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Le triomphe de la vérité

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Demande d’extradition de Patrice Talon et Olivier Bocco: Enfin, le verdict de la justice française ce jour


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talonLa fameuse date du 04 décembre 2013, tant attendue, est arrivée ce mercredi. Une date qui tranchera définitivement l’extradition ou non de Patrice Talon et Olivier Bocco vers le Bénin. Il n’y aura plus d’autres reports, selon plusieurs sources et des analystes du système de fonctionnement de la justice française. En mettant en délibéré l’affaire, il y a environ un mois, la Cour d’appel de Paris s’est suffisamment donnée du temps pour prononcer enfin son verdict, persiste-t-on, dans les rues de Cotonou. Dans les heures qui suivent donc, ces deux personnalités accusées par Yayi et ses partisans d’avoir commandité une tentative d’assassinant, suivie d’un coup d’Etat envers la personne du chef de l’Etat, connaitront leur sort dans une affaire qui fait beaucoup de bruits depuis plusieurs mois, au Bénin comme à l’étranger. La très récente fuite du juge Angelo Houssou vers les Etats-Unis ravive davantage les commentaires. D’aucuns estiment qu’il a tout fait pour quitter le Bénin, parce sa sécurité n’était plus garantie, et il se pourrait que le dénouement de cette affaire à Paris, lui soit fatal au cas où Yayi perdrait. En prononçant un non lieu, il n’a certainement pas rendu service à l’une des parties, observe une source sous anonymat. Et même si la Cour d’appel de Paris confirmera aussi ce non-lieu, le jeune magistrat avait de quoi s’inquiéter, susurrent des langues indiscrètes. Réagissant contre cette fuite, le gouvernement rejette cependant toute persécution de sa part. Le juge Houssou, à l’en croire, avait un garde du corps qui le suivait partout avant de rebrousser chemin, il y a peu. D’après le ministre de la justice, Valentin Djènontin, les nombreuses fréquentations du juge Houssou dans les «milieux occultes » auraient fini par distancer son garde du corps de lui et ne seraient pas non plus étrangères à sa fuite vers le pays de l’Oncle Sam.

Bref, tout sera clair ce mercredi. Les reports successifs faits par la Cour d’appel de Paris n’auraient pas permis au gouvernement d’apporter les preuves suffisantes qu’elle réclamait. Reste que le parquet de Paris avait déjà donné le ton, il y a quelques semaines, en exprimant un avis défavorable à cette demande d’extradition. Il juge peu convaincants les arguments brandis jusque-là par le camp Yayi.

Yayi à Paris au lendemain du verdict !

Boni Yayi sera au nombre de la quarantaine de chefs d’Etat qui se réunissent à Paris les vendredi 06 et samedi 07 décembre, sur invitation du président français, François Hollande. Dénommée «Sommet de l’Élysée pour la paix et la sécurité en Afrique », cette grande rencontre internationale se tient 72 heures après le verdict sur l’affaire d’extradition de Patrice Talon et Olivier Bocco. Elle ne manquera pas de susciter la curiosité des participants à la vue d’un président Boni Yayi, gagnant ou perdant dans une affaire qui continue de faire le tour de la planète. Si le verdict de ce jour lui est favorable, sa participation au sommet de Paris pourrait subitement rehausser son image au milieu de ses pairs, qui ne rateront pas de le féliciter pour avoir gagné un si grand combat. L’effet contraire aussi n’est pas à écarter si la Cour d’appel de Paris émet, à son tour, un avis défavorable comme l’a déjà fait le parquet général de la capitale française. De toutes les façons, la présence de Boni Yayi à Paris vendredi et samedi prochain, ne sera pas vécue comme un fait anodin pour la presse française et internationale qui se déploie déjà autour de ce sommet. Ce sera sans doute, l’autre évènement qu’elles scruteront dans tous les sens, à la suite du verdict de ce mercredi.

Christian TCHANOU

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