.
.

Le triomphe de la vérité

.

Point de la tournée théâtrale de “l’Atelier Nomade” du metteur en scène Alougbine Dine: “La Secrétaire Particulière” à l’assaut des admirateurs”


Visits: 3

Dans le cadre de son projet « Allons au théâtre », une initiative financée par l’Union Européenne (UE) à travers le Programme Société Civile et Culture (PSCC) avec l’appui du gouvernement béninois à travers le Fonds d’Aide à la Culture (FAC), l’Atelier Nomade a effectué du 16 au 21 avril dernier, une tournée nationale à travers plusieurs villes du pays. C’était avec la pièce théâtrale ” La Secrétaire Particulière”, écrite par Jean Pliya et mise en scène par Alougbine Dine.

La pièce “La Secrétaire Particulière” inscrite au programme scolaire est allée à l’assaut de ses spectateurs. Après Cotonou, Alougbine Dine et ses interprètes  ont mis le cap sur les villes comme Djougou et Parakou dans la partie septentrionale du Bénin, puis après à Savalou et à Porto-Novo où la tournée a été clôturée. A chacune des étapes de la tournée correspond son lot d’appréciation.

Djougou, un public enthousiaste

La ville de Djougou a été la toute première étape de cette tournée. Le 17 avril, dans la soirée, alors qu’on attendait le public à 20 heures, ce n’est qu’autour de 21 heures 30 que les spectateurs sont sortis. Contre toute attente, élèves, étudiants et cadres de toutes les catégories socioprofessionnelles ont pris d’assaut la Maison des jeunes et de la Culture de la localité. A chaque séquence de la scène, le public répondait par son enthousiasme. Des applaudissements par-ci, des cris de joie par-là n’ont cessé de retentir dans la salle jusqu’à la fin du spectacle. Un enthousiasme qui a plu au metteur en scène de la pièce, Alougbine Dine qui a pris l’engagement de sceller désormais le pacte entre la ville de Djougou et sa structure ” L’Atelier Nomade” sise à Togbin dans la commune d’Abomey-Calavi afin que la commune soit prise en compte dans chacune de ses tournées initiées.

Parakou attend toujours “La Secrétaire Particulière”

Après l’étape de Djougou, c’est la ville de Parakou qui a accueilli la 2ème journée consécutive de la tournée. Là, ce sont Les Résidences Coteb qui ont abrité les deux jours de spectacles. Au premier jour, pour défaut d’une bonne communication, le public était peu nombreux à assister au spectacle. L’enjeu étant compris, le lendemain, les comédiens, avec à leur tête, le chef d’orchestre, Alougbine Dine, se sont mis à la tâche. Une descente au Collège d’Enseignement Général (CEG) Albarika et le tour est joué. En parcourant chaque salle de classe de ce collège, l’un parmi les grands de la ville, ils ont pu convaincre les élèves et quelques enseignants d’assister au deuxième spectacle consécutif prévu pour le 19 avril dans la soirée. Et leur médiation a réellement payé. Déjà à 19 heures, une heure avant le spectacle, par groupe de 5 ou de 10, les élèves ont massivement envahi l’espace pour vivre en live ce qu’ils ont lu dans le livre. Galvanisés par cette forte mobilisation, les comédiens ont pris l’engagement de donner le meilleur d’eux-mêmes pour satisfaire, à tout prix, le géant public. « Le spectacle d’aujourd’hui sera différent de tous les autres. Nous allons puiser au fond de nous-mêmes pour offrir un spectacle inédit à nos spectateurs », a déclaré le comédien Nicolas de Dravo, celui-là qui a interprété Monsieur Chadas, le principal personnage du livre. Et c’est réussi ! Les élèves fortement mobilisés, embarqués par le suspens, ont dû rester jusqu’à la fin avec à l’appui, des applaudissements et cris de joie malgré les menaces de la pluie. « Franchement, j’ai vécu la meilleure soirée de ma vie avec cette pièce. Je voudrais bien qu’ils restent pour nous donner tous les jours ce spectacle. A chaque présentation, je vous assure que nous serons toujours là pour suivre parce que nous en sommes séduits », a déclaré Charles Tossou, élève en classe de Terminale au Ceg Albarika. Une doléance d’ailleurs approuvée par ses camarades comme Idrissou Fayad, Christelle Ajagoun et Madjibath Zato. « Nous allons revenir chez vous », a promis Alougbine Dine en réponse à leur doléance.

Savalou, l’échec !

L’avant dernière étape de la tournée était celle de Savalou. Le 20 avril, il était prévu dans la soirée, la présentation du spectacle au Centre culturel et artistique Dad’Art. Contre toute attente, une pluie inattendue s’est déclenchée. Du fait du caractère sensible des matériels installés, les techniciens de la délégation se sont mis à la tâche pour les défaire. A peine cette opération effectuée, la pluie a cessé et le temps est redevenu clément. Compte tenu de l’heure déjà très avancée, comédiens et techniciens ont dû définitivement plier bagage pour ainsi oublier cette malheureuse étape de la tournée.

L’étape de Porto-Novo, le lot de consolation

La tournée théâtrale s’est achevée dimanche dernier par le spectacle de la ville capitale, Porto-Novo. Là, la mobilisation a été particulièrement évidente. Déjà à 19 heures, la Maison internationale de la culture sise en face de la Place Bayol était pleine de monde. Dans une ambiance de gaieté et de fortes sensations, les comédiens ont offert un spectacle pour lequel nombre de spectateurs ne tarissent pas de mots pour en louer la qualité. Mieux, les recettes de la soirée se révèlent être le record de toute la tournée. Ce qui constitue, aux dires de plusieurs comédiens, une véritable consolation après l’échec bouleversant de Savalou.

Les coulisses avant le spectacle

A chaque étape de la tournée, comédiens, techniciens et metteur en scène se concertent avant chaque spectacle. Lors des concertations, ce n’est pas toujours la joie. Les erreurs de la veille sont recensées et les comédiens concernés sont rappelés à l’ordre. Parfois même, l’atmosphère devient particulièrement tendue au regard des regrets et des fausses notes que chacun relève sans langue de bois et sans détour. Et pour faire baisser la tension, le chef d’orchestre, Alougbine Dine y met de son expérience, de sa sagesse avec à l’appui, son talent d’humoriste pour calmer les ardeurs afin que les comédiens indexés ne craquent pas en plein spectacle. Et conscient de ce que la moindre erreur peut faire capoter le spectacle, le metteur en scène contraint les comédiens à une courte séance de prière avant le début de chaque spectacle, histoire d’exhorter ‘’Dieu à prendre le contrôle des choses’’.

Donatien GBAGUIDI

Reviews

  • Total Score 0%


Plus sur ce sujet

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

You cannot copy content of this page