Visits: 1

La lecture optique qui se déroule depuis la fin de l’audit participatif va bon train. Près de 70% des formulaires d’enregistrement ont été déjà traités à la satisfaction du président du Conseil d’orientation et de supervision de la Lépi (Cos-Lépi), Sacca Lafia qui, en compagnie de l’ex-ministre Alain Adihou, a parcouru hier les différents sites d’opération.

1034 agents repartis en trois équipes se relayent toutes les huit heures sur tous les sites d’opération installés au palais des sports de Kouhounou et à Agblangandan sur la route de Porto-Novo. Sur les 6.589.978    Béninois recensés au terme de l’audit participatif organisé courant mars-avril, 70% des formulaires sont déjà traités, en dépit des problèmes survenus au début des travaux dont l’insuffisance d’autonomie énergétique des sites. Présentant hier ces données dans les locaux du siège du Conseil d’orientation et de supervision de la Lépi (Cos-Lépi) à Agblangandan, le technicien-consultant Houédaho Thomas n’a pas manqué de préciser que les résultats obtenus après l’audit participatif étaient bruts et provisoires parce que procédant d’un dépouillement manuel sur le terrain avec tous les risques qu’il comporte. « Il faut donc s’attendre qu’au bout de tous les traitements, nous ayons des chiffres qui ne coïncident pas avec ceux que nous avons aujourd’hui », a-t-il avoué.
L’étape en cours, à savoir la lecture biométrique des données consiste, en effet, à les traiter à travers plusieurs ateliers dont la validation, la préparation, le scannage, la vérification, l’exportation des données, etc. L’objectif général de la lecture optique consiste à mettre à la disposition du processus de correction des données nominatives brutes pour constituer une base en vue du chargement des kits biométriques et la mise à jour de la base de données centrales du Centre national de traitement. « En 2011, l’option qui avait été faite était la saisie de masse. En 2014, on a compris qu’il faut  plutôt faire de la lecture optique qui permet d’obtenir de meilleurs résultats », a aussi affirmé le technicien face à une assistance de prédilection constituée, entre autres, du président du Cos-Lépi, Sacca Lafia, de l’ex-ministre, Alain Adihou, l’un des précurseurs de la Lépi, et autres personnalités présentes. « Lorsqu’on fait une projection basée sur le dispositif informatique actuel en vue d’optimiser la performance des machines, on est fondé à exaspérer que la lecture optique va s’achever d’ici à la fin du mois de juillet », espère M. Houédaho. Il s’en suivra le traitement pendant deux semaines au CNT des données. Ce qui permettra de les consolider pour le chargement des kits biométriques en vue de l’enregistrement complémentaire envisagé.

« Les Béninois peuvent s’impatienter, mais qu’ils ne s’inquiètent point »
« Il y a une volonté manifeste d’aboutir à des résultats concrets. On a des techniciens au point qui font le travail. Et tout se fait de façon harmonieuse entre l’opposition, la mouvance et les hauts fonctionnaires », a déclaré hier le président du Cos-Lépi, Sacca Lafia. Au plan financier, il a affirmé aussi que le gouvernement essaye autant que faire se peut de subvenir aux besoins exprimés. « Les difficultés que nous avons à ce niveau sont surtout liées aux formalités des marchés publics qui durent très souvent », a-t-il fait remarquer. «J’ai un grand espoir que tout ira vite désormais parce que l’audit participatif n’a pas eu lieu en 2009, 2010 ni en 2011 de même que la lecture optique alors que les autres phases de l’enregistrement complémentaire, le dédoublonnage, l’impression de cartes et des listes ont été déjà expérimentés», a-t-il dit, demandant  aux Béninois d’espérer et de se rassurer que la liste va sortir. « Ils peuvent s’impatienter, mais ils n’ont pas à s’inquiéter. La liste qui va sortir sera acceptée de tous et sera de bon aloi », a promis Sacca Lafia. Il a encore réitéré son engagement et celui de tous les autres membres de Cos-Lépi à sortir la Lépi corrigée au plus tard en novembre 2014.
L’ex-ministre Alain Adihou affirme avoir vu des choses qui l’ont sidéré et ému. Même s’il persiste que le Bénin ne dispose pas encore d’une Lépi en bonne et due forme, il se dit persuadé qu’un travail important se fait pour qu’on aboutisse à cet instrument électoral cher à tous les Béninois.

Christian Tchanou