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Bientôt un mois qu’acteurs du secteur public et du secteur privé se sont retrouvés autour d’une table-ronde pour réfléchir à la relance de l’économie béninoise. Voulue par Boni Yayi, cette rencontre qui a duré 72 heures et réuni près de 200 participants s’était achevée sur de nombreuses et nobles résolutions devant impulser une nouvelle dynamique à l’économie béninoise à travers un partenariat public/privé franc et sincère.
Acteur au premier chef de cette grand-messe, Boni Yayi, au four et au moulin à l’occasion, avait tenu à rassurer le secteur privé de sa disponibilité à lui offrir toutes les conditions pour créer la richesse et intensifier l’investissement privé. « … on repartira désormais sur de bonnes bases pour construire un Bénin prospère. Vos doléances ont été parfaitement reçues. Mercredi prochain déjà au Conseil des ministres, ce sera le seul point sur lequel on va certainement échanger.
Je me donne un délai de deux semaines, pas plus, et la nation tout entière saura que nous sommes venus pour travailler » déclarera d’ailleurs solennellement le chef de l’Etat à l’issue du conclave, pour montrer sa détermination et son engagement personnel à traduire dans les faits l’envol de l’économie béninoise vers les sommets d’une croissance inclusive. Presqu’un mois après la table-ronde, force est cependant de constater que ces promesses n’étaient en réalité que des promesses.
Car, à ce jour, Boni Yayi n’a toujours pas traduit dans la réalité ces bonnes intentions auxquelles continuent de croire les acteurs de l’économie béninoise. Le Conseil des ministres qui, une semaine après la tenue de la table-ronde aurait déjà dû plancher sur les grandes recommandations des assises et définir les conditions de la mise en place d’un cadre de concertation efficace des associations du secteur privé ne l’a toujours pas fait alors que Boni Yayi disait vouloir aller « très vite ».
Un mois après ces belles déclarations, il devient alors urgent pour Boni Yayi, de respecter ses engagements, sous peine de donner raison à ceux qui n’ont voulu voir dans ces assises qu’un forum de plus pour « divertir ».
Wandji A.
