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Le triomphe de la vérité

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Interdiction des assemblées générales dans les écoles publiques: Le ministre Karimou maintient sa position, les enseignants le défient


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Le Ministre chargé de l’enseignement maternel et primaire (Memp), Salimane Karimou met des barrières aux mouvements des enseignants. Par une note de service rendue publique la semaine dernière, il a porté à la connaissance des enseignants en général et des syndicalistes en particulier, l’interdiction d’organiser des Assemblées Générales dans les écoles. Ce mardi 31 janvier 2017, il a expliqué de long en large les raisons qui sous-tendent une telle décision. Sur le plateau de la chaine de télévision privée, Canal 3, le ministre estime que la décision vise à la sécurisation des enseignants non-grévistes dans les écoles maternelle et primaire publiques. « Il se fait que certains enseignants jouissant de leur droit de grève ont choisi d’aller perturber ceux qui ont opté pour le travail », justifie-t-il. L’autorité dit ne plus vouloir recevoir des plaintes des enseignants perturbés lors des activités pédagogiques. Il a saisi l’occasion  pour expliquer l’urgence de l’appel aux inspecteurs.Il estime que les structures centrales et déconcentrées ont besoin d’inspecteurs et le nombre actuel est insuffisant. L’objectif selon lui, est de travailler à l’amélioration des résultats aux examens prochains. A l’en croire, la réussite aux examens passe indubitablement  par l’encadrement des enseignants. A cela, s’ajoute, la vision du passage à 75% du taux de performance du système qui est de « 48% aujourd’hui ». « 52 inspecteurs en activités sur 85 circonscriptions, ne permettent  d’améliorer  le système », renchérit-il. Et pour pallier l’actuelle crise qui secoue l’école Béninoise, le ministre compte faire de nouvelles propositions qui sont en cours aux enseignants, espérant mettre fin aux débrayages.

Des Assemblées Générales effectives à Porto-Novo, Calavi, Ouidah

La décision du ministre n’a pas été respectée. Les enseignants ont balayé du revers de la main la note de service pour poursuivre les activités syndicales, hier. Dans les coins habituels, les enseignants ont encore animé des Assemblées Générales. Il s’agit de Porto-Novo, Ouidah, Abomey-Calavi et Cotonou. Pour le syndicaliste Fabrice Hounsounou, le Bénin tombe dans la  situation de 2012 où l’ancien président Boni Yayi en complicité avec des Conseillers Pédagogiques et chefs de circonscription scolaires,  d’alors, aujourd’hui Encadreurs Pédagogiques, a traqué les enseignants pour finalement  opérer des défalcations sauvages sur nos maigres salaires pour fait de grève opportune et légale. Mais, la lutte a fait retourner les sous défalqués à tous les enseignants. En s’exprimant en ces termes, les syndicalistes appellent le gouvernement à regarder dans le rétroviseur afin de ne pas commettre de graves erreurs. Des comportements qui durcissent déjà le mouvement. Aux dernières nouvelles, le ministre rencontre le Conseil sectoriel pour le dialogue social (Csds), dans la soirée de  ce mercredi 1er février 2017 à Porto-Novo.

Emmanuel GBETO

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