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Le président de l’Union fait la Nation (UN), Bruno Amoussou a enfin rompu le silence dans la nuit d’hier. Invité d’une émission spéciale co-animée par Canal 3 et Golf Tv, l’homme a donné d’importantes clarifications sur la position de ce regroupement politique par rapport à la présidentielle 2016. « Nous n’avons pas de candidat désigné, certes, mais nous allons donner des consignes à nos militants dans toutes les régions pour qu’ils puissent choisir les meilleurs candidats, surtout ceux de la rupture » a révélé Bruno Amoussou. Il en est si sûr qu’il ajoutera : « nous avons une stratégie qui va nous permettre de gagner les élections ». Gagner les élections en allant au second tour, à le croire, car « il n’y aura pas de K-O au premier tour, contrairement à ce qui se ventile». Il y a quelque chose qui importe à l’UN, selon l’invité : « mettre un terme au système mis en place par le président Yayi ».
Entre autres précisions, Bruno Amoussou n’a pas manqué de donner les raisons qui ont conduit à la non désignation d’un candidat de l’UN à cette présidentielle. Il a surtout mentionné deux critères auxquels, les deux candidats à la candidature unique n’ont pas pu répondre. Premièrement, la capacité de mobilisation d’autres forces politiques et deuxièmement, leur capacité financière pour affronter une telle élection. Eric Houndété et Emmanuel Golou, se seraient ainsi montrés défaillants à ces deux points : d’où la décision prise à l’unanimité de la conférence des présidents des partis politiques composant l’UN, de ne pas avoir un candidat à l’interne. Les tentatives également engagées en direction des candidats extérieurs n’ont pas non plus prospéré. Pour Bruno Amoussou, cela est aussi une option, à savoir : ne pas disposer d’un candidat du groupe à la présidentielle, mais cela, à le croire, n’entame en rien la crédibilité de l’UN, ni son « implication fructueuse » dans cette élection.
Quant à la coalition Prd-Rb-Fcbe, qui soutient le candidat Lionel Zinsou, l’invité de l’émission laissera entendre qu’il «ne faut pas confondre la foule et le peuple ». Pour lui, « c’est une addition qui ne tient pas compte de la réalité du terrain », convaincu, dit-il, que les militants à la base ne vont pas forcément suivre les consignes sur les nouvelles orientations qui leur seraient ainsi données. «L’addition numérique qui conduit au K-O est un affichage, vous verrez bien ce qui se passera » prévient Bruno Amoussou. « Ce que nous autres, nous cherchons au premier tour, c’est d’organiser une compétition saine entre les candidats de la rupture pour réussir le second tour » a-t-il insisté.
Rastel DAN