentissage difficile en Ligue 1»


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Président de l’Association Vallée Omnisports (AsVO), club de Ligue 1 au Bénin, Marcellin Bocovè a accordé une interview à la rédaction sportive de notre organe. Dans celle-ci, il est revenu sur la première saison difficile de son club dans l’élite du football béninois. Lisez plutôt.

L’Evénement Précis : Après la montée de l’AsVO (Association Vallée Omnisports) dans l’élite du football national, vous aviez confié que votre objectif est d’y rester. Au terme de l’exercice 2018-2019 du championnat national de première division, l’AsVO s’est maintenue. Comment se sent-on ?

Marcelin Bocovè: C’est un soulagement d’avoir pu atteindre cet objectif-là. Ce n’était pas évident. C’était notre 1ère année en division 1. Il y en a qui en savait plus que nous. On s’est battu de nos forces. Ça n’a pas été facile mais on a atteint l’objectif et c’est plutôt réjouissant. C’était une année d’apprentissage et nous avons appris des leçons, qui, je pense, vont beaucoup nous servir dans le futur.

Quelle est la leçon fondamentale que vous avez pu retenir puisqu’on sait que ça été difficile à la fin ?
Bon difficile oui. Et la leçon comme vous le dites qu’on peut en tirer, c’est que rien n’est définitivement acquis. Le championnat a été trop serré. Les équipes se tenaient à un point avec des risques de relégation qui planaient même sur les plus grandes équipes à tout moment. Donc Nous avons appris qu’il ne faut jamais penser qu’un résultat est acquis ; que même les plus petites équipes vers la fin ont titillé les grandes équipes. Désormais, nous savons qu’un match est un match et qu’il faut le jouer que ce soit contre les plus grands ou contre les plus petits. Il n’y a pas un point de trop il faut. Il faut essayer de grappiller le maximum possible et tant que c’est possible il faut y aller. On a perdu des matchs sur des détails et vraiment ça nous a beaucoup fait du tort.
Ligue 2 et la Ligue 1 est-ce qu’il y a une différence ?
Ah oui ! Il y a une très grande différence. D’abord vous êtes plus exposés. Je vais dire vous êtes plus exposés en Ligue1 qu’en Ligue2. Car, en ligue1 vous avez à faire aux plus grands clubs du pays avec qui il faut rivaliser. Ce sont des clubs qui sont déjà bien établis dans le système, qui connaissent les rouages du système. En ligue 2, on peut dire qu’on était entre nous. On a essayé de briller là-bas. Mais ce n’était pas du tout acquis pour ce qui concerne la Ligue 1. Ce sont deux mondes différents, même si la concurrence est aussi rude en D2. Ce ne sont pas les mêmes niveaux ni les mêmes réalités.
Il y a aussi les exigences en Ligue1 qui ne sont pas les mêmes qu’en ligue2. Déjà au niveau de l’encadrement technique vous êtes obligés de faire recours à des gens qui ont faire leurs diplômes régulièrement. Au niveau des joueurs vous êtes obligés aussi de faire recours aux joueurs confirmés tout au moins pour essayer de tenir certains postes clés dans l’équipe. Donc ça fait que sur le plan financier, vous êtes amenés à décaisser plus. Ce sont des réalités de la Ligue 1 qu’on ne retrouve pas forcement en Ligue2.

Monsieur le président, AsVO est en pleine préparation pour la nouvelle saison. C’est quoi l’objectif qu’on peut déjà retenir pour la nouvelle?
Cette nouvelle saison doit être celle de confirmation. Nous nous préparons pour s’imposer vraiment dans l’échiquier de la Ligue1 et pourquoi pas ? Essayer de jouer le haut du tableau.

Alors, que retenir donc de la pré-saison au niveau de AsVO ?
La pré-saison, c’est déjà d’abord le changement de l’encadrement technique. Vous avez pu constater que nous avons changé l’entraineur principal et tout l’encadrement technique. Et nous avons décidé de faire confiance à l’ancien international béninois, Rachad Chitou qu’on a recruté au terme d’une procédure de sélection que nous avons conduite nous même. Au niveau des joueurs, on a fait le point avec les anciens. Et tirant leçon de ce qui s’est passé la saison écoulée, on ne pouvait pas conserver l’effectif pléthorique que nous avions sur les bras. On a dû dégraisser. Je peux vous assurer que c’est à peu près 50 % de l’équipe de l’année dernière qui est partie. Il fallait renforcer l’équipe. C’est ce que nous essayons de faire en recrutant essentiellement sur le marché béninois à travers des joueurs qui ont déjà l’expérience de la Ligue1. Donc, ce sont des joueurs confirmés que nous avons essayé d’enrouler dans l’AsVO, histoire de véritablement avoir une équipe compétitive et j’espère qu’il en saura ainsi au cours de la saison. Nous avons également eu quelques éléments dont un gardien qui nous sont venus de l’étranger notamment de la Côte-d’Ivoire, du Ghana et du Togo. Le public aura l’occasion de les voir au cours de la saison.

Déplacé à Dangbo la saison dernière, l’AsVO va recevoir pour ses matchs à domicile sur le gazon synthétique de Missérété. Votre appréciation?
Ce déplacement répond d’abord à une exigence de la fédération béninoise de football. L’année passée vous avez pu constater qu’il y a certains terrains qui ne répondaient pas véritablement aux normes minimales pour pratiquer le football, y compris notre terrain (Dangbo). Donc c’était aussi bien défavorable pour les équipes qui nous visitaient que pour nous même. Face à cette exigence de la fédération béninoise de football qui veut désormais que tous les matchs Ligue1 se déroulent sur les terrains qui répondent aux normes notamment avec revêtement en gazon naturel ou gazon synthétique, nous n’avons pas le choix que d’accepter nous déporter vers le plus proche en l’occurrence, le centre de Missérété qui se trouve à une dizaine de km de notre terrain de l’année passée. Mais il faut dire que nous avons notre base, le terrain de Adjohoun qui est en chantier. Ce terrain fait partir des terrains communaux que réalise le gouvernement. C’est un véritable complexe qui est en cours de construction à Adjohoun. Et j’ai bon espoir que peut être d’ici la fin de la phase allée ou carrément la saison prochaine, on retrouvera nos installations et ce sera pour le grand bonheur du public et de la vallée de l’Ouémé.

Entretien réalisé par Anselme HOUENOUKPO

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