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Le premier sportif béninois a convié au Palais de la Marina, les protagonistes de la crise incessante qui secoue la grande famille du football béninois. Après plusieurs heures de conciliabules, les différents camps sont rentrés dos à dos. Le premier round a ainsi échoué. Par conséquent, le chef de l’Etat doit utiliser la méthode forte pour libérer ce secteur dont les vrais acteurs ont déjà payé un lourd tribut à cette crise.
Selon les informations qui circulent, la rencontre initiée par Patrice Talon a accouché d’une souris. Devant le premier Ecureuil, les acteurs ont fait semblant de s’entendre. En effet, il a été question qu’ils se mettent ensemble pour aller à une transition de deux ans au terme de laquelle un nouveau scrutin aura lieu pour permettre la mise sur pied du nouveau comité exécutif de la Fédération béninoise de football (FBF). Mais déjà, l’un des camps n’est pas d’accord avec ce plan, a-t-on appris. Il est clair qu’il y a incompatibilité entre les têtes de pont des deux camps forts de cette crise, notamment, Augustin Ahouanvoébla et Anjorin Moucharafou qui pourtant étaient des amis inséparables.
Ce qui est proposé pour le retour de l’harmonie
Pour une sortie apaisée de crise, il est proposé que chaque camp envoie trois noms au sein du comité élu que dirige déjà Anjorin Moucharafou. Dans la répartition, il y aura trois membres du camp Ahouanvoébla et trois du camp Attolou. Le bureau exécutif comptera vingt et un (21) membres pour conduire une transition de deux ans. Dans les coulisses, il y a déjà des remous. Un camp semble ne pas être d’accord avec cette proposition.
Le chef de l’Etat doit aller fort pour sauver la jeunesse
Il est clair que cette situation embarrasse Patrice Talon et lui donne, peut-être, l’insomnie. En effet, il est dans un dilemme comme tous les Béninois qui aiment le drapeau national. Il y a l’envie de sévir et le sentiment de vouloir faire jouer le Onze national coûte que coûte parce que le Béninois est à un doigt d’une quatrième qualification à la Can (Coupe d’Afrique des Nations). Du coup, « il est entre le marteau et l’enclume ». Mais, en père de la nation, il doit dépasser les sentiments primaires et aller par la méthode forte pour sauver la jeunesse béninoise. Il y a des milliers de footballeurs qui sont au chômage depuis plusieurs années du fait de cette crise. C’est comme s’il y a un groupuscule de Béninois qui a confisqué les attributs de ce sport. Sans faire du tapage, il peut demander à ceux qui se battent de se mettre de côté pour permettre l’éclosion de nouveaux hommes qui viendront faire leurs preuves pour le bonheur de ce sport. C’est le drapeau national et l’intérêt des jeunes qu’il faut sauvegarder.
Mathias COMBOU