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A l’instar de ses collègues du gouvernement, le ministre des Affaires étrangères, de l’intégration africaine et des Béninois de l’extérieur Nassirou Arifari Bako est allé exposer vendredi dernier 23 novembre devant la commission budgétaire de l’assemblée nationale les grandes lignes du budget de son département ministériel, gestion 2013. Un exercice qui s’est révélé assez réussi et fructueux pour le patron de la diplomatie béninoise, pour avoir suscité dans le rang des élus de la nation des soutiens en vue d’une augmentation du budget de son ministère gestion 2013.

Mission accomplie. C’est ce qu’on pourrait dire du passage du ministre Nassirou Arifari Bako devant la commission budgétaire le vendredi 23 novembre dernier dans la salle de conférence de la direction départementale Ouémé/Plateau du ministère chargé des relations avec les institutions. En effet, le MAEIA en exposant son budget à la commission budgétaire, a mis l’accent sur le fait que son département ministériel a besoin du soutien des députés pour améliorer son budget afin d’affronter les difficultés de manque de ressources.

Il a évoqué, dans sa présentation, un certain nombre de difficultés que son ministère rencontre dans la programmation et dans la satisfaction des besoins additionnels. Selon Arifari Bako, bien que les prévisions budgétaires de son ministère pour 2013 aient connue une progression de 3,49% comparés aux allocations de 2012, notamment sur les rubriques « dépenses de personnel » et « achat de biens et services », elles cachent des difficultés de programmation sur la rubrique des Transferts courants qui n’a connu aucune modification alors qu’il y a des structures sous tutelle créées sans ressources minimales de fonctionnement.

Mieux, on note que les crédits alloués aux besoins d’équipements socio administratifs (BESA) ont baissé de 17,43%, et les charges communes n’ont connu aucune amélioration malgré la sollicitation énorme de cette rubrique. Au niveau des dépenses en capital, le ministre Bako a affirmé que les crédits actuellement inscrits, pour les projets en cours, soit 1 milliard 34 millions 615 mille francs CFA, se révèlent insuffisants.

A ce propos, il a cité, en exemple, la situation au niveau des postes diplomatiques et consulaires du Bénin qui, selon lui, deviennent de plus en plus préoccupante. C’est pourquoi, martèle-t-il, « il urge que le Ministère soit doté de moyens subséquents pour garantir aux personnels et aux usagers des missions diplomatiques et consulaires ainsi qu’aux Chefs de ces missions des conditions de travail acceptables et sécurisées ».

Pour Bako, les besoins sont partout pressants et même si la situation économique du Bénin ne permet pas de les résoudre tous en même temps, il est plus qu’urgent que le cas des représentations du Bénin à Berlin et celle de New York soit traité avec diligence. Compte tenu de tout ce qui précède, il suggère que son ministère soit doté de crédits complémentaires pour assurer la poursuite des actions prioritaires (PIP) en cours, au niveau de certaines Ambassades et du Département.

Il s’agit, selon lui, de rendre visibles les résultats des sous-secteurs aussi sensibles que sont la diplomatie, la coopération internationale, l’intégration régionale et les Béninois de l’extérieur. S’agissant des besoins additionnels, le Maeiafbe a souligné que tous les nouveaux projets arrivés à maturité, n’ont pas pu être inscrits dans ce budget compte tenu du cadrage qui a plafonné les ressources du PIP du MAEIAFBE à 1 milliard 34 millions 615 mille francs CFA.

Mais pour le compte des Ambassades, la représentation du Bénin à New York et l’acquisition de la Chancellerie du Bénin à Berlin restent une grande nécessité et par conséquent, le programme ‘’acquisition, rénovation et construction des Ambassades et résidences d’Ambassadeurs’’ a un besoin additionnel de crédits d’un montant de 1 milliard 800 millions de francs CFA.

Les députés décidés à voter un amendement pour l’augmentation du budget du Maeiafeb

Séduits et convaincus par cet exposé du ministre Arifari Bako, les députés, dans leur ensemble, ont salué la qualité de sa présentation qui, selon eux, a été synthétique, n’a pas été une séance de lecture plate. Le député Epiphane Quenum a affirmé que le ministre Nassirou Bako Arifari a dit des choses justes dans la mesure où les députés en sont témoins lors de leur déplacement à l’étranger.

Il se dit favorable pour une pression du Parlement pour aider le MAEIAFEB. Même son de cloche avec les députés Patrice Loko, Isidore Gnonlonfoun et Edmond Zinsou qui se disent favorables à une recommandation urgente et un amendement du budget de l’Etat pour aider le ministère des Affaires étrangères.

Quant à la doyenne d’âge Rosine Vieyra Soglo, elle a aligné des qualificatifs pour féliciter le ministre Nassirou Bako Arifari qu’elle trouve charmeur, brillant et éloquent. Elle déclare soutenir toutes les propositions de ses collègues qui l’ont précédé. En gros, les députés disent être engagés pour améliorer le budget de ce ministère pour la dignité de la diplomatie béninoise.

Les grandes lignes du budget du Ministère des Affaires étrangères

Les orientations majeures définies par la diplomatie béninoise pour des actions plus incisives dans le développement ascendant et continu des relations extérieures se résument au redéploiement de la carte diplomatique et consulaire, le positionnement économique dans la sous-région et au niveau international, la mobilisation de la diaspora béninoise, la promotion de la paix dans la sous-région et le renforcement des actions humanitaires, la coopération et la solidarité internationales, la promotion des cadres béninois dans les organisations régionales et internationales et l’amélioration de la politique d’accueil des sièges d’Institutions Internationales.

Pour réaliser toutes ces prévisions, il a été prévu pour le ministère des Affaires étrangères pour l’exercice 2013, un budget de 22 milliards 339 millions 925 mille FCFA dont 21 milliards 305 millions 310 mille FCFA de dépenses ordinaires soit 95,37% et 1 milliard 34 millions 615 mille FCFA au titre des investissements soit 4,63%. On note, par rapport à l’exercice 2012, une augmentation de l’allocation budgétaire du ministère d’un montant de 778 millions 736 mille (778 736 000) FCFA, soit une hausse de 3,49%.

Le projet du Programme d’Investissements Publics exercice 2013 du MAEIAFBE comporte trois (03) grands programmes qui respectent les critères d’éligibilité retenus par le Ministère du Développement, de l’Analyse Economique et de la Prospective. Il s’agit du programme d’Acquisition, de Réfection et de Construction des Chancelleries et des Résidences des Ambassadeurs, du programme National d’Action Diplomatique et d’Appui à la Dynamisation de la Coopération Bilatérale et Multilatérale et enfin, du programme Administration et Appui Institutionnel au MAEIAFBE. Signalons pour finir qu’au 30 septembre 2012 conformément à l’état de sortie du SIGFIP à la même date, le budget 2012 est exécuté globalement à 79,87% base engagement, soit 17 milliards 219 millions 919 mille 302F CFA malgré le blocage du SIGFIP.

Hugues E. PATINVOH