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« Akoba Ayé ». C’est le titre que porte le nouvel album du roi du tchinc system, Stan Tohon. A travers ce morceau, l’artiste tire la sonnette d’alarme sur « le malheur qui frappe aux portes du Bénin ». C’est un mauvais sort qui s’apprête à s’abattre sur le Bénin et que l’icône de la musique béninoise entend conjurer à travers cet album qui sera mis sur le marché discographique courant cette semaine. Face aux journalistes culturels, mercredi dernier à la plage Obama Beach, il a expliqué les réelles motivations de cet acte qu’il inscrit au fort degré de patriotisme qui l’anime depuis fort longtemps et qui le pousse toujours à apporter au bon moment, son grain de sel afin que le navire Bénin ne s’écroule. Il s’agit, selon ses explications, d’une production de son association dénommée Groupement africain des artistes pour la paix et la concorde (GRAPAC). Sans accuser le gouvernement et les syndicats, Stan Tohon, à travers ce morceau invite plutôt les deux parties à s’entendre pour que les grèves cessent afin que les élèves retrouvent le chemin des classes et que les activités reprennent leur cours normal. Car, pour lui, le temps perdu ne se rattrape point. « Les syndicats ont, eux-mêmes, dit que nous perdons plus de 2,5 milliards par jour du fait de la grève. Si on fait bien le calcul, cela veut dire que nous avons perdu déjà plusieurs dizaines de milliards. Où allons-nous alors rattraper cela pour construire le pays dont rêvent les générations actuelle et future ? », s’est interrogé le roi du tchinc system avant d’inviter et le gouvernement et les syndicalistes à se donner la main pour décrisper cette atmosphère qui devient de plus en plus nuisible au pays. Sur le même album, l’artiste fait revivre son morceau”Attention Yayi, la balle à terre” dans lequel il invitait depuis 6 ans déjà, le Chef de l’Etat à se méfier des conseillers encombrants et profiteurs qui l’induisent souvent en erreur. Un morceau qui, selon ses dires, est actuellement utilisé par les opposants pour démontrer qu’il a chanté contre le Président Boni Yayi. Des appréhensions que l’artiste réfute catégoriquement. Il est à préciser qu’outre ces deux morceaux, l’album en vidéo est également constitué de 12 autres titres les uns aussi révélateurs que les autres.

Donatien GBAGUIDI