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Le triomphe de la vérité

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Déclaration du président du parti Nep-Mixalodo: Le réquisitoire de Paul Gnimagnon contre l’opposition béninoise


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Invité de l’émission « Zone Franche » de Canal 3 dimanche dernier, Paul Gnimagnon, président du parti Nep-Mixalodo a, de long en large, dénoncé l’opposition béninoise et ses acteurs actuels qu’il qualifie «d’agitateurs fébriles»  et d’« hommes sans vertu ». Il s’est également  exprimé sur d’autres sujets dont la présidentielle de 2016 et le candidat type dont il rêve.
« J’ai quitté cette opposition béninoise parce qu’elle ne propose aucune alternative crédible. Elle ne s’adonne qu’à la polémique, aux agitations fébriles et est toujours aux aguets», a fustigé le douanier à la retraite, Paul Gnimagnon, président du parti Nep-Mixalodo. « Je demande à l’opposition béninoise de revoir sa copie. L’agitation ne conduit à rien et ne construit rien. Ce pays nous appartient à nous tous. C’est dans la concertation et dans la consultation autour des aspects positifs que nous allons le construire et redonner espoir à notre peuple et à notre jeunesse. On a besoin de la vertu», a également insisté Paul Gnimagnon qui, pourtant était dans cette même opposition, il y a quelques années, aux côtés des leaders de l’Union fait la nation. A ce propos, il dit assumer ce passé politique qu’il considère comme un court passage dans un regroupement politique qu’il a fini par remettre en cause. Tout a dégringolé entre lui et ses pairs d’alors lorsqu’il s’est agi de constituer les listes électorales devant permettre à l’UN de participer aux législatives de 2011. La demande de Paul Gnimagnon d’être positionné en 3ème place sur la liste conçue dans la 23ème circonscription électorale, son fief électoral, n’a pas été homologuée par l’UN. Ce qu’il n’a pas digéré estimant que l’accord qui avait prévalu à son entrée dans ce regroupement politique avait été ainsi violé.
« En 2006, le peuple béninois a désavoué la classe politique d’alors en favorisant l’arrivée de Boni Yayi. On ne peut pas avoir failli et commencer à donner de leçons après. C’est d’ailleurs parce que le président de la république ne les a pas satisfaits dès le début de son premier quinquennat qu’ils se sont tous transformés en opposants contre lui. Je dénonce ce genre d’opposants », s’est-il par ailleurs offusqué.
Il reste que même s’il se réclame d’office de la mouvance, il ne pense pas non plus qu’il faut tout acclamer de ce côté-là aussi. « C’est ensemble que nous allons construire ce pays », pense Paul Gnimagnon qui, pour sa part, dit n’avoir « jamais négocié quoi que soit avec quelqu’un » pour son combat politique. « Nep Mixalodo entend accompagner le chef de l’Etat et son gouvernement pour l’amélioration de la gouvernance dans le pays. Je n’exige rien en particulier », a-t-il précisé.

Son profil du candidat à la présidentielle 2016
Entre autres sujets abordés, Paul Gnimagnon a aussi évoqué la crise qui a secoué son parti il y a quelques mois et qui a conduit à l’exclusion de son ancien vice-président, Séraphin Agbaoungbata. « L’Union fait la Nation a trahi nos accords de début avec la complicité de mon ancien vice-président », a-t-il relevé, regrettant avoir délégué trop de pouvoirs à ce dernier, au point où il prenait des initiatives au nom du parti sans se référer à aucune instance de décision. « Cette crise dont il est le précurseur est en réalité partie du fait que je me suis opposé à l’idée de l’insurrection générale armée qu’il prônait ». Si Paul Gnimagnon fut également un « Rouge », ex membre très actif du Parti communiste du Bénin (PCB), il estime qu’on doit respecter les principes démocratiques qui gouvernent le pays. « Il y a des gens qui ne se sentent bien que là où il y a de l’incandescence, de l’agitation, je ne suis pas de ce port », s’est-il désolé.
A propos de la polémique autour d’un troisième mandat pour Boni Yayi, le président de Nep-Mixalodo n’entend pas s’impliquer dans ce « débat inutile». Le président Yayi, pour lui, « a déjà dit partout et devant de grandes personnalités d’ici et d’ailleurs, qu’il n’est pas partant. Trêve de discussion donc », ajoutant que « l’on ne doit pas s’attarder sur ce que dit un ministre sur le 3ème mandat. Nous avons besoin de l’accalmie dans ce pays ».
Nep Mixalodo est partant pour toutes les élections prochaines, locales, législatives et la présidentielle. Par alliance ou avec sa propre liste ? « Je ne saurais, en ce moment, être en mesure de le dire. Mais on verra bien », a avoué Paul Gnimagnon. Pour ce qui est de la présidentielle de 2016, il a défini le profil de son candidat : « Une candidature présidentielle est trop sérieuse pour qu’on s’amuse. Il faut qu’elle soit en adéquation avec les défis de l’heure, à savoir, construire l’économie béninoise, réaliser la paix, régler le chômage des jeunes… ». Quant aux noms qui circulent déjà à propos de cette présidentielle, Paul Gnimagnon a déclaré que « nos ainés qui ont été aux actions et qui n’ont pas pu combler les attentes des populations ne devraient plus bénéficier de nos suffrages. Il en est de même pour tout candidat pris en otage par une frange de la classe politique actuelle ».

Christian Tchanou

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