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Cela fait exactement 29 ans ce jeudi 28 février 2019, que s’achevait dans une grande ambiance de convivialité et de consensus, la conférence des forces vives de la nation. Ce 28 février 1990 reste une date mémorable où tous les Béninois, toutes tendances confondues, main dans la main, ont chanté l’hymne national à gorge déployée pour clore les chaudes discussions et vifs débats qui ont accouché de grandes résolutions sur la destinée du Bénin. Cet anniversaire qui intervient ce jour dans l’atmosphère politique nationale actuellement très tendue devrait permettre à chacun de se rappeler de l’histoire du Bénin, il y a 29 ans, où dans les mêmes conditions, les uns et les autres ont réussi à baisser ensemble la tension au nom de la paix et de la sauvegarde de la patrie béninoise.
Les législatives du 28 avril 2019 qui s’annoncent bruyantes au regard des grandes dissensions qu’elles créent déjà entre opposants et ‘’mouvanciers’’ laissent craindre le pire pour le Bénin. En déclarant hier dans l’après midi, qu’il n’y aura pas d’élection sans eux, les partis de l’opposition dont les dossiers de candidatures n’ont pas été enregistrés par la Céna qui a déjà clôturé l’opération, semblent déterminés à ne pas lâcher du lest. De son côté, la position du Gouvernement et son chef, Patrice Talon aussi reste très tranchée en ce qui concerne le respect des lois électorales en vigueur. Que faire ? Seul l’esprit qui a régné à la conférence nationale devrait à nouveau gagner les uns et les autres pour que le Bénin ne sombre point. Il y a encore des acteurs vivants de ce grand rendez-vous de 1990, dont le Professeur Albert Tévoèdjrè, qui malgré le poids de l’âge aujourd’hui, reste préoccupé par la préservation des acquis obtenus au terme des assises du Plm Alédjo. Délivré d’une situation sanitaire récente qui a fait craindre le pire pour lui, le meilleur cadeau à lui offrir aujourd’hui est d’assurer cette paix dans son cher Bénin, pour que ne s’effondre pas sous ses yeux le grand édifice démocratique dont l’élévation a été possible grâce à la pierre apportée par chacun des fils de ce pays.
Christian TCHANOU