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Le triomphe de la vérité

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Déclaration de Bako Arifari candidat de l’alliance Amana: « Le processus des primaires FCBE a été interrompu et on a imposé un candidat »


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photo bako netLe candidat de l’alliance politique « Amana » à l’élection présidentielle de 2016 au Bénin, a effectué une sortie médiatique ce mercredi 17 février 2016. Pendant plus d’une heure d’horloge, Nassirou Bako- Arifari a démontré sur le plateau de la télévision Golfe TV Africa, l’impossibilité pour le candidat de la mouvance présidentielle de réaliser un K.O à l’issue du scrutin présidentiel de 2016 avant de revenir sur les trois grandes priorités de son projet de société. Occasion pour l’ancien diplomate candidat de lever un coin de voile sur les motivations de sa candidature ainsi que les raisons de son refus de suivre le mot d’ordre de la mouvance : « Je suis candidat indépendant parce que les primaires FCBE ont été interrompus ».

« Bénin 2016-2021 : Une gouvernance confiante et inclusive ». C’est le thème de l’émission spéciale de ce mercredi de télévision Golfe TV Africa qui a reçu le candidat de l’alliance politique « Amana », Nassirou Bako- Arifari. Pendant plus d’une heure, l’invité a passé en revue les différentes étapes du processus d’établissement de la liste électorale permanente informatisée (Lépi) de 2011, qui selon lui, reste la seule liste fiable que les Cos-Lépi de Sacca Lafia et de Augustin Ahouanvoébla ont corrigée. Avec des chiffres à l’appui, l’ancien coordonnateur de la Commission politique de supervision de la Lépi (Cps-Lépi) a cloué le bec à ceux qui l’ont accusé d’avoir été l’auteur du « KO » réalisé à la présidentielle de 2011. Pour lui, il y a peut-être eu une coïncidence malheureuse entre l’innovation politique qu’était l’instrument électoral et le fameux « KO » du scrutin d’alors. Affirmant d’emblée que la Lépi ne permet pas de faire le « KO », l’invité a laissé entendre que ce sont les circonstances politiques qui ont concouru à la victoire au premier du président sortant en 2011. Car le « KO provient de choix électoraux maladroits, de la part de l’opposition réunie au sein de l’Union fait la nation qui pour une première fois au Bénin, s’était réunie autour d’un candidat unique, Me Adrien Houngbédji. Trop imbu de sa coalition dont le nombre arithmétique lui présageait une victoire, cette opposition a limité sa campagne dans la partie méridionale du pays, délaissant totalement la partie septentrionale depuis les Collines jusqu’au nord dont le poids électoral est d’environ 36%. Cette partie délaissée a été un acquis au président sortant, candidat à sa propre succession qui a profité pour déployer ses batteries dans cette partie abandonnée et doubler celles de la partie méridionale, ce qui lui a permis de créer la surprise en faisant des scores honorables dans les fiefs de l’opposition » a détaillé le professeur des sciences politiques qui réaffirme que le « KO de 2011 était politiquement et techniquement justifié ».

« KO » électoral en 2016 : de la pure utopie

Au sujet du « KO » qu’annoncent les forces politiques soutenant la candidature du premier ministre, l’honorable Bako a expliqué qu’un tel résultat à l’issue de la présidentielle de 2016 reste loin d’être une réalité. « Pour le scrutin présidentiel de 2016, réaliser un « KO » électoral relèverait de la pure utopie. », a déclaré l’ancien coordonnateur de la CPS-LEPI qui prévient « s’il advenait que le « KO » se produisait, il faut savoir qu’il y aurait eu quelque part de graves manipulations », parce que, justifie l’ancien chef de la diplomatie, « 2016, c’est beaucoup de grands candidats. En 2016, il n’y a pas un candidat président de la république qui se succède à lui-même (…) En 2016, il y a des candidats suffisamment outillés et nous ne pouvons pas dire qu’il y a un fief électoral acquis à priori pour un candidat. Tous les fiefs aujourd’hui sont prenables. Tous les candidats sont capables de mobiliser des suffrages partout, il n’y a donc pas de domaine réservé. » Cette analyse du candidat de l’alliance Amana l’amène à entrevoir dans un tel cas de figure que « nous aurons des résultats beaucoup plus éclatés et c’est pour cela que politiquement, les conditions pour réaliser un KO tel que cela s’est produit en 2011, ne sont pas possibles » . Et pour ce qui est de la nouvelle méthode qui consiste à perturber ou à interdire des meetings politiques d’un camp, l’homme y trouve « l’expression d’une certaine panique ». « Ceux qui le font croyaient avoir certaines régions du pays comme leurs chasses gardées ; ils ont été donc surpris de voir d’autres challengers rentrer dans ces zones », a-t-il ajouté. Parlant du choix du candidat à l’interne des Fcbe, Bako -Arifari a, tout en reconnaissant les qualités du candidat, déploré le non-respect des textes qui fondent l’alliance. « Du coup, on a ignoré les candidats aux primaires en proposant en lieu et place Lionel Zinsou comme le candidat unique (…) Je ne doute pas de ses qualités, mais il n’a pas passé un an de sa vie au Bénin», a regretté l’invité de Golfe TV Africa. L’ancien ministre des affaire étrangères a également relevé que les élections primaires engagées au sein des Fcbe ont été suspendues. « Il n’y a pas eu de primaire, le processus engagé n’a pas abouti, on a imposé un candidat », a-t-il dénoncé avant d’indiquer que « face à cette situation de dégoût, nous avons pris nos responsabilités , parce que les critères définis ne sont pas respectés ».

Le report des élections et l’hypothèse de l’utilisation de deux cartes d’électeurs

Le candidat Nassirou Bako s’est ensuite intéressé aux problèmes techniques auxquels s’étaient confrontés les dirigeants du Conseil d’orientation et de supervision de la Lépi (Cos-Lépi) et qui ont conduit au report de la date du premier tour du scrutin par la Cour constitutionnelle. Cela est compréhensible, dira-t-il avant de poursuivre : « Le véritable problème se poserait au cas où les cartes ne se seraient toujours pas prêtes et distribuées une semaine avant le 06 mars 2016. » Il s’est alors opposé à la distribution des nouvelles cartes jusqu’au 05 mars 2016, comme annoncée par le Cnt. Car, ceci ne permettrait pas d’avoir la liste électorale avant le jour J. Mais il favoriserait la mise en place d’une zone grise de fraude. Pour lui, la décision de la Cour constitutionnelle qui émet l’hypothèse de voter avec deux cartes d’électeurs différentes en fonction des aires opérationnelles pourrait créer quelques difficultés.

Un projet de société qui colle mieux aux réalités du Bénin
Profitant de l’occasion de cette émission, le candidat Nassirou Arifari Bako a dévoilé au peuple béninois, une partie des trois grandes priorités de son projet de société. Il s’agit d’un ensemble de visions à la taille des réalités béninoises, compilé dans un document et baptisé « Confiance et inclusion pour un Bénin uni et prospère ». Ses ambitions pour les jeunes, les femmes et le monde rurale qui sont ces cibles, pendant les cinq prochaines années sont libellées en 176 points et 06 axes. Il s’agit pour l’émérite professeur d’université de bâtir une société moderne avec confiance et inclusion à travers la mise en œuvre de grandes réformes. Mieux, Nassirou Bako compte assurer à la jeunesse le premier emploi d’insertion professionnelle à travers l’établissement d’un contrat de deux ans, puis le recrutement de 1500 jeunes chaque année dans la fonction publique. Aux femmes, le candidat a promis, s’il parvenait à être élu, d’instituer une allocation familiale aux 700.000 ménages pauvres au Bénin sur cinq ans et 15 milliards pour la reconversion des conducteurs de taxi-motos. L’ancien ministre de Boni Yayi estime qu’il faut opérer une rupture totale avec certaines pratiques de l’ancien système de gouvernance, en réduisant par exemple, le nombre de ministères à 21 et en associant s’il le faut, certains membres de l’opposition pour former un système de gouvernance inclusif.

Germin DJIMIDO (Coll.)

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