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Le triomphe de la vérité

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Congrès constitutif du Mouvement pour un Sursaut Patriotique: D’anciens ministres de Yayi et des députés FCBE se rallient à Mathurin Nago pour le «combat de la démocratie »


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Le président de l’Assemblée nationale, Mathurin Nago est revenu à l’assaut samedi dernier pour répondre aux critiques et attaques qui s’enchaînent dans le camp de Yayi depuis sa déclaration du 31 août à Bopa. C’était samedi dernier à l’ouverture des travaux du congrès constitutif du Mouvement pour un sursaut patriotique (MSP). Si sa réplique a été beaucoup diplomatique, ne citant nommément personne, Mathurin Nago n’a pas manqué de mettre en garde le gouvernement actuel et son chef sur les risques encourus quand la démocratie d’un pays est mise en péril. « Ce que nous voulons est que chaque chef et chaque président  puisse finir son mandat et puisse vivre en paix par la suite. Ce que nous voulons, c’est d’éviter  que l’un de nos frères qui a eu la chance et le privilège de diriger ce pays, n’ait pas de  problème », a-t-il déclaré, entre autres.

(Lire  l’intégralité de sa déclaration ce  samedi au Palais des congrès)

Déclaration du président de l’Assemblée nationale , Mathurin Nago

« Je  voudrais  en commençant mes propos, remercier très sincèrement tous les  congressistes, les membres du comité préparatoire de ce congrès, les remercier pour l’invitation qu’ils  m’ont adressée,  à assister à ce grand  congrès, à ce congrès remarquable. J’ai écouté le discours introductif du président du comité préparatoire et j’ai lu beaucoup de choses intéressantes et remarquables, j’ai découvert beaucoup de choses encourageantes,  j’ai aussi écouté  les  différentes interventions des uns et des autres, les unes aussi remarquables que les autres,  les unes  aussi pleines de vérité que les autres.

Mr le président du comité préparatoire, mesdames et messieurs les congressistes, votre initiative est une bonne initiative.  C’est une initiative patriotique,  une initiative pleine d’espoir pour le peuple. Cette initiative traduit, me semble-t-il  que le peuple béninois, reste debout  et reste vigilant,  que le peuple béninois est en éveil. Le principal défi, la principale mission de ce mouvement, c’est la défense et la promotion de la démocratie et de la paix. C’est aussi la protection et le renforcement des acquis démocratiques. Et vous avez entièrement raison. Vous avez raison, car en effet, la démocratie est notre patrimoine commun ; la démocratie est à garder jalousement, c’est notre label  de  qualité. C’est notre trésor commun et nous ne pouvons accepter  donc qu’elle soit détruite. C’est notre héritage commun qui est légué par nos ainés, nos frères et sœurs,  par nos compatriotes, dont beaucoup se sont sacrifiés,  dont beaucoup  ont perdu leur vie dans cette lutte. Un tel héritage ne peut être détruit, il doit être protégé et défendu par tout un chacun de nous, car nous tous, aujourd’hui, nous en jouissions. Par conséquent,  nous tous aujourd’hui,  quelles que soient nos tendances politiques,  nos fonctions administratives ou nos diverses activités, devront défendre cet héritage là. Que nous soyons membres et acteurs politiques, membres de  la société civile, ministres ou autres députés,  membres de la  majorité ou de l’opposition, nous avons l’obligation de défendre ce label de qualité que nous avons, ce trésor commun  que  nous avons construit progressivement et méthodiquement,  nous devons promouvoir et renforcer ce que nous  avons démarré, contre tous ceux qui voudraient la remettre en cause. Nous devons défendre cette démocratie, en expliquant, en informant, en essayant de mener un combat pacifique, serein, sans violence. J’insiste particulièrement sur ces mots,  parce que j’ai lu dans une certaine presse, sur certains réseaux sociaux quelques déclarations  ou affirmations gratuites, j’allais dire  puériles qui parlent de violences, de fétichisme.  Comment peut-ont promouvoir la violence quand simplement, un groupe de jeunes, de femmes se proposent de réunir un congrès  pour construire un mouvement, dont l’objectif est de promouvoir la paix. Il y a antinomie entre les deux. J’ai compris en tout  cas que ce mouvement est non pas pour créer  la violence, non pas pour achever quelqu’un parce que cela a été dit ici et là, mais justement pour expliquer et aider les uns et les autres qui n’ont pas encore compris à mieux comprendre et à se mettre dans la dynamique qui a été tracée par nos ainés, par ceux qui se sont sacrifiés pour le peuple, pour cette démocratie.  Le combat que vous voulez mener donc n’est pas destiné à lutte contre quelqu’un. C’est un  combat pour informer, pour sensibiliser tout le peuple, particulièrement,  ceux qui en bas comme en haut qui n’ont pas encore compris.

 

Nous n’avons pas promis au peuple d’organiser  le mal

Quelqu’un a dit qu’il y a des désirs d’un côté,  et les intérêts de  l’autre. Il faut faire comprendre à ceux qui ne l’ont pas encore compris que les désirs ne sont pas toujours bons, et que les intérêts, quand ils ne sont pas compris, il est du devoir de ceux qui sont autour de les faire comprendre. Il est dans les intérêts des uns et des autres, de ne  pas toujours faire exécuter les désirs que l’on a. Qui mieux  que le peuple Béninois peut défendre ses acquis, ses  biens  et sa démocratie ?    La démocratie et la liberté sont matérialisées par notre constitution.  Par conséquent, il n’est pas admissible de constater un certain nombre de choses que l’on constate actuellement. Il n’est pas admissible que l’on renvoie et que l’on bouscule de simples citoyens, dont le seul crime est de vouloir se réunir  dans une enceinte fermée, de vouloir échanger avec leurs compatriotes. En agissant ainsi, on viole la constitution ; j’ai appris que  cette grande réunion était menacée, il y avait un  certain nombre de personnes qui avaient décidé de l’interdire. J’ai appris aussi que certains organisateurs de cette réunion, faisaient téléphoner anonymement à certains responsables, proféraient des menaces contre les responsables, leur  seul crime étant de vouloir réunir leur concitoyen, de  leur parler et de leur demander de se  mettre ensemble, pour défendre ensemble, le seul bien, le bien le plus valeureux que nous avons construire  dans notre pays. C’est inadmissible.  On ne peut continuer d’accepter cela. Par conséquent, chers amis, mesdames et messieurs les citoyens, membres de l’opposition ou de la majorité, parce que c’est la vérité qui nous réunit. Nous devons nous mettre ensemble pour refuser   ce comportement déviant. Nous n’avons pas promis au peuple de lui interdire de se mettre en association, nous n’avons pas promis  au peuple d’organiser le mal. Nous avons  promis au peuple le changement, le changement pour le bien. Il est important que nous nous associions pour cela. Cela n’est pas un crime. Et il faut à commencer par les dirigeants de ce pays, que nous travaillons tous pour que la démocratie soit garantir.

 

Nous voudrions  qu’il sorte par la grande porte

 

 Vous avez aussi dit chers amis, qu’il n’est plus question de gémir mais d’agir. Je pense que vous avez raison de proclamer cela, parce que ce n’est pas  bon de garder le silence face à un certain nombre de choses qui ne sont pas de nature à favoriser  le progrès  et le développement de notre pays. Ce n’est pas  bon de se contenter de se plaindre, de gémir. Aujourd’hui, comme vous l’avez dire, nous devons agir, que nous soyons de l’opposition ou de la mouvance. Vouloir accompagner  quelqu’un pour œuvrer pour la construction et le développement de ce pays, c’est d’abord l’accompagner dans le bien, dans  l’honnêteté et la vérité, et surtout  dans la légalité. Proclamer  à quelqu’un qu’on est à ses côtés  pour l’aider à mettre en exécution sa politique, dire à quelqu’un qu’on est à ses cotés, en ami, pour l’aider à accomplir les missions qu’il s’est données, ses promesses au peuple, c’est lui faire les remarques quand il  dévie de la bonne direction. C’est lui dire la vérité parce que  l’on veut qu’il sorte par la grande porte, parce que  le peuple béninois ne crie que l’équipe qui a gouverné a été une mauvaise équipe. Personne ne peut vouloir faire partie d’une équipe qui a échoué. On se doit de lui dire la vérité. Et c’est ce que nous avons fait et c’est ce que nous faisons. Ne croyez  pas que nous l’avons  fait seulement, le 31 août, nous l’avons fait depuis des années. Nous l’avons toujours fait à deux ou à plusieurs ; nous avons toujours dit, attention, nous sommes entrain de dévier du chemin que nous nous sommes imposés, nous avons promis de suivre à notre peuple. C’est le vrais sens de notre combat,  ce n’est pas seulement hier que nous l’avons dit, ce n’est pas depuis un an que nous le disons, mais depuis plusieurs années. C’est peut être pour cela que  nous sommes l’objet de beaucoup de représailles. Et nous avons géré. Parce qu’un responsable et un militant doit gérer et être prêt pour le combat. Je ne soutiens pas dans le mal ni dans le mensonge.  D’accord pour les compromis mais jamais pour les compromissions.  Non aux compromissions, non aux mensonges. C’est le sens de notre combat et c’est cela la vérité qui doit nous rassembler. Et si c’est cela qui doit  nous valoir des représailles,  qui doit nécessiter  ou amener que l’on organise des destructions, que l’on manipule les gens, que l’on fasse déplacer massivement, des populations, des femmes, des jeunes de différentes régions pour les conduire dans notre région natale, avec des discours écrits, si c’est cela qui va nous changer d’avis, je pense que des gens se sont totalement trompés.

Nous devons dépouiller notre pays de toute maladie et de toute pathologie, d’où qu’elles viennent

 

Il revient donc à ce mouvement et à tous les autres qui existent déjà de s’unir, de privilégier le seul combat qui vaille et qui est celui de la démocratie. Ils doivent se mettre ensemble et d’éviter les petites contradictions. Aujourd’hui, le problème qui est posé n’est pas de savoir qui va être ministre, président de la république ou autre. Ce n’est pas là le problème parce qu’il faut d’abord que  le  pays existe, il faut que la république soit debout, avant de parler de gouvernement, de chef d’Etat et autres. Le combat d’abord est celui de la démocratie. Je vous invite donc à ne pas vous diviser, autour quelques intérêts. Ces ambitions ne pourront jamais se réaliser si nous ne mettons  pas debout notre  pays.  Nous devons le dépouiller de toute maladie, de toute pathologie, d’où qu’elles viennent, et quand il sera guéri, nous verrons concrètement qui de nos citoyens qui en ont la volonté pourrait le diriger.

Je voudrais donc  vous dire toute ma disponibilité à vous accompagner  dans cette lutte que vous vous engagez à mener. Et c’est le sens de mon déplacement, ici ce matin.  Je suis venu  ici parce que  j’ai compris  que le Mouvement pour un sursaut patriotique, a l’ambition, comme d’autres à s’inscrire dans cette lutte de promotions de la  démocratie et de la paix. Je voudrais émettre un souhait si non une prière. Que ceux qui n’ont pas encore compris, ou ceux qui ont compris,  mais qui ont dit, il y a encore quelques mois, il faut emprunter, parfois, on a les yeux tellement rivés sur les intérêts qu’on tombe dans le trou.   Il vaut mieux  qu’ils prennent la décision pendant qu’il est encore temps, de se mettre dans le sens des intérêts du peuple, et cela ne va pas à l’encontre des intérêts de leur chef, ce que nous voulons, c’est que ce qui fait la particularité du Bénin, ce que nous voulons est que chaque chef et chaque président  puisse finir son mandat et puissent vivre en paix par la suite, ce que nous voulons, c’est d’éviter  que l’un de nos frères qui a eu la chance et le privilège de diriger ce pays, n’ait pas de  problème. Pour cela, il faut dès aujourd’hui lui dire  d’éviter certaines erreurs. Et celui qui le dit est le véritable ami, ce n’est pas celui qui est derrière, qui dit , c’est  bien, il faut continuer et quelques mètres, après, dit ça fait son problème parce que moi, dès que ça va péter, moi je trouverai mon chemin. J’ai entendu certains dire, attention, c’est bientôt  la fin,  pour commencer  d’un autre côté, et quand ils le disent, quelques minutes après, vous le retrouvez  dans un meeting ou dans une messe de remerciement, je pense que ce n’est pas sérieux. Ce n’est pas fraternel.  Je voudrais donc dire que ceux qui nous entendent, ceux qui ont la chance et la responsabilité de gouverner ce pays, prennent conscience de ce que nous disons. Ce qui est fait ici, aujourd’hui, ou  ce qui est fait par les femmes amazones,  par des jeunes, des organisations, ce qui est dit ici et là dans le sens de  la démocratie, n’est nullement dirigé contre quelqu’un. C’est tout simplement pour continuer de tenir debout. Je voudrais donc une fois encore, vous remercier, d’avoir pris ce chemin patriotique et noble. Ensemble, mettons nous  debout pour un sursaut patriotique dans notre pays, ensemble prenons la résolution, de défendre notre pays, ses intérêts. Nous sommes un petit pays, mais un grand pays par ses ambitions et ses ressources humaines. Et nous n’admettrons jamais que certains décident de détruire ce label de qualité que nous avons construire ensemble ? Je vous rassure de notre disponibilité à accompagner ce mouvement dans le bien, dans la sincérité et dans la légalité. Nous n’avons aucun intérêt à tordre  le cou à  la loi. A l’assemblée nationale, c’est ce que nous faisons, la loi et rien que la loi. Il revient à d’autres de dire que c’est bien ou c’est mal. Mais nous avons la conviction que c’est bien. Même si d’autres disent que c’est mauvais. Voyez mon regard.  Je souhaite une longévité grande et entière au Mouvement pour un sursaut patriotique, ensemble, nous allons continuer la lutte, et je suis certains qu’ensemble, nous vaincrons….. »

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